Il naît probablement dans le village de Chabannes, près de Châteauponsac [1]. Très jeune, ses parents l’envoient à Angoulême, au monastère de Saint-Cybard [2], qu’il quitte ensuite pour celui de Saint-Martial à Limoges [3], où il poursuit ses études. Revenu à Saint-Cybard, il est ordonné prêtre, et devient l’un des plus influents personnages du monastère, dont il dirige les activités intellectuelles. C’est là qu’il commence à rassembler les matériaux qui nourriront ses chroniques.
Il se consacre à la rédaction d’une chronique d’Aquitaine, qu’il couple très vite à sa chronique des Francs.
En 1028, il repart pour Limoges où il se charge de faire la propagande de saint Martial , qu’il prétend être apôtre, et non simple confesseur et évêque.
Son initiative l’amène à rédiger une Vie de saint Martial en 1028-1029. La ferveur populaire née de la toute nouvelle dimension prétendument apostolique du saint incite les moines du monastère limougeaud à reprendre les textes relatifs à leur patron. L’intervention d’un prieur lombard mit un terme à cette manipulation, qui visait à terme à officialiser le caractère apostolique du saint.
Dès lors, Adémar ne se consacra plus qu’à l’érudition, et retourna à son monastère d’origine à Angoulême.
Il composa alors diverses poésies dédiées à saint Martial, des sermons, des copies de fables de Phèdre, ...
Il partit en pèlerinage à Jérusalem en 1033, et mourut en Terre sainte en 1034.