Il arrive en Egypte autour de 720, en compagnie de son frère, Bishr ibn Safwan al-Kalbi , qui avait été nommé gouverneur d’Egypte par le calife Yazid II. Il fut désigné successeur de son frère en Egypte. Handhala continua comme gouverneur de l’Egypte jusqu’à 724, lorsque le nouveau calife Hisham est monté sur le trône et nomma son propre frère, Muhammad ibn Abd al-Malik ibn Marwan en tant que gouverneur.
Après une série d’échec des gouverneurs égyptiens, le calife Hisham décida de restaurer Handhala ibn Safwan comme gouverneur de l’Egypte en 737, en remplacement de Abd al-Rahman ibn Khalid al-Fahmi .
En Octobre, 741, dans le cadre de la grande révolte berbère dans le Maghreb [1] , l’armée ifriqiyenne, avec une force syrienne envoyé par le calife, fut détruite par les Berbères à la bataille de Bagdoura [2]. Le gouverneur Kalsoum ibn Iyad al-Qasi péri, son neveu et successeur Balj ibn Bishr al-Qushayri se terrait avec le reste de l’armée en Espagne, laissant l’ensemble de l’ Ifriqiya [3] ouvert à l’avancée des rebelles berbères.
N’ayant pas plus de forces à sa disposition, le calife Hisham rapidement nomma Handhala ibn Safwan comme gouverneur de l’Ifriqiya, avec pouvoir de supervision sur tout le Maghreb, Afrique du Nord à l’ouest de l’Egypte et al-Andalus, et lui ordonna de prendre tout ce qu’il pouvait rassembler comme forces pour défendre l’Ifriqiya et mater la révolte berbère. Il Quitta l’Egypte et se fixa vers l’ouest en Février 742, ramassant des forces supplémentaires à partir de Barqa“en Cyrénaïque” et de Tripoli [4]. Il arriva à Kairouan [5] autour d’Avril 742.
Le cadi [6] de l’Ifriqiya, Abd al-Rahman ibn Oqba al-Ghaffari, gérait la défense de Kairouan , il réussi à repousser une attaque de l’armée rebelle berbère soulevé dans le sud de la Tunisie par le chef Oqasha ibn Ayub al-Fezari. Handhala ibn Safwan arriva à Kairouan lorsque Oqasha monta une nouvelle attaque, en coordination avec une autre grande armée berbère venant de l’ouest, dirigé par Abd al-Wahid ibn Yazid al-Hawwari. Les armées rebelles berbères essayèrent de faire jonction en face de Kairouan , avant de lancer leur assaut final sur la ville.
Sans perdre de temps, Handhala dépêcha une force de cavalerie afin de ralentir la progression de Abd al-Wahid, et jeta le gros de ses forces vers le sud, en battant Oqasha dans une bataille sanglante à El-Qarn et l’emmena prisonnier. Mais Handhala avait subit beaucoup de pertes lui-même. Pressé dans le dos, il aurait mis toute la population de Kairouan sous les armes pour renforcer ses rangs, avant de repartir. Handhala ibn Safwan vaincu la grande armée berbère de Abd al-Wahid ibn Yazid à El-Asnam vers mai 742.
Ayant sauvé Ifriqiya de la rébellion berbère, il concentra ses attentions sur al-Andalus, où une véritable guerre faisait rage entre les arabes andalous et les primo-arrivants des junds [7]. Au début de 743, il dépêcha son cousin Abu al-Khattar ibn al-Kalbi Darar comme son adjoint à Córdoba.
En 743/44, Handhala fut occupé à mater des révoltes sporadiques dans l’arrière-pays de l’Ifriqiya, et avaient peu ou pas de temps pour se concentrer sur la récupération des provinces de l’ouest du Maroc et de ramener la domination des berbères par les Omeyyades. Il est possible qu’il ait réussi à récupérer une partie des villes côtières, comme Tanger [8], pour le califat, mais l’essentiel du Maroc et de l’Algérie orientale resta sous l’emprise des dirigeants tribaux berbères autonomes. En 744, les tribus berbères Masmuda ouvertement érigé un Etat indépendant en 744, le Berghwata [9].
Le désordre après la mort du calife Hisham à 743 empêcha Handhala de recevoir plus d’aide de l’est.
Sentant une opportunité à saisir pour avoir plus de pouvoir pour eux-mêmes, les nobles ifriqiyennes locaux soulevèrent des mutineries dans les garnisons ifriqiyennes contre le gouverneur omeyyade.
À la fin 744 ou début 745, Abd al-Rahman ibn Habib al-Fihri , fit une révolte dans Tunis et se proclama chef de l’Ifriqiya.
Bien qu’exhorté à lutter contre le prétendant, Handhala ibn Safwan décida que l’Afrique du Nord avait vu assez de la guerre et de sang, et choisi d’abdiquer plutôt que de mettre en place un combat.
Il retourna à Damas en Février 745, laissant Ibn Habib usurper le gouvernement à Kairouan.