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Charles 1er de Cossé dit le Maréchal de Brissac

jeudi 4 novembre 2021, par ljallamion

Charles 1er de Cossé dit le Maréchal de Brissac (1505-1563)

Comte de Brissac-Maréchal de France en 1550

Il est né dans la famille angevine de Cossé-Brissac [1], fils de René de Cossé, seigneur de Brissac [2] et de Cossé [3] en Anjou [4], grand fauconnier [5], et de Charlotte de Gouffier [6] sœur du duc de Roannais [7] Artus 1er Gouffier .

Enfant d’honneur de François, dauphin [8], fils aîné de François 1er, ce jeune prince le fait son premier écuyer. Envoyé au siège de Naples [9], en 1528, il est attaqué par les Espagnols à la descente des galères ; ses troupes reculent jusqu’au bord de la mer : seul, à pied, sans casque, sans cuirasse, sa seule épée à la main, il se défend contre un cavalier armé de toutes pièces et le fait prisonnier. Il commande cent chevau-légers à la prise de Veillane [10] et à celle du château de Suse [11] en 1537.

Grand fauconnier de France en 1540, il est nommé, en 1542, colonel général des gens de guerre français, à pied, de là les monts. Au siège de Perpignan [12], sous le dauphin le futur Henri II, tandis que la jeune noblesse de l’armée, livrée au plaisir et au jeu sous les tentes du prince, veille peu aux mouvements des assiégés, ceux-ci font une sortie, comblent les tranchées et se portent sur le parc de l’artillerie. Brissac, lui douzième, s’avance une pique à la main, reçoit tout le feu des ennemis, et, malgré une blessure à la cuisse, entretient le combat jusqu’à l’arrivée de l’infanterie qui le dégage.

Il commande en 1543 toute la cavalerie légère en Piémont [13], suit la même année le roi en Flandre [14], bat un corps considérable des impériaux, et leur fait 600 prisonniers. L’alarme se répand dans le reste de l’armée ennemie ; elle abandonne l’attaque de Bohain [15], le siège de Guise, et se retire en désordre sur le Quesnoy [16]. Brissac attaque son arrière-garde, en défait une partie, et prend François d’Este , frère d’Hercule II d’Este duc de Ferrare [17] et général de la cavalerie impériale. L’armée française se retire.

Brissac, pour faciliter la marche du roi et assurer sa retraite, se charge de l’arrière-garde. Investi avec 12 cavaliers qui raccompagnent le roi, il fait de prodigieux efforts pour se dégager ; quelques Français accourent à son secours. Il saute sur un cheval frais, et regagne le gros de l’armée. Il y arrive couvert de sang et de poussière. L’armée lui devait son salut, le roi lui présente à boire dans sa coupe, l’embrasse, et le fait chevalier de son ordre.

L’empereur apprend alors que Landrecies [18], dont il voulait faire le siège, était pourvue de munitions et de vivres, et que l’armée française s’était retirée auprès du Cateau-Cambrésis [19]. Il poursuit l’arrière-garde commandée par Brissac qui le repousse.

En 1544, il est envoyé avec sa cavalerie légère et 2 000 fantassins à Vitry-en-Perthois [20], de là il harcèle l’armée impériale, enlève ses fourrageurs [21], coupe ses convois. L’empereur détache sur lui 4 000 hommes avec un train d’artillerie, la partie est trop inégale, Brissac l’abandonne, et se retire vers Châlons [22].

Dans une vive escarmouche, il est pris deux fois et deux fois délivré par ses troupes. La paix se fait en septembre avec l’empereur.

En 1545, il défait les Anglais sur la terre d’Oye [23], située en Boulonnais [24], la paix se conclut avec l’Angleterre en 1546. On ôte la charge de grand maître de l’artillerie [25] à Jean de Taix, qui s’était permis quelques discours imprudents, et elle est donnée en 1547 à Brissac.

Il eut la même année la charge de grand panetier [26]. Maréchal de France [27] en 1550, il se rend en Piémont, dont le roi lui donne le gouvernement général. Cette province devient alors une école militaire où la garde régulière des places, les fréquents exercices dans les plaines, et de petits combats aguerrissent le soldat et tirent l’officier de l’inaction où il était mollement plongé. Il ne faisait point la guerre aux villageois ni aux marchands, mais seulement à ceux qui portaient les armes, et le paysan labourait sans crainte entre les deux camps.

