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L’histoire pour le plaisir

Nicolas Guedeville

vendredi 21 décembre 2012, par lucien jallamion

Nicolas Guedeville (1652-1721)

Journaliste-pamphlétaire-traducteur-historien et écrivain

Fils d’un médecin rouennais, Il entra à 17 ans dans la congrégation de Saint-Maur et fit sa profession à l’abbaye de Jumièges le 8 juillet 1671. Il commençait à se distinguer dans la prédication, lorsque son esprit d’indépendance et la singularité de ses opinions sur les matières les plus respectables lui attirèrent les reproches de ses supérieurs. Il s’enfuit bientôt du couvent où son langage hardi lui attirait des remontrances sévères en escaladant les murs de son couvent. Il alla s’établir en Hollande, abjura le catholicisme, s’y maria et subsista en tenant pension, enseignant le latin à Rotterdam.

Il s’établit ensuite à La Haye et entreprit avec succès la rédaction de l’Esprit des cours de l’Europe, journal satirique contre le gouvernement français. L’ambassadeur de France ayant obtenu son interdiction, Gueudeville éluda l’interdiction en renommant, après son départ, sa feuille Nouvelles des cours d’Europe qui, paraissant de 1698 à 1710, connut une vogue considérable.

Il publia plusieurs traductions, dont une traduction libre de l’Utopie de Thomas More qui, dit-il, a discerné les véritables causes du malheur des hommes.

En 1704, il publie les Suites au voyage de M. le Baron de Lahontan, ou les Dialogues ou Entretiens entre un sauvage et le baron de Lahontan promouvant le concept de « bon sauvage » et que Leibnitz crut être une oeuvre du baron de La Hontan lui-même.

Surnommé le « soldat inconnu des Lumières », ce précurseur du socialisme de Rousseau a occupé, en son temps, l’Europe par sa conduite et l’audace de ses écrits, avant de tomber dans l’oubli.

Quand la vogue fut épuisée, il se trouva sans ressources et mourut dans le dénuement.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia/ Historien français du 18ème siècle