Riculf (évêque) dit aussi Riculfe (vers 950-998)
Évêque de Fréjus vers 973-Abbé de Montmajour vers 993
Neveu de Gontard ou Gontar ancien évêque de Fréjus [1] et prévôt de la cathédrale d’Arles [2], et de Teucinde d’Arles . Il est aussi le petit-fils du comte Griffon.
Le 19 juillet 973, associé à sa tante Teucinde, il obtient de l’archevêque d’Arles [3] Ithier la concession de Saint-Hippolyte près d’Arles, pour la rebâtir, la restaurer, et la posséder lui et sa tante, jusqu’à la fin de leurs jours.
Il est nommé évêque de Fréjus vers 973 et abbé de Montmajour [4] en 993, mais cette dernière nomination s’oppose aux volontés comtales.
En 990 ou 991, il implore à Arles auprès du comte de Provence [5] Guillaume 1er la restitution des anciens domaines de l’évêché. Le comte accède à cette pétition et lui accorde de surplus la moitié de Fréjus [6] et le village de Puget [7].
Notes
[1] Érigé au 4ème siècle, le diocèse de Fréjus est un diocèse historique de la Provence. Le diocèse de Fréjus-Toulon confine, à l’ouest, avec les archidiocèses de Marseille, d’Aix-en-Provence et d’Avignon, au nord, avec le diocèse de Digne et, à l’est, avec celui de Nice. Il couvre l’intégralité du département du Var ainsi que les îles de Lérins qui dépendent de la commune de Cannes, dans le département des Alpes-Maritimes.
[2] La cathédrale Saint-Trophime d’Arles est une église romane de la ville d’Arles située place de la République. Elle présente une nef et des bas-côtés voûtés datant du milieu du 12ème siècle. Un portail sculpté est réalisé vers 1180-1190. L’ancien clocher est remplacé au début du 13ème siècle par la tour carrée actuelle dont le dernier étage a été refait au 17ème siècle. Le chœur et le déambulatoire datent du 15ème siècle. Elle fut le siège de l’ancien archidiocèse d’Arles jusqu’en 1801, après sa fusion avec l’archidiocèse d’Aix-en-Provence.
[3] L’archevêché d’Arles est un ancien archidiocèse catholique, il est une des Églises les plus anciennes des Gaules. Seul l’archevêché de Lyon pourrait lui disputer l’honneur de la préséance. La date de la fondation du siège épiscopal d’Arles est inconnue, elle remonte en tout cas au tout début de l’installation de l’Église en France. Selon une tradition, saint Trophime aurait évangélisé la cité d’Arles, en aurait été le premier pasteur vers 220-240.
[4] L’abbaye Saint-Pierre de Montmajour, est une abbaye bénédictine fondée en 948 à environ quatre kilomètres au nord-est du centre historique d’Arles dans le département des Bouches-du-Rhône (France). Dès la fin du 10ème siècle elle devient l’une des abbayes les plus riches de Provence et le monastère se développe, entre le 11ème siècle et le début du 18ème siècle, par la construction d’une série de bâtiments religieux et militaires. À la Révolution, l’ensemble monastique est vendu comme bien national.
[5] Le Comté de Provence est une ancienne principauté territoriale située à l’est du delta du Rhône. Il ne doit pas être confondu avec le marquisat ou le Duché de Provence. En 1019, Emma, comtesse de Provence, se maria avec Guillaume Taillefer, comte de Toulouse, transmettant les droits de la lignée de Roubaud à la maison de Toulouse. Le titre de marquis de Provence passa définitivement à cette maison à compter de 1093. En 1112, Douce de Provence, héritière des droits de la ligne de Guilhem, épousa Raimond Bérenger III, comte de Barcelone, qui devient Raimond Bérenger 1er de Provence. Les maisons de Toulouse et de Barcelone entrèrent alors en conflit pour le marquisat. Un traité fut conclu, en 1125, entre Raymond Bérenger et Alphonse Jourdain de Toulouse : par celui-ci, le comté de Provence fut divisé en un marquisat au nord de la Durance - attribué aux Toulouse - et un comté au sud, attribué à Barcelone. En 1193, Alphonse II de Provence épouse Gersande de Forcalquier, ce qui donne naissance au comté de Provence Forcalquier.
[6] Fréjus est une commune française située dans le département du Var. ville romaine fondée en 49 av. jc pour s’opposer à la toute-puissance de Massilia, puis colonie voulue par Auguste en 27 av. jc sous le nom de Colonia Octavanorum pour accueillir les vétérans de la Legio VIII Augusta. Équipée sous Tibère, elle déclina jusqu’au 4ème siècle, date de la constitution de l’évêché, deuxième de France après Lyon
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