Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 14ème siècle > Guy II de Blois-Châtillon

Guy II de Blois-Châtillon

dimanche 11 février 2024, par lucien jallamion

Guy II de Blois-Châtillon (mort en 1397)

Fils cadet deLouis 1er de Blois-Châtillon et de Jeanne de Beaumont , dernier comte héréditaire de Blois [1], de Dunois [2] et de Soissons [3], et seigneur de Beaumont [4].

Il succéda à son frère Jean II de Blois , sans enfant légitime. À sa mort en 1381, il hérita de la totalité de ses biens.

En 1360, il fit partie des otages envoyés en Angleterre en vertu du traité de Brétigny [5]. La vente du comté de Soissons à Enguerrand VII de Coucy lui permit de payer sa rançon. Il fut libéré le 15 août 1367.

En 1370, il fut armé chevalier lors d’une campagne avec les chevaliers teutoniques [6] en Lituanie [7]. Il participa aux guerres du roi Charles VI contre les Flamands et les Anglais, et dirigea l’arrière-garde de l’armée royale lors de la bataille de Roosebeke [8].

En 1374, il épousa sa cousine Marie de Namur, fille de Guillaume 1er de Namur , marquis de Namur [9]. Le couple eut 1 fils unique, Louis III de Châtillon qui mourut sans enfant en 1391.

Guy II de Blois-Châtillon céda alors ses possessions à Louis 1er d’Orléans aux dépens de ses héritiers alors que par les femmes, la descendance des Châtillon-Blois est considérable. Guy II resta de 1391 à 1397 le seigneur usufruitier.

Jean Froissart fut son aumônier en 1384. Il obtint pour lui le bénéfice de Lestines-au-Mont et le canonicat [10] au chapitre Sainte-Monégonde de la collégiale de Chimay [11]. Son patronage permit à Froissart d’écrire le Livre II de ses Chroniques [12].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Guy II de Blois-Châtillon/ Portail de la monarchie/ Catégories : Comte de Blois

Notes

[1] Le comté de Blois est un ancien comté du Nord de la France. Le comté de Blois était une juridiction féodale du Royaume de France née vers 900. Le premier vicomte est Garnegaud, décédé en 906. Son successeur était le chevalier bourguignon Thibaud l’Ancien qui reçut également la vicomté de Tours en 908 et en 940, il devint vicomte de Blois et de Tours. Il mourut en 943 et son fils Thibaut le Tricheur prend le titre de Comte de Blois et s’empare du comté de Chartres. Son fils Eudes 1er devient Comte de Blois et de Chartres, de Tours, de Châteaudun, de Provins et de Reims. Son fils Thibaut II lui succède de 996 à 1004 . Son frère Eudes II rajoute à son domaine le comté de Meaux et le comté de Troyes. Il meurt en 1019, date à laquelle les domaines sont divisés. La dynastie continua jusqu’à la mort de Thibaut VI, donnant le comté à sa fille Marguerite de Blois. Le comté passe alors dans la Maison d’Avesnes puis de Blois-Châtillon. En 1397, le comté est intégré au Duché d’Orléans par manque de descendance.

[2] Le Dunois est le pagus qui entoure la ville de Châteaudun. Quelques comtes et vicomtes de l’époque carolingienne sont connus. En 956, Thibaud Ier le Tricheur, comte de Blois, s’empare de Chartres et de Châteaudun, soutenu par le roi Lothaire, ce qui contribue à l’affaiblissement d’Hugues Capet, alors duc de France. Thibaud le Tricheur délègue à Châteaudun des vicomtes, qui prennent peu à peu de plus en plus de pouvoirs, restant sous la suzeraineté du comte de Blois. Les comtés de Blois, de Châteaudun et de Chartres passent à la maison de Châtillon, qui les conserve jusqu’en 1391, date à laquelle Guy de Châtillon vend ses biens à Louis d’Orléans frère cadet de Charles VI. À cette même époque, le dernier vicomte de Châteaudun vend la vicomté à ce même prince. Louis d’Orléans crée alors le comté de Dunois qui échoit à son fils illégitime Jean de Dunois, le célèbre capitaine compagnon de Jeanne d’Arc, par don de Charles d’Orléans, demi-frère légitime de Jean.

[3] Soissons est une commune française située dans le département de l’Aisne. Soissons est historiquement connue pour avoir été la première capitale de la France. La ville connaît la prospérité aux 12ème siècle et 13ème siècle qui ont laissé de nombreux édifices gothiques.

[4] Beaumont est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

[5] Le traité de Brétigny est conclu le 8 mai 1360, au château de Brétigny, (un hameau dépendant de la commune de Sours près de Chartres), entre les plénipotentiaires du roi Édouard III d’Angleterre et ceux de Charles, fils du roi Jean II de France Le 24 octobre 1360, les rois Jean II et Édouard III, accompagnés de leurs fils aînés, ratifient cet accord à Calais ce qui permet une trêve de neuf ans dans la guerre de Cent Ans.

