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Louis François de Boufflers

dimanche 24 décembre 2017

Louis François de Boufflers (1644-1711)

Duc de Boufflers-Maréchal de France en 1693-Pair de France en 1708

Né à Cagny [1] dans l’Oise, il est issu de la famille de Boufflers, l’une des plus anciennes familles nobles de Picardie dont l’origine remonte au 12ème siècle. Formé à l’école des Condé et des Turenne, il se distingue en tant que colonel général [2] des dragons durant la guerre de Hollande [3] de 1672 à 1678.

Il se marie avec Catherine Charlotte de Gramont , fille du duc Antoine-Charles de Gramont .

Il est gouverneur militaire de la province des Trois-Évêchés [4]. En décembre 1687, il vient à Metz mettre de l’ordre. Il rend public le jardin Boufflers [5].

Il prend la forteresse de Mayence [6] le 15 octobre 1688, malgré les nouvelles fortifications érigées par l’archevêque et prince électeur Anselm Franz von Ingelheim . Il contribue en 1690 à la victoire de Fleurus [7].

En 1692, il succède au duc de La Feuillade François III d’Aubusson à la tête des Gardes-Françaises [8]. Il prend Furnes [9] en 1693.

Il est nommé maréchal de France [10] en 1693 et fait duc l’année suivante. En 1695, il est chargé de la défense de Namur* assiégée par Guillaume d’Orange. Les Français, retranchés dans la citadelle fortifiée par Vauban, se rendent aux assiégeants le 5 septembre après 2 mois de combats et de lourdes pertes de part et d’autre.

Il commande l’armée de Flandre en 1702. Durant la guerre de Succession d’Espagne [11], il commande l’armée française aux Pays-Bas espagnols [12]. Il vainc les Hollandais à la bataille de Nimègue mais est repoussé ensuite par le duc de Marlborough . En 1704, il commande les Gardes du corps du roi [13]. Dans les circonstances difficiles qui suivent la déroute d’Audenarde [14], il défend Lille en 1708 contre le Prince Eugène de Savoie et dirige d’une main de maître la retraite qui conclut la sanglante bataille de Malplaquet [15] en 1709 en remplacement du maréchal Claude-Louis-Hector de Villars , blessé au combat.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Louis-François de Boufflers/ Portail de la France du Grand Siècle/ Maréchal de France nommé sous le règne de Louis XIV

Notes

[1] aujourd’hui Crillon

[2] En France, le colonel général était un officier général chargé de tous les régiments d’une même arme. On trouve notamment un colonel général de l’infanterie et un de la cavalerie. Le colonel général de l’infanterie ayant trop d’importance, Louis XIV supprime sa charge en 1661 et ne nomme plus que des colonels généraux au rôle honorifique comme celui des dragons créé en 1668, celui des Cent-Suisses et Grisons, qui avait autorité sur tous les régiments de Suisses de la Maison du Roi, et celui des Gardes-Françaises. Lorsque la charge de colonel général de l’infanterie fut supprimée, les officiers responsables des régiments, alors appelés mestres de camp, prirent le nom de colonels. Comme la cavalerie conserva toujours ses colonels généraux, les chefs de régiments restèrent des mestres de camp. Tous les grades de colonel général furent supprimés à la Révolution, mais ils furent rétablis par Napoléon, qui nomma certains de ses maréchaux à des grades honorifiques. À la Restauration, quelques titres furent accordés à des membres de la famille royale. Après 1830, on ne trouve plus de colonels généraux.

[3] La guerre de Hollande se déroule de 1672 à 1678. Elle oppose la France et ses alliés (Angleterre, Münster, Liège, Bavière, Suède) à la Quadruple-Alliance comprenant les Provinces-Unies, le Saint Empire, le Brandebourg et l’Espagne. Triomphant de ses adversaires, la France, par le traité de Nimègue qui met fin à la guerre, confirme son rang de première puissance européenne en acquérant la Franche-Comté et plusieurs villes de Flandre.

[4] En France, sous l’Ancien Régime, les Trois-Évêchés étaient une province du royaume créée, à la suite de la paix de Westphalie, à partir de territoires qui relevaient de jure, jusqu’au traité de Münster en 1648, du Saint Empire romain germanique : les trois villes libres de Metz, Toul et Verdun, occupées en vertu du traité de Chambord en 1552, et les temporels des évêques de Metz, Toul et Verdun, occupés en 1631/1632. Ils s’agrandirent ensuite du Luxembourg français, partie du duché de Luxembourg cédée à la France par le traité des Pyrénées en 1659, puis d’un corridor cédé à la France par le traité de Vincennes en 1661. Ces territoires et les duchés de Bar et de Lorraine formaient jusqu’alors une mosaïque territoriale complexe, objet de conflits récurrents.

