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Jafar ben Yahya Barmaki

jeudi 13 janvier 2022, par ljallamion

Jafar ben Yahya Barmaki (767-803)

Fils du vizir [1] persan Yahya ben Khalid du calife abbasside [2] Hâroun ar-Rachîd, dont il hérita cette position. Il fut un membre de la famille influente des Barmécides [3], autrefois Bouddhistes [4] dirigeants du monastère Nava Vihara [5].

Il eut une réputation de mécène des sciences, et fit beaucoup pour introduire la science grecque à Bagdad [6], attirant des savants de l’académie de Gundishapur [7] voisine pour aider à traduire des œuvres grecques en arabe. Il fut également crédité d’avoir convaincu le calife d’ouvrir une papeterie à Bagdad. Le secret de la fabrication du papier ayant été révélé par des artisans chinois faits prisonniers à la bataille de Talas en 751 [8].

Il fut décapité en 803 pour corruption et détournement de fonds publics selon la plupart des historiens mais une liaison supposée avec la sœur de Hâroun, Abassa est aussi une des raisons possibles

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jafar ben Yahya/ Portail de l’Irak/ Portail de l’Iran et du monde iranien/ Catégories : Vizir abbasside

Notes

[1] Le mot persan vizir, désigne un fonctionnaire de haut rang, ayant un rôle de conseiller ou de ministre auprès des dirigeants musulmans (califes, émirs, maliks, padishah ou sultans).

[2] Les Abbassides sont une dynastie arabe musulmane qui règne sur le califat abbasside de 750 à 1258. Le fondateur de la dynastie, Abû al-Abbâs As-Saffah, est un descendant d’un oncle de Mahomet, Al-Abbas ibn Abd al-Muttalib. Proclamé calife en 749, il met un terme au règne des Omeyyades en remportant une victoire décisive sur Marwan II à la bataille du Grand Zab, le 25 janvier 750. Après avoir atteint son apogée sous Hâroun ar-Rachîd, la puissance politique des Abbassides diminue, et ils finissent par n’exercer qu’un rôle purement religieux sous la tutelle des Bouyides au 10ème siècle, puis des Seldjoukides au 11ème siècle. Après la prise de Bagdad par les Mongols en 1258, une branche de la famille s’installe au Caire, où elle conserve le titre de calife sous la tutelle des sultans mamelouks jusqu’à la conquête de l’Égypte par l’Empire ottoman, en 1517.

[3] Les Barmécides ou Barmakides sont les membres d’une famille de la noblesse persane originaire de Balkh en Bactriane (au nord de l’Afghanistan). Cette famille de religieux bouddhistes (paramaka désigne en sanskrit le supérieur d’un monastère bouddhiste) devenus zoroastriens puis convertis à l’islam a fourni de nombreux vizirs aux califes abbassides. Les Barmakides avaient acquis une réputation remarquable de mécènes et sont considérés comme les principaux instigateurs de la brillante culture qui se développa alors à Bagdad.

[4] Le bouddhisme est, selon le point de vue occidental, une religion (notamment une religion d’État) ou une philosophie, voire les deux, dont les origines sont en Inde au 5ème siècle av. jc à la suite de l’éveil de Siddhartha Gautama et de son enseignement. Le bouddhisme est né en Inde à peu près à la même époque que Mahâvîra, qui rendit plus populaire le jaïnisme, avec lequel il partage une certaine tendance à la remise en cause de l’hindouisme (en particulier de la caste sacerdotale des brahmanes) tel que ce dernier était pratiqué à l’époque (6ème siècle av. jc). Le bouddhisme a repris et aménagé beaucoup de concepts philosophiques de l’environnement religieux de l’époque (tels que dharma et karma, par exemple).

[5] Les Nava Vihāra étaient 2 monastères bouddhistes proches de l’ancienne ville de Balkh dans le nord de l’Afghanistan. Les récits historiques le rapportent comme florissant en tant que centre important du bouddhisme entre les 7ème et 11ème siècles de notre ère. Il a peut-être été fondé plus tôt, peut-être pendant ou après le règne de l’ empereur Kushan Kaniṣka , au 2ème siècle de notre ère.

[6] Bagdad ou Baghdad est la capitale de l’Irak et de la province de Bagdad. Elle est située au centre-Est du pays et est traversée par le Tigre. Madīnat as-Salām fut fondée ex nihilo au 8ème siècle, en 762, par le calife abbasside Abou-Djaafar Al-Mansur et construite en quatre ans par 100 000 ouvriers. Selon les historiens arabes, il existait à son emplacement plusieurs villages pré-islamiques, dont l’un s’appelait Bagdad.

[7] L’Académie de Gondichapour était une célèbre Académie universitaire de la ville de Gundishapur qui fut, au cours de l’Antiquité tardive, le centre intellectuel de l’empire sassanide. Ainsi que l’explique la Chronique de Séert, la ville de Gundishapur est la conséquence de la déportation de la population chrétienne d’Antioche et de leur évêque Demetrianos en 270 par le roi Shapur 1er, mais l’école a commencé ses activités beaucoup plus tard. L’Académie était située dans l’actuelle province du Khuzestan, dans le sud-ouest de l’Iran, près de la rivière Karoun. Elle proposait l’enseignement de la médecine, de la philosophie, de la théologie et des sciences. Le corps professoral était versé non seulement dans les traditions zoroastriennes et perses, mais enseignait aussi les langues grecques et indiennes. L’Académie comprenait une bibliothèque, un observatoire, et le plus ancien hôpital d’enseignement connu. Selon les historiens le Cambridge de l’Iran, c’était le centre médical le plus important de l’ancien monde (défini comme le territoire de l’Europe, de la Méditerranée et du Proche-Orient) au cours des 6ème et 7ème siècles

[8] La bataille de Talas ou bataille de la rivière Talas eut lieu en juillet 751, sur les rives de la rivière Talas au Kirghizistan près de la ville du Kazakhstan Taraz, autrefois Jambyl, entre les troupes abbassides, soutenues par des contingents tibétains et les troupes chinoises de la dynastie Tang, alors dirigée par Tang Xuanzong pour le contrôle de la région d’Asie centrale de Syr-Daria