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Mathieu Cantacuzène

vendredi 8 décembre 2023, par lucien jallamion

Mathieu Cantacuzène (vers 1325-1383/1391)

Co-empereur byzantin-Despote de Morée de 1380 à 1383

Fils de Jean VI Cantacuzène et d’Irène Asanina il est associé à son père de 1354 à 1357.

Mathieu Cantacuzène s’est marié en 1341 avec Irène Paléologue , fille de Démétrios Paléologue (fils d’Andronic II) et aura 5 enfants

En 1346, au cours de la guerre civile son père lui confie le gouvernement militaire de la Thrace [1].

En 1347, lorsque son père devient empereur, il se constitue une principauté à Andrinople [2] tout en s’impatientant de ne pouvoir prendre le pas sur Jean V Paléologue afin de pouvoir, un jour, succéder à son père.

Après la tentative de Jean V Paléologue de reprendre le pouvoir en 1352, Mathieu est associé au trône impérial par son père. Il est alors couronné co-empereur, en l’église des Blachernes [3], en février 1354. Ce couronnement apparaît, aux yeux des Byzantins, comme le transfert du pouvoir héréditaire entre les mains de la famille Cantacuzène [4].

Après l’abdication de son père en 1354, il se maintient au pouvoir, mais il est fait prisonnier par les Serbes à Philippes [5] et est ensuite livré à Jean V. Il est enfermé, avec sa femme et ses enfants, dans les îles de Ténédos [6].

En décembre 1357, il abdique de son titre impérial au cours d’une cérémonie qui se déroule à Eibatai, sur la mer de Marmara [7]. Il se retire ensuite auprès de son frère Manuel, despote [8] de Mistra [9], à qui il succède, en 1380. En 1383, il se retire dans un monastère où il compose des ouvrages philosophiques et religieux.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Mathieu Cantacuzène/ Portail du monde byzantin/ Catégories : Famille Cantacuzène (Byzance)/ Empereur byzantin

Notes

[1] La Thrace désigne une région de la péninsule balkanique partagée entre la Grèce, la Bulgarie et la Turquie ; elle doit son nom aux Thraces, la peuplade qui occupait la région dans l’Antiquité. Au 21ème siècle, la Thrace fait partie, à l’ouest, de la Grèce, Thrace occidentale, au nord, de la Bulgarie et, à l’est, de la Turquie, Thrace orientale.

[2] Edirne (autrefois Andrinople ou Adrianople) est la préfecture de la province turque du même nom, limitrophe de la Bulgarie et de la Grèce. Elle est traversée par la Maritsa (Meriç en turc).

[3] Les Blachernes sont un quartier au nord de Constantinople, situé entre le monastère de Chora, la porte d’Andrinople et la Corne d’Or et abritant, outre un palais, l’une des 24 portes de la muraille de Théodose II, appelée porte des Blachernes, ainsi que la basilique Sainte-Marie-Mère de Dieu, dite « Sainte-Marie des Blachernes ».

[4] La maison de Cantacuzène est l’une des familles nobles les plus importantes de l’Empire byzantin dans les derniers siècles avant sa disparition. C’est l’une des familles les plus riches de l’Empire et elle lui donne plusieurs gouverneurs et généraux de premier-plan, ainsi que deux empereurs byzantins. Les Cantacuzène se marient souvent avec des membres d’autres familles nobles byzantines telles que les Paléologue, les Philanthropène, les Assénides, les Tarchanéiote.

[5] Philippes est une ville de Macédoine orientale, fondée par Philippe II en 356 av. jc sur la récente colonie thasienne de Crénidès, et abandonnée au 14ème siècle après la conquête ottomane. Station importante sur la Via Egnatia mais ville toujours restée de taille modeste, Philippes occupe néanmoins une place privilégiée dans l’histoire en raison de deux événements majeurs, la victoire des héritiers de Jules César sous ses murs en octobre 42 av. jc, et surtout la prédication paulinienne en 49 ou 50 : le statut de fondation apostolique qu’elle lui confère est probablement à l’origine de la fortune de la ville dans l’Antiquité tardive, et lui vaut de nos jours un tourisme religieux non négligeable. C’est l’actuelle Filippi

[6] Bozcaada, en français Ténédos, est une île turque située dans le Nord de la mer Égée. Il s’agit de la troisième île turque par sa superficie, après Gökçeada et Marmara.] puis de Lesbos[[ Lesbos est une île grecque de la périphérie d’Egée Septentrionale, souvent aussi appelée du nom de sa capitale Mytilène. L’île présente plusieurs centres d’intérêt, notamment culturel (vestiges antiques), géologique, gastronomique et religieux. Lesbos est aussi connue dans le monde antique pour la qualité de ses vins et de son bois de construction pour les navires et pour son marbre bleu clair.

[7] La mer de Marmara, autrefois appelée la Propontide, est une mer située entre l’Europe orientale et l’Asie Mineure et qui communique avec les Dardanelles au sud-ouest et le Bosphore au nord-est. Par ces détroits, elle constitue une mer transitoire entre la mer Égée (mer Méditerranée) et la mer Noire. La mer de Marmara s’étend sur une superficie de 11 500 km² et a une profondeur maximale de 1 261 mètres. Elle est bordée au nord et au sud par la Turquie et est située sur une faille responsable de nombreux et dramatiques séismes.

[8] Le titre de despote apparaît au 12ème siècle dans l’Empire byzantin. Il occupe le sommet de la hiérarchie officielle, juste après celui d’empereur et de coempereur. C’était déjà une épithète indiquant la plus haute noblesse : on le trouve sur les sceaux de sébastokrators et de césars à cette période. Les empereurs peuvent accorder le titre à plusieurs individus simultanément, mais d’abord à leurs fils. Il ne donne toutefois aucune indication sur le droit de succession. Après la quatrième croisade, le démembrement de l’Empire byzantin vit la création de principautés dirigées par un despote : le despotat d’Épire, puis plus tard le despotat de Morée. Après la chute de l’Empire Serbe et la mort du prince Lazar Hrebeljanović 1389, la plus grande partie du territoire serbe pris le nom de Despotat de Serbie.

[9] Fondée par les Francs, Mistra ne reste pas longtemps en leur possession. Fait prisonnier en 1259 à la Bataille de Pélagonia, Guillaume doit céder Mistra en même temps que d’autres forteresses à Michel VIII Paléologue, en guise de rançon. L’empereur fait alors de Mistra la capitale du Despotat de Morée, statut qu’elle conserve jusqu’à la chute de l’Empire byzantin. En 1348, l’empereur Jean VI Cantacuzène nomme son fils Manuel à la tête du despotat, marquant le début d’une période de prospérité, à la fois économique, mais surtout culturelle, pour la ville. Désormais, Mistra est gouvernée par les fils ou les frères des empereurs byzantins. Sous le despote Théodore, Mistra est la deuxième plus grande ville de l’Empire après Constantinople, et l’ancien palais de Guillaume II devient la deuxième résidence des empereurs.