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L’histoire pour le plaisir

Tang Xuanzong

lundi 8 avril 2024, par lucien jallamion

Tang Xuanzong (685-762)

Empereur de la dynastie Tang de 712 à 756

C’est le troisième fils de Ruizong et le petit-fils de l’impératrice Wu Zetian . Sa mère, Dou, est l’une des concubines de l’empereur. Il meurt en exil en 762, et est enterré au mausolée de Tai [1].

Les premiers empereurs Tang [2] continuent la consolidation du pays entreprise par Wendi. Sous leur règne, la Chine devient le plus grand et le plus puissant pays médiéval.

Celui qui contribue le plus à cette suprématie est l’empereur Li Shimin dit Tang Taizong, dont l’ascension au trône en 626 inaugure plus d’un siècle de développement soutenu dans les sphères sociales et culturelles. L’expansion territoriale intègre l’Asie centrale à l’empire et garantit les routes des caravanes en direction de l’ouest. La capitale Xi’an [3] devient un centre cosmopolite de plus de 1 000000 d’habitants.

À sa mort, l’impératrice Wu Zetian transmet le pouvoir à son fils Zhongzong , à son tour empoisonné par sa femme l’impératrice Wei. Un coup d’état, dirigé par Li Longji, un des princes Tang, venge Zhongzong.

Li a 24 ans, il fait monter sur le trône son père Li Dan l’empereur Ruizong qui abdique en sa faveur deux ans plus tard. Ainsi commence l’un des plus grands règnes de l’histoire de Chine. Xuangzong, l’Empereur brillant, règne plus de 40 ans.


La première partie du règne de Xuanzong, l’ère Kaiyuan de 713 à 741, est considérée comme l’apogée de la dynastie Tang, à la suite de la mise à l’écart des femmes des affaires politiques. Dans les faits, la première décennie de son règne n’apporte pas de grands bouleversements par rapport aux années précédentes, puisque le personnel politique dominant reste celui qui avait été promu par Wu Zetian et les impératrices et princesses suivantes, dont on reconnaissait pourtant la trop grande importance numérique, conséquence de la volonté de ces femmes de promouvoir des hommes nouveaux richement dotés. Comme sa grand-mère, il fut assisté par un groupe de lettrés servant de proches conseillers et de secrétaires.

Mais Xuanzong s’appuya sur des ministres importants qu’il laissa en poste plus longtemps que ne le permettaient ses prédécesseurs. Au fil du temps, l’empereur se reposa de plus en plus sur l’aristocratie de Chang’an [4] et du Nord-Ouest, comme les premiers Tang, parmi lesquels il recruta notamment des administrateurs chargés de missions ad hoc, en dehors des cadres administratifs habituels.

Ainsi Yuwen Rong fut chargé du recensement de familles échappant à l’administration fiscale, Pei Yaoqing de l’amélioration du transport sur le Grand Canal, tandis que les superviseurs des monopoles du sel prenaient aussi une grande importance. Dans l’armée, les gouverneurs des provinces frontalières prirent une importance croissante.

La seconde partie du règne de Xuanzong, l’ère Tianbao de 742 à 756 est vue comme une phase de déclin. L’empereur fut alors moins actif dans la direction de l’empire, qui fut confiée au ministre Li Linfu, qui en vint à exercer un pouvoir autocratique après avoir accompli de nombreuses purges, éliminant de fait les plus talentueux ministres et s’appuyant sur des généraux d’origine étrangère, comme le sogdien [5] An Lushan et le coréen Gao Xianzhi .

C’est aussi à une période de retour de l’influence féminine à la cour, avec l’ascension de la première concubine, Yang Yuhuan ou Yang Guifei . Le frère de celle-ci, Yang Guozhong, fut un concurrent de Li Linfu, et quand ce dernier mourut en 752, il tenta de prendre sa place. Il voulut écarter An Lushan, mais celui-ci fut épargné car il avait l’appui de Xuanzong et de Yang Guifei qui en avait fait son fils adoptif, et fuit la capitale pour préparer sa révolte.

