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Cours (général) ou Curs

mardi 28 janvier 2020, par ljallamion

Cours (général)

Général byzantin du 6ème siècle

Carte de la frontière byzanto-persane, où Cours passe sa carrière militaire.Les sources attribuent à Cours des origines scythes [1]. Nous ne savons rien de sa jeunesse, hormis qu’il sert en Italie dans les années 550 sous le commandement de Narsès.

Il apparaît la première fois en 574, après le début d’une nouvelle guerre contre la Perse sassanide [2] en 572, au moment où on lui confie le commandement, avec le général Théodorus, de l’armée byzantine en Arménie. Probablement plus tard cette même année, ou en 575, ils envahissent l’Albanie du Caucase [3], prenant des otages parmi les Albaniens, les Sabires [4] et d’autres tribus pour s’assurer de leur loyauté.

Ils reprennent leurs opérations en Albanie la même année, mais l’empereur perse Khosro 1er profitent de leur absence d’Arménie pour la franchir sans encombre et envahir le territoire byzantin, atteignant Sebaste [5]. Là, cependant, il est confronté aux armées convergentes de Cours et du magister militum per Orientem [6] Justinien. Alors que Khosro, confronté à une armée plus importante que prévu, refuse d’engager le combat, Cours attaque de sa propre initiative, contourne l’armée persane et capture la plus grande partie de son ravitaillement.

En 578, Cours sert aux côtés de Maurice, alors magister militum per Orientem et futur empereur, dans sa première et fructueuse campagne contre les Perses. En automne de la même année, Maurice l’envoie de l’autre côté du Tigre [7] piller le territoire perse. L’année suivante, Cours et Jean Mystacon conduisent ensemble les forces byzantines en Arménie, remportant une victoire et capturant le commandant perse lui-même, son fils, et un important butin.

À la fin de l’année 582, cependant, alors qu’il est hypostrategos [8] de Jean, son inaction lors d’une bataille, oblige les Byzantins à battre en retraite. Il disparaît ensuite des sources, et peut avoir été congédié la même année

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Cours (Byzantine general) »

Notes

[1] Les Scythes sont un ensemble de peuples nomades, d’origine indo-européenne, ayant vécu entre le 7ème siècle et le 3ème siècle av. jc dans les steppes eurasiennes, une vaste zone allant de l’Ukraine à l’Altaï, en passant par le Kazakhstan. Les Perses désignaient ces peuples par le nom de Saka, francisé en Saces. Les sources assyriennes mentionnent les Saces dès 640 avant l’ère chrétienne.

[2] Les Sassanides règnent sur le Grand Iran de 224 jusqu’à l’invasion musulmane des Arabes en 651. Cette période constitue un âge d’or pour la région, tant sur le plan artistique que politique et religieux. Avec l’Empire romano byzantin, cet empire a été l’une des grandes puissances en Asie occidentale pendant plus de quatre cents ans. Fondée par Ardashir (Ardéchir), qui met en déroute Artaban V, le dernier roi parthe (arsacide), elle prend fin lors de la défaite du dernier roi des rois (empereur) Yazdgard III. Ce dernier, après quatorze ans de lutte, ne parvient pas à enrayer la progression du califat arabe, le premier des empires islamiques. Le territoire de l’Empire sassanide englobe alors la totalité de l’Iran actuel, l’Irak, l’Arménie d’aujourd’hui ainsi que le Caucase sud (Transcaucasie), y compris le Daghestan du sud, l’Asie centrale du sud-ouest, l’Afghanistan occidental, des fragments de la Turquie (Anatolie) et de la Syrie d’aujourd’hui, une partie de la côte de la péninsule arabe, la région du golfe persique et des fragments du Pakistan occidental. Les Sassanides appelaient leur empire Eranshahr, « l’Empire iranien », ou Empire des Aryens.

[3] L’Aghbanie ou Aghouanie ou Albanie du Caucase est un royaume antique couvrant le territoire actuel de la république d’Azerbaïdjan et le sud du Daguestan.

[4] Les Sabires ou Sabirs sont un ancien peuple ayant habité au nord de la mer Caspienne, avant l’arrivée des Avars. Il semble qu’ils faisaient partie des peuples turcs, avec éventuellement une origine hunnique, et occupaient principalement la steppe pontique. Vers 515, ils lancèrent un vaste raid au sud du Caucase au cours duquel ils attaquèrent indifféremment les Byzantins et les Perses. Après s’être alliés aux Sassanides, il retournèrent leur alliance en 552 en faveur de Byzance et envahirent le Caucase. Peu après, ils furent défaits par les Avars, puis par les Köktürks. Selon Procope de Césarée, les Sabires étaient une branche de Huns ; ils habitaient proche du Caucase et vivaient sous le gouvernement de plusieurs seigneurs, dont les uns étaient alliés des Byzantins, et les autres alliés des Perses. Agathias ajoute que les Sabires formaient une nation nombreuse et puissante, accoutumée à la guerre et au pillage, et qui se rendait volontiers dans les pays étrangers quand elle y était attirée par l’espérance de la solde et du butin : c’est pourquoi elle changeait souvent de parti. Ils disparaissent des sources historiques autour du 7ème siècle, probablement assimilés par les Proto-Bulgares et les Khazars.

[5] Sivas (anciennement Sébaste ou Sébastée) est une ville de Turquie. Ville du nord-est de la Cappadoce et autrefois située en Arménie occidentale, construite dans la vallée du Kızılırmak (l’ancien Halys), Sivas est située sur la route ouest-est entre Charsianon et Colonée du Pont, à la jonction avec une route nord-sud menant à Malatya (l’ancienne Mélitène). Sébastée est la capitale de la province d’Arménie et de sa métropole ecclésiastique vers 400. Fortifiée par Justinien, elle est détruite par Chosroès 1er en 575, rebâtie et attaquée par les Arabes au 7ème siècle.

[6] Le magister militum est un officier supérieur de l’armée romaine durant l’Antiquité tardive. Son nom est souvent traduit par « maître de la milice » ou « maître des milices ». À l’origine, on distinguait le magister peditum ou commandant de l’infanterie et le magister equitum ou commandant de la cavalerie. Les deux fonctions furent à l’occasion réunies et leur titulaire prit le titre de magister utriusque militiae. Le commandant des corps demeurant à la disposition de l’empereur près de la capitale fut appelé magister militum praesentales. En Orient, la fonction cessa d’exister avec la création des thèmes où le gouverneur (strategos), cumula les fonctions militaires et civiles.

[7] Le Tigre est un fleuve de Mésopotamie long de 1 900 km. Ce fleuve prend sa source en Turquie comme l’autre grand fleuve de la région l’Euphrate.

[8] commandant en second