[5] Le jardin Boufflers est un jardin du centre ville de Metz situé derrière le palais de Justice, entre l’Esplanade, le boulevard Poincaré et la rue de la Garde. À l’origine un jardin de la Haute-Pierre s’étend derrière la grande maison et la rue du même nom. Il sert de potager lorsque l’hôtel de la Haute-Pierre devient la demeure des gouverneurs de la province. Le gouverneur des Trois-Évêchés Louis-François de Boufflers le rend public en 1687. La ville donne au jardin son nom en souvenir de cette libéralité.

[6] Mayence fut, de 1619 à 1918, une forteresse et une ville de garnison. La présence des militaires et les fortifications étendues ont fortement marqué la vie des citoyens mayençais. En raison de sa position stratégiquement favorable, Mayence a joué un grand rôle dans le passé : d’un côté à l’autre de la frontière, on l’appelait le boulevard de la France ou das Bollwerk Deutschlands. La citadelle, une place forte érigée vers l’an 1619, fut transformée au cours des siècles en une véritable forteresse par les archevêques de Mayence. En particulier, Mayence fut successivement forteresse fédérale puis forteresse impériale. Plusieurs casernes et ouvrages de fortification subsistent encore aujourd’hui en ville. De nombreux noms de rue renvoient au passé de ville-forteresse. La citadelle de Mayence, principal vestige de la forteresse, est considérée comme un des édifices historiques importants de la métropole rhénane.

[7] La bataille de Fleurus a eu lieu le 1er juillet 1690 à Fleurus en Belgique actuelle. Ce fut une victoire pour l’armée française commandée par le maréchal de Luxembourg contre les armées d’une coalition rassemblant les Provinces-Unies, les Impériaux, l’Espagne et l’Angleterre dirigée par le général allemand Waldeck. La France perdit 4 000 hommes, alors que les coalisés ont perdu 20 000 hommes.

[8] Le régiment des Gardes françaises est un régiment d’infanterie de la Maison du roi de France créé en 1563 par Catherine de Médicis pour assurer la garde du Roi. Ce régiment marche à la tête de toute l’infanterie de France

[9] Furnes est une ville néerlandophone de Belgique située en Région flamande dans la province de Flandre-Occidentale.

[10] Le maréchalat de France est aujourd’hui la plus haute distinction militaire française. Le titre de maréchal de France, ou d’amiral de France son équivalent pour les militaires de la Marine, constitue une dignité dans l’État. À l’heure actuelle, la France ne compte aucun maréchal de France vivant. Depuis la création du titre, en 1185, il y a eu 342 maréchaux de France. L’office de maréchal n’est devenu militaire que depuis le début du 122ème siècle.

[11] La guerre de Succession d’Espagne est un conflit qui a opposé plusieurs puissances européennes de 1701 à 1714, dont l’enjeu était la succession au trône d’Espagne à la suite de la mort sans descendance du dernier Habsbourg espagnol Charles II et, à travers lui, la domination en Europe. Dernière grande guerre de Louis XIV, elle permit à la France d’installer un monarque français à Madrid : Philippe V, mais avec un pouvoir réduit, et le renoncement, pour lui et pour sa descendance, au trône de France, même dans le cas où les autres princes du sang français disparaîtraient. Ces conditions ne permettaient pas une union aussi étroite que celle qui était espérée par Louis XIV. La guerre de succession donna néanmoins naissance à la dynastie des Bourbons d’Espagne, qui règne toujours aujourd’hui.

[12] Les Pays-Bas espagnols étaient les États du Saint Empire romain rattachés par union personnelle à la couronne espagnole sous le règne des Habsbourgs, entre 1556 et 1714. Cette région comprenait les actuels Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, ainsi que des territoires situés en France et en Allemagne. La capitale était Bruxelles.

[13] Les gardes du corps sont une unité de cavalerie de la Maison militaire du roi de France, sous l’Ancien Régime et la Restauration française.

[14] La bataille d’Audenarde est une bataille de la guerre de Succession d’Espagne qui eut lieu aux abords de la ville flamande du même nom, en Belgique, le 11 juillet 1708. L’armée française du duc de Vendôme y fut battue par les Impériaux du Prince Eugène et les Anglais du duc de Marlborough.

[15] La bataille de Malplaquet eut lieu le 11 septembre 1709 au cours de la guerre de Succession d’Espagne au sud de Mons dans les Pays-Bas espagnols (sur le territoire de l’actuelle commune de Taisnières-sur-Hon en France). Les forces commandées par le général John Churchill, duc de Marlborough et le prince Eugène de Savoie, essentiellement autrichiennes et hollandaises, affrontèrent les Français commandés par le maréchal de Villars.