[6] L’État monastique des chevaliers Teutoniques ou État teutonique, fut fondé, en 1226, par les chevaliers de l’ordre Teutonique. Il se transforma, en 1525, en duché de Prusse, future province de Prusse-Orientale, part de l’État prussien. Après des tentatives en 997 et 1147 pour soumettre les Baltes occidentaux, le duché de Mazovie intensifia ses attaques, à partir de 1209, pour soumettre ces peuples païens. En représailles, ceux-ci firent des incursions en Mazovie. Ne parvenant pas à les vaincre, le duc Conrad 1er de Mazovie invita, d’abord, les chevaliers de l’ordre Teutonique à s’installer en Pologne, à la frontière avec les Borusses, puis les encouragea à pénétrer sur les territoires de ceux-ci en 1231. Au milieu du 13ème siècle, les Borusses tentèrent une ultime révolte qui ne fit que précipiter leur déclin. Les Prussiens du sud-ouest furent vaincus et conquis en une dizaine d’années ; ceux du sud-est et du nord-est furent conquis dans la seconde moitié du 13ème siècle. L’empereur Frédéric II de Hohenstaufen, plus intéressé par l’action politique que religieuse de l’ordre (composé surtout de chevaliers allemands), octroya au grand maître de l’Ordre tous les privilèges d’un prince d’Empire, dont le droit de souveraineté sur les territoires nouvellement conquis. Par cette bulle signée à Catane, en 1224, la Prusse, la Livonie et plusieurs provinces voisines furent déclarées Reichsfreie. Ce décret soumit les provinces susmentionnées directement à l’autorité de l’empereur du Saint Empire et à l’Église. En outre, par la bulle d’or impériale de Rimini (mars 1226) et la bulle d’or papale de Rieti (1234), la Prusse devint possession officielle de l’ordre Teutonique. La bulle d’or de Rieti autorisait également les membres de l’ordre de Dobrin qui avait échoué dans sa mission de christianiser les Prussiens et dont les effectifs étaient restés modestes à rejoindre l’ordre Teutonique. Ce dernier fusionna en 1237, avec les chevaliers Porte-Glaive (ou ordre de Livonie), ce qui lui permit de s’étendre au nord et de se renforcer.

[7] La Lituanie est un État souverain d’Europe du Nord dont le territoire s’étend sur le flanc oriental de la mer baltique. Le territoire possède des frontières terrestres avec la Biélorussie à l’est, la Lettonie au nord ainsi que la Pologne et la Russie (exclave de Kaliningrad) au sud.

[8] La bataille de Roosebeke, également appelée « bataille du Mont-d’Or », se déroula près du village de Roosebeke, actuellement Westrozebeke en Flandre-Occidentale, le 27 novembre 1382. Elle opposa une troupe de miliciens flamands, commandés par Philippe van Artevelde à l’ost français conduit par le roi Charles VI de France et commandé par le connétable Olivier V de Clisson.

[9] Pendant plus de cinq siècles (de av. 907 à 1421), le comté de Namur était une possession territoriale héréditaire quasi autonome, mais relevant en droit du Saint-Empire romain germanique. Au cours de l’histoire, quatre maisons l’ont gouverné. Chronologiquement, la maison de Namur (946-1196), la maison de Hainaut (1196-1212), la maison de Courtenay (1212-1263) et la maison de Flandre (1263-1429). Après la vente en viager du comté à Philippe le Bon par Jean III en 1421, le titre de « comte de Namur » se maintiendra jusqu’à la Révolution française mais il ne sera plus porté, en plus de très nombreux autres titres, que par les descendants des ducs de Bourgogne.

[10] Un chanoine est un clerc appartenant à un chapitre ou à une congrégation, et consacré à la prière liturgique au choeur, voire à l’enseignement, la prédication, le secours des pauvres, la chorale, etc. Au Haut Moyen Âge, le mot pouvait désigner certains membres du personnel laïc des églises.

[11] Chimay est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut. Chimay est située sur la bande calcaire de la Calestienne. Ce sont des terres propices à la culture, défrichées tôt, bien avant l’époque monastique. Chimay est en effet située dans une grande clairière, ouverte dans la forêt ardennaise

[12] Les Chroniques de Jehan Froissart sont des chroniques médiévales écrites au 14ème siècle en moyen français par Jean Froissart ; elles constituent un récit en prose de la guerre de Cent Ans. Les Chroniques s’ouvrent sur les événements qui ont précédé la déposition d’Édouard II en 1326 et couvrent la période allant jusqu’à 1400, rapportant les événements en Europe de l’Ouest, principalement en Angleterre, en France, en Écosse, aux Pays-Bas et dans la péninsule Ibérique, même si elles mentionnent plus rarement d’autres pays et régions tels que l’Italie, l’Allemagne, l’Irlande, les Balkans, Chypre, la Turquie et l’Afrique du Nord.