Cet âge d’or connaît une fin brutale quand le puissant général An Lushan se rebelle en 755. L’empereur Minghuang abandonne Chang’an, s’enfuit vers le Sichuan [6] avec Yang Guifei et sa famille. Yang Guifei, à cause de sa famille ayant des rapports politiques avec le coup d’état fomenté par An Lushan, est forcée de se pendre sur l’ordre et sous les yeux de l’empereur. Inconsolable par cette tragédie, il abdique au profit de son fils Suzong. La stabilité de la dynastie se trouve profondément érodée quand la rébellion est finalement écrasée.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Tang Xuanzong/ Portail du monde chinois/ Catégories  : Empereur de la dynastie Tang

Notes

[1] Le mont Tai ou Taishan, se situe au nord de la ville de Tai’an, dans la province du Shandong en République populaire de Chine. Son point culminant, le pic de l’Empereur de jade, a une altitude de 1 545 m. Il est particulièrement important par son histoire et sa signification culturelle, car c’est l’une des cinq montagnes sacrées de la Chine. C’est le Mont de l’Est, associé à l’aurore, à la naissance et au renouveau, et la plus vénérée des cinq montagnes sacrées. Les temples qui y sont perchés sont une destination de choix pour les pèlerins depuis 3 000 ans. C’est le théâtre d’un pèlerinage unique : l’ascension nocturne vers le pic sacré de l’Empereur de jade.

[2] La dynastie Tang est une dynastie chinoise précédée par la dynastie Sui (581-618) et suivie par la période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes. Elle a été fondée par la famille Li, qui prit le pouvoir durant le déclin et la chute de l’empire Sui. Venant après une longue période de division de la Chine qui dura de 220 à 581, à laquelle l’éphémère dynastie Sui avait mis fin, les premiers empereurs de cette dynastie eurent d’abord pour tâche de stabiliser l’empire récemment réunifié, et de lui redonner la puissance qu’avait eue la Chine à l’époque des Han. Ils firent rapidement mieux que ces derniers dans le domaine des conquêtes extérieures.

[3] Xi’an est la capitale de la province du Shaanxi en Chine. Elle a le statut de ville sous-provinciale. Cette ville, qui a une histoire de plus de 3 100 ans, a été la capitale de la Chine et se nommait alors Chang’an. L’actuelle Xi’an se classe dans les dix plus grandes villes chinoises.

[4] Autrefois nommé Hao ou Zongzhou, pendant la dynastie Zhou, elle fut la capitale de la Chine pour la période des Zhou occidentaux. Suite à la folie du roi Zhou Youwang, la ville fut incendiée et pillée par les barbares Rong. Xi’an est l’extrémité est de la route de la soie considérée comme ayant été « ouverte » par le général chinois Zhang Qian au 2ème siècle av. jc. C’était l’une des Quatre Grandes Capitales Anciennes car ce fut la capitale de la Dynastie Qin, des Han, alors connue sous le nom de Chang’an

[5] Les Sogdiens étaient un peuple de langue indo-européenne de la branche des langues iraniennes qui vivait autrefois dans une région recouvrant une partie des actuels Turkménistan oriental, Ouzbékistan, Tadjikistan occidental et Afghanistan septentrional, englobant Samarcande et Boukhara, région à laquelle ils ont donné leur nom : la Sogdiane. Important peuple de commerçants, ayant joué un rôle fondamental dans le développement de la route de la soie et des routes commerciales de l’Asie centrale, les Sogdiens ont connu un apogée entre le début de l’ère chrétienne et le 7ème siècle. Héritiers des civilisations précédentes, ces « Phéniciens » de l’Asie centrale en ont accumulé et transmis les richesses et complexités jusqu’au 8ème siècle

[6] Le Sichuan est une province de la république populaire de Chine, située dans la région sud-ouest du pays, dont le chef-lieu est Chengdu.