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Wintrio ou Wintrion

samedi 29 juillet 2023, par ljallamion

Wintrio ou Wintrion (mort en 598)

Aristocrate franc-Duc de Champagne et chef des leudes d’Austrasie

L'Austrasie en 756 Mort en 598 sur l’ordre de Brunehilde, est un aristocrate franc du 6ème siècle, duc de Champagne [1] et chef des leudes [2] d’Austrasie [3].

On lui connaît une sœur nommée Rotlinde, nonne à Trèves [4].

En 585, peu après son accès au titre de duc de Champagne, il dut fuir un moment la colère de son peuple.

Il est cité en 590 car il assembla une armée en Champagne avec le duc Audovald, c’est sans doute à ce moment qu’il prit le titre de chef des leudes d’Austrasie.

Sur instruction du Roi d’Austrasie Childebert II, il entre en 593 dans le royaume de Neustrie [5] de Clotaire II avec cette armée. Une bataille s’ensuit à proximité de Soissons [6] où il y eut de nombreux morts dans les deux camps et Wintrio doit fuir devant les troupes de Clotaire pour sauver sa propre vie.

Après la mort de Childebert II, et l’avènement de Thibert II, Wintrio se déclare d’abord en faveur de la régence de Brunehilde (Brunehaut), grand-mère de Thibert.

Puis Wintrio conspire contre elle et est mis à mort sur son ordre en 598. Ce meurtre déclenche la colère des leudes d’Austrasie ; Brunehilde est chassée de Metz [7] par Thibert l’année suivante et se réfugie chez son autre petit-fils Thierry II.

De son mariage avec Godile, Wintrio a une fille nommée Glossinde. Pour échapper à un mariage contraint, Glossinde prend la fuite et se réfugie dans la cathédrale de Metz [8], où, selon la légende, deux anges lui portent l’habit des moniales bénédictines. Ainsi sauvée, elle fonde ensuite l’abbaye Sainte-Glossinde à Metz [9].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Wintrio/ Portail de la Champagne-Ardenne/ Catégories  : Personnalité gauloise du 6ème siècle/ Histoire de la France médiévale

Notes

[1] Au cours des dynasties mérovingiennes et capétiennes, quelques ducs de Champagne nous sont connus. Le duché semble avoir été créé en joignant les civitas de Reims, Châlons-sur-Marne, Laon et Troyes. À la fin du 7ème siècle et au début du 8ème siècle, la Champagne était contrôlée par les Arnulfiens et notamment par Drogon, fils de Pépin de Herstal.

[2] Les leudes étaient des membres de la haute aristocratie durant le haut Moyen Âge. Ils étaient liés au roi par un serment le leudesanium et des dons.

[3] L’Austrasie désignait durant la période mérovingienne un royaume franc couvrant le nord-est de la France actuelle, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en fut d’abord Reims, puis Metz. Les habitants de l’Austrasie étaient les Austrasiens. Ce royaume est apparu à la mort de Clovis en 511, lorsque le territoire de celui-ci est partagé entre ses fils. Berceau de la dynastie carolingienne, l’Austrasie disparaît en 751 avec le dernier roi mérovingien pour être intégrée dans le grand royaume franc que réunirent Pépin le Bref et Charlemagne.

