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Budoc de Dol ou Saint Budoc

dimanche 28 mai 2023, par ljallamion

Budoc de Dol ou Saint Budoc (mort vers 585)

Saint breton

La cathédrale Saint-Samson de Dol-de-Bretagne.Originaire du Pays de Galles [1], qui aurait établi une école monastique sur l’Île Lavrec [2], dans l’archipel de Bréhat [3] dans la deuxième moitié du 5ème siècle ou du 6ème siècle.

Fils du roi de Goëlo [4], et d’Azénor, ou Aliénor, fille du mythique Even [5], comte de Lesneven [6]. Faussement accusée d’adultère, sa mère Azénor fut, d’après la légende, enfermée au château de Brest [7] puis jetée à la mer dans un tonneau, errant au gré des courants et nourrie par un ange, elle échoua sur la côte irlandaise après avoir donné le jour à un garçon que l’abbé de Beauport [8], seigneur du lieu, baptisa Budoc en 538.

Budoc serait par la suite devenu abbé de cette abbaye de Beauport en Irlande, avant de traverser la mer dans une auge de pierre et de débarquer à Porspoder [9]. Peu après, harcelé par les quémandeurs de miracles, il chargea sa pierre sur une charrette de bœufs qu’il laissa vagabonder. À l’endroit où ils s’arrêtèrent, Budoc fonda un oratoire sur l’emplacement duquel fut bâtie l’église de Plourin [10].

Sa vertu remarquée par saint Magloire en fit son successeur après avoir été consacré évêque de Dol [11].

Son épiscopat dura 26 ans. Très peu de textes parlent de lui, mais on sait qu’il aurait fait un voyage à Jérusalem [12] où, très estimé, il reçut des reliques qu’il déposa à l’Église de Sansom [13].

Il décèdera vers 585, dans son diocèse de Léhon [14].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Peter Bartrum, A Welsh classical dictionary : people in history and legend up to about A.D. 1000, Aberystwyth, National Library of Wales, 1993, p. 78-79 BUDOC, ST.

Notes

[1] Le pays de Galles est une nation constitutive du Royaume-Uni située dans l’Ouest de l’île de Grande-Bretagne. Il partage une frontière avec l’Angleterre à l’est et est bordé par la mer d’Irlande au nord et à l’ouest et le canal de Bristol au sud.

[2] Lavret

[3] L’île de Bréhat est située dans l’archipel de Bréhat, dont elle constitue l’île principale et l’essentiel du territoire de la commune de Île-de-Bréhat (plus de 90 % de celui-ci). Une distance de 1,7 kilomètre la sépare de L’Arcouest (commune de Ploubazlanec), sur la côte nord-est des Côtes-d’Armor.

[4] Le Goëlo est un ancien pays de Bretagne, correspondant initialement au pagus Gouelou, qui comprenait le nord-ouest de l’ancien évêché de Saint-Brieuc, sur la côte ouest de la baie de Saint-Brieuc, jusqu’à l’embouchure du Trieux. L’archidiaconé du Goélo comprenait, en plus de la définition actuelle du Goëlo, le secteur de Loudéac. Il correspondait à une bande de l’ouest de l’évêché de Saint-Brieuc. Le reste de l’évêché de Saint-Brieuc était appelé archidiaconé de Penthièvre. Son territoire correspond approximativement à l’ancien territoire romain du « velaviensis pagus ». Il comprend aujourd’hui, les cantons de Paimpol, Lanvollon, Plouha, Pontrieux, Plouagat, Châtelaudren, Etables-sur-Mer et les communes de Binic, Pordic, Plérin et Trémuson.

[5] Le mythique comte Even (ou Neven), souvent surnommé "Even le Grand" en raison de ses victoires contre les Normands, en particulier à Runeven en Plouider en 936, serait né vers 900 ; la tradition en fait le fondateur de Lesneven. Dom Morice en fait le père de Guyomarch 1er, comte de Léon et de Hamon, vicomte de Léon, au début du 11ème siècle et le cartulaire de Landévennec le cite comme donateur dans deux actes concernant les paroisses de Lanrivoaré et Lanneuffret. (Un certain Alain est aussi juste cité comme père de Guyomarch 1er de Léon.) Il serait aussi le père de Morvan, vicomte de Léon, qui aurait vécu vers 1050 et serait le père d’Ehuarn. Le comte Even tient sa cour au château de Brest. Sa fille, Azénor, fera l’objet d’une légende qui, bien plus tard, fera qu’on donne son nom à l’une des tours du château.

