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L’histoire pour le plaisir

Petar Gojniković

mardi 10 décembre 2024, par lucien jallamion

Petar Gojniković (892-917)

Fils de Gojnik Vlastimirović, souverain serbe de la dynastie des Vlastimirović [1] 892 à 917.

Petar s’était enfui en Croatie [2] après que son père Gojnik Vlastimirović fut chassé de Serbie par son oncle Mutimir , à la suite de l’échec de son coup d’État. Mutimir a par la suite installé sur le trône son fils Pribislav Mutimirović . Mais pas pour longtemps, car en moins d’une année, Petar chassa de Serbie à son tour Pribislav et son frère Brana Mutimirović, qui eux aussi, trouvèrent refuge en Croatie, en 892.

La prise du trône de Serbie par Petar n’avait rien de légitime. Elle entraîna dans un premier temps une suite de révoltes de plusieurs princes de Serbie, qui étaient départagés entre les Mutimirović et lui-même.

En 895, Brana Mutimirović quitte la Croatie à la tête d’une armée de Serbes, pour récupérer le trône de son père. La guerre ne donnera pas raison à Brana, car il est défait et même capturé par son cousin Petar. Petar le force ainsi à reconnaître son autorité sur lui et la Serbie.


Deux ans plus tard en 897, c’est au tour de Klonimir de Bulgarie de s’attaquer à la Serbie de l’usurpateur Petar ; les premières batailles sont victorieuses pour le souverain bulgare, mais aucune ne fait réellement la différence, et la guerre se poursuit. Finalement, au cours d’une bataille, Klonimir trouvera la mort, et l’armée bulgare se replie alors en Bulgarie. La victoire revient encore une fois au souverain serbe.


Par la suite, Petar a gouverné la Serbie pendant 20 ans. Il eu de bonnes relations avec Byzance [3], et aussi avec la Bulgarie, qui s’était résolue pour l’instant à l’indépendance de la Serbie. Le tsar Siméon 1er de Bulgarie était déjà en conflit avec l’Empire Byzantin [4], et une guerre avec la Serbie n’aurait momentanément pas servi ses desseins de domination sur les Balkans [5].

Petar savait que pour l’instant il était en sursis, et il prit alors contact avec les Romains d’orient, pour former une alliance contre les Bulgares. Il rencontra le stratège Byzantin de Dyrrachium [6]. Cette rencontre ne serait jamais venue à l’oreille de Siméon si le prince serbe Mihajlo Višević ne lui en aurait pas parlée.

Après une bataille en Thrace [7], où les Bulgares ont vaincu les armées romaines de Constantin VII Porphyrogénète, la Bulgarie de Siméon devint l’état le plus puissant de la région.

Siméon avait les mains libres, et décida alors de punir Petar de son alliance avec les Byzantins, même si celui-ci n’avait pas pris part au combat. Siméon mit à la tête de l’armée qui avait vaincu Constantinople, Pavle Branović, neveu de Petar, et fils de son frère Brana que Petar avait vaincu au début de son règne. Avant que la guerre ne commence, les Bulgares demandèrent que Petar se rende pour négocier, et à la surprise générale, Petar accepta.

Il fut conduit en Bulgarie et exécuté. Pavle Branović devint souverain des Serbes.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Petar Gojniković/ Portail de la Serbie et du peuple serbe/ Catégories : Monarque de Serbie

Notes

[1] La Dynastie des Vlastimirović, est la première dynastie serbe connue ; elle a été fondée par Vlastimir en 836, mais elle existait déjà depuis Drvan en 626 souverain des serbes en Serbie blanche.

[2] La Croatie, est un pays d’Europe centrale et du Sud. Elle s’étend depuis les confins de l’extrémité orientale des Alpes au nord-ouest et depuis les plaines pannoniennes au nord-est, jusqu’au littoral de la mer Adriatique au sud-sud-ouest, en passant par le massif montagneux des Alpes dinariques au centre. Elle est entourée par la Slovénie, la Hongrie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro. La Croatie fut, tout au long de son histoire, au carrefour de quatre grands espaces culturels, ce qui confère une richesse à son patrimoine, tant architectural qu’artistique. Outre le caractère slave de ses habitants qui remonte à la fin du 6ème siècle, la Croatie a subi les influences vénitiennes sur la côte dalmate d’une part, et les influences austro-hongroises dans les plaines du Nord de Slavonie et dans le bassin du Danube d’autre part.

[3] Byzance est une ancienne cité grecque, capitale de la Thrace, située à l’entrée du Bosphore sous une partie de l’actuelle Istanbul. La cité a été reconstruite par Constantin 1er et, renommée Constantinople en 330, elle est devenue la capitale de l’Empire romain, puis de l’Empire romain d’Orient et enfin de l’Empire ottoman à partir de 1453 date de la prise de la ville par les Turcs. Elle fut rebaptisée Istanbul en 1930.

[4] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[5] Les Balkans sont une des trois « péninsules » de l’Europe du Sud, mais cette appellation traditionnelle est parfois contestée en l’absence d’un isthme : les géographes préfèrent le terme de « région ». Elle est bordée par des mers sur trois côtés : la mer Adriatique et la mer Ionienne à l’ouest, la mer Égée au sud et la mer de Marmara et la mer Noire à l’est. Au nord, on la délimite généralement par les cours du Danube, de la Save et de la Kupa. Cette région couvre une aire totale de plus de 550 000 km²

[6] Durrës est la deuxième plus grande ville d’Albanie après Tirana. Elle est le principal port du pays. Dans l’Antiquité, elle fut la capitale de la province d’Épire, sous les noms d’Épidamne ou Dyrrhachium. Au 9ème siècle, Dyrrachium devient la capitale d’un thème et plusieurs stratèges commandant ce thème sont connus par des sceaux. Le rôle stratégique de Dyrrachium perdure et la ville tient ainsi une place importante dans de nombreux épisodes militaires de l’Empire byzantin : lors des guerres de Basile II contre la Bulgarie, lors de la révolte de Deleanu, et comme siège des ducs Nicéphore Bryenne et Nicéphore Basilakios en révolte contre le pouvoir central à la fin du 11ème siècle. Pendant les siècles suivants, la possession de la ville fut disputée entre l’Empire byzantin, la Bulgarie, les Normands de Sicile commandés par Robert Guiscard y défirent l’empereur grec Alexis 1er Comnène en 1081

[7] La Thrace désigne une région de la péninsule balkanique partagée entre la Grèce, la Bulgarie et la Turquie ; elle doit son nom aux Thraces, la peuplade qui occupait la région dans l’Antiquité. Au 21ème siècle, la Thrace fait partie, à l’ouest, de la Grèce, Thrace occidentale, au nord, de la Bulgarie et, à l’est, de la Turquie, Thrace orientale.