[4] Trèves est une ville et un arrondissement d’Allemagne, dans le Land de Rhénanie-Palatinat. La ville est située sur la Moselle. Cette ville, ancienne colonie romaine, est fondée à l’époque romaine, en l’an 16 av. jc sous le nom d’Augusta Treverorum, sur le site du chef-lieu d’un peuple gaulois, les Trévires. Le pont romain en pierre qui franchit la Moselle est édifié en 45 ap. jc, en remplacement d’un premier pont de bois : c’est le plus ancien pont d’Allemagne encore debout. Colonie romaine et place forte très importante dans la défense contre les « Barbares », elle est dotée d’une enceinte abritant la plus grande surface urbaine de Gaule. Grande métropole marchande à partir du 2ème siècle, devenue l’une des capitales de la Tétrarchie à la fin du 3ème siècle et siège d’un atelier monétaire impérial à partir de 294, Trèves est alors qualifiée de « seconde Rome » ou Roma Secunda. De l’époque romaine subsistent la Porta Nigra (porte noire), le plus grand édifice romain sur le sol allemand, une basilique, où siège un tétrarque (aujourd’hui une église protestante), les restes d’un amphithéâtre, ainsi que des ruines de thermes romains. Au début du 5ème siècle, au cours des invasions germaniques, Trèves est attaquée et pillée plusieurs fois par les Francs. Peu auparavant, la préfecture des Gaules est transférée de Trèves à Arles

[5] oyaume franc qui couvrait le nord-ouest de la France actuelle, et avait pour capitale Soissons. Néanmoins, il semble que le terme de Neustrie ne soit apparu qu’un siècle après la création du royaume. La Neustrie avait été créée lors du partage qui suivit la mort de Clovis 1er, en 511, et revint à Clotaire 1er, qui, au terme de son long règne de 50 ans, avait réussi à reconstituer le royaume de son père. Elle fut le 2ème grand royaume franc né lors des partages successoraux mérovingiens à partir des territoires conquis sur Syagrius. Son aire géographique était limitée par la Loire au sud, l’océan Atlantique et la Basse-Bretagne à l’ouest, et la Champagne à l’est. Elle s’étendait jusqu’en Flandre au nord.

[6] Soissons est une commune française située dans le département de l’Aisne. Soissons est historiquement connue pour avoir été la première capitale de la France. La ville connaît la prospérité aux 12ème siècle et 13ème siècle qui ont laissé de nombreux édifices gothiques.

[7] En 870, le traité de Meerssen fait entrer le comté de Metz dans le domaine de Louis le Germanique. Il y a eu à Metz deux sortes de comtes : - les comtes royaux ainsi nommés parce qu’ils étaient investis par le roi des Francs, puis le roi de Germanie. - les comtes palatins nommés par les évêques de Metz pour gérer leurs affaires ; ils exercent en même temps que les comtes royaux. Au 11ème siècle, l’influence de l’empereur germanique, héritier des rois de Germanie, s’éloigne, les comtes royaux deviennent ducs de Lorraine alors que les évêques, résidant sur place, concentrent de plus en plus en leurs mains le pouvoir temporel dont ils délèguent l’exercice à leurs comtes palatins ; ceux-ci deviennent des comtes épiscopaux.

[8] La cathédrale Saint-Étienne de Metz est une cathédrale catholique romaine, située à Metz, en Moselle. Elle est le siège du diocèse de Metz. Vieille cité gauloise, Metz devient le siège d’un évêché au 3ème siècle. Comme nous l’apprend un passage de l’Histoire des Francs de Grégoire de Tours4, rédigée vers 576, un sanctuaire dédié à Étienne (Oratorium beati Stephani) qui se trouvait à l’emplacement actuel de la cathédrale, fut le seul monument épargné par les Huns lors du sac de la cité le samedi saint 7 avril 451. L’oratoire de Saint-Étienne est dans les grâces divines et devient alors fort populaire. On parle de miracle. Il accueille le siège de l’évêque et devient en quelque sorte la première cathédrale de Metz, à l’intérieur même de celle-ci. On peut supposer que le sanctuaire de Saint-Étienne était relativement récent lors du sac de Metz par Attila.

[9] L’abbatiale Sainte-Glossinde est l’église d’une ancienne abbaye bénédictine fondée vers 604 par Glossinde de Champagne, dans la ville de Metz, alors capitale du royaume d’Austrasie. Elle a été remaniée au fil des siècles et existe toujours, l’abbaye étant le siège de l’évêché de Metz depuis 1802.