[6] Lesneven est une commune du département du Finistère. Lesneven fut, durant tout le Moyen Âge, la capitale militaire des comtes de Léon qui y installèrent une de leurs quatre châtellenies, et y construisirent au 13ème siècle un imposant château fort à l’emplacement de l’actuelle Place du Château. Au 12ème siècle, le duc de Bretagne Alain Fergent établit à Lesneven une cour de justice pour tout le pays de Léon. Entre 1214 et 1216, le Léon est envahi par Pierre de Dreux, dit Mauclerc, qui conquiert Lesneven en 1216. Le pouvoir des comtes de Léon prit alors fin, Pierre Mauclerc, jouant des dissensions internes à la famille de Léon, et s’emparant des terres de Conan 1er de Léon pour les intégrer au domaine ducal du duché de Bretagne.

[7] Le château de Brest est un château fort qui domine la ville de Brest au-dessus de l’embouchure de la Penfeld et de la vaste rade qui s’étend à l’ouest du Finistère. Plus ancien monument de la ville, il conserve depuis 17 siècles sa vocation originelle de forteresse militaire dans un site d’une grande importance stratégique. En 1341, Jean, comte de Montfort, demi-frère de Jean III de Bretagne, époux de Jeanne de Flandre, dispute le duché de Bretagne à Charles de Blois, époux de Jeanne de Penthièvre. La prise de Brest lui est indispensable. Il doit éviter que la place devienne un refuge pour ses ennemis ou qu’elle devienne un point d’entrée en France pour les troupes de leur allié, Édouard III d’Angleterre. Pour prendre le château il s’assure d’une large supériorité numérique et de puissants engins de siège pour battre en brèche les murailles. L’assaut dure plusieurs jours.

[8] L’abbaye de Beauport est située dans la commune de Paimpol (partie du village de Kérity) dans le département des Côtes-d’Armor, en Bretagne. Fondée au début du 13ème siècle par le comte Alain 1er d’Avaugour, qui annonce en 1202 le transfert des biens de l’abbaye de Saint-Riom établie à la fin du renouveau monastique des 11ème et 12ème siècles vers 1170-1180 par le comte Henri de Trégor un parent du Duc à Beauport dans la paroisse de Kérity. Elle devient une abbaye de chanoines prémontrés venus de l’abbaye de La Lucerne en Normandie. Ses fonctions pastorales, de justice et économiques s’étendent de l’île-de-Bréhat à Saint-Brieuc et sur une quinzaine de paroisses. C’est aussi une seigneurie maritime avec des droits sur la mer de l’île Saint-Riom à la pointe de Guilben. Elle renoue avec les installations côtières et insulaires du début du monachisme celtique. Cette situation assure sa prospérité dans un environnement complexe et diversifié. Du 13ème au 15ème siècle, elle se développe rapidement, ses chanoines dépendant directement du pape possèdent la haute et basse justices sur leurs vassaux.

[9] Porspoder est une commune littorale du département du Finistère

[10] Plourin, parfois appelée Plourin-Ploudalmézeau, est une commune du département du Finistère (Pays de Léon)

[11] Le diocèse de Dol est un ancien diocèse de l’Église catholique en France. Il était un des neuf diocèses ou évêchés historique de Bretagne. Le territoire du diocèse correspondait au Pays de Dol et le siège épiscopal se trouvait à Dol-de-Bretagne. Il est caractérisé par de nombreuses enclaves sur tout le territoire breton. Son existence est attestée comme tel dès le 6ème siècle, et la tradition lui donne pour fondateur saint Samson. Il tient sa fortune de la volonté des rois Nominoë et Salomon, qui voulaient assurer l’autonomie religieuse de la Bretagne, jusque-là rattachée à la province ecclésiastique de Tours, et favorisent l’érection de Dol en archevêché vers 848. La nouvelle province ecclésiastique comprenait les anciens diocèses de Vannes, Quimper, Léon et Alet, ainsi que les nouveaux diocèses de Dol, Saint-Brieuc et Tréguier. Un concile se tint à Dol en 1128

[12] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif

[13] Orléans

[14] L’abbaye Saint-Magloire est un ancien monastère bénédictin situé dans l’ancienne commune de Léhon dans les Côtes-d’Armor