Brissac, en 1551, se rend maître de Chieri [28] et de plusieurs autres villes en Piémont ; ces succès obligent Gonzague à lever le siège de Parme. En 1553, il prend, par escalade, Verceil [29], et la livre au pillage. Les meubles précieux, les pierreries et le trésor du duc de Savoie sont enlevés. Brissac n’a point assez de canon pour forcer la citadelle ; il se retire, toujours suivi par les ennemis, et ne perd rien du butin qu’il emporte. Gonzague, redoutant les entreprises de Brissac, double toutes ses garnisons et affaiblit son armée. C’était ce que désirait le maréchal. Presque toujours sans argent, il n’est point en état de tenir la campagne. Le peu de troupes qui lui restent depuis qu’il avait envoyé des détachements en France, ne sont point payé et ne se soutiennent que par son attachement pour son général.

En 1554, il prend tout le pays des Langhes [30], et finit la campagne par la conquête d’Ivrée [31], qui ouvre un passage aux troupes auxiliaires des Suisses, et facilite les courses dans le Milanais [32] et sur les terres de Pavie [33]. En 1555, par un coup aussi heureux que hardi, il surprend Casal [34]. Toute la noblesse de l’armée impériale, qui s’y était rendue pour assister à un tournoi, le gouverneur et ses soldats, n’ont que le temps de se jeter dans la citadelle, la plupart sans habits, et presque tous sans armes. Brissac entre dans la ville, interdit le pillage, attaque la citadelle, défendue par un bon fossé et quatre bastions, et se dispose à un assaut général. Les ennemis capitulent, promettent de se rendre si, dans 24 heures, ils ne sont point secourus. La capitulation était à peine signée qu’on a avis que le marquis de Pescaire Alfonso de Ávalos marche avec 3 000 hommes pour se jeter dans la citadelle. Le maréchal tient ses troupes toute la nuit sous les armes, on avance les horloges, et la citadelle se rend. Il y trouve, comme dans la ville, une artillerie nombreuse, tire de la rançon de cette noblesse allemande, rassemblée pour le tournoi, qui réjouissent fort le soldat, mal payé, jusque-là, de ce qui lui était dû.

Le roi lui ordonne de lever un impôt sur le clergé, la noblesse et le peuple du Piémont ; il se comprend le premier dans cette taxe, et donne 10 000 écus de son bien. Les maladies qui se répandent dans son armée, par la mauvaise nourriture, ne l’empêchent pas de soumettre encore quelques places qu’il fait raser.

Le maréchal reçoit un renfort de la France. Suivi de plusieurs princes et d’un grand nombre de seigneurs volontaires, il marche au secours de Santhia [35], assiégée par Ferdinand Alvare de Tolède, troisième duc d’Albe [36], qui avait remplacé Gonzague, le force de se retirer et de laisser dans son camp 400 malades, ses vivres et une bonne partie de son artillerie. L’armée française forme le siège de Volpian.

Brissac bat partout les ennemis lorsqu’il apprend la défaite des Français à Saint-Quentin [37], reçoit l’ordre de faire partir 5000 Suisses, 4 compagnies de gendarmerie, autant de cavalerie légère, et de se tenir en Piémont sur la défensive.

Le roi le nomme, en 1560, gouverneur et lieutenant général [38] de Picardie [39], sur la démission de l’amiral de Coligny.

Pendant les troubles suscités par les calvinistes, Charles IX le nomme, en 1562, commandant à Paris, où il réussit à entretenir le calme. Il commande en 1563 en Normandie, d’où il va se mettre à la tête de l’armée devant Orléans, après l’assassinat du duc de Guise.

La cour, en paix avec les calvinistes, entreprend de chasser les Anglais de la Normandie ; le maréchal de Brissac commande sous le roi et le connétable au siège du Havre, qui capitule au bout de 8 jours : ce fut sa dernière expédition. Il meurt à Paris au mois de décembre suivant.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Charles Ier de Cossé/ Armée et histoire militaire françaises/ Catégories : Militaire français du XVIe siècle/ Grand maître de l’artillerie de France/ Maréchal de France sous les Valois-Orléans-Angoulême

Notes

[1] La Maison de Cossé-Brissac (Maison de Cossé possédant le titre de duc de Brissac) est une famille subsistante de la noblesse française. Elle compte quatre maréchaux de France, des généraux, pairs de France, six chevaliers du Saint-Esprit, deux gouverneurs de Paris, des grands panetiers de France, des grands fauconniers de France, trois évêques, ainsi qu’un homme politique sous la cinquième République.

[2] Le duché-pairie de Brissac fut érigé par lettres patentes d’avril 1611, enregistrées le 8 juillet 1620 à partir du comté de Brissac, lui-même constitué en 1561 de la baronnie de Brissac et des châtellenies et seigneuries de Luygné, Claye et Denée, et des baronnies et seigneuries de Pouancé, Montejean, La Grésille, La Baste et Montaugibert.

[3] Cossé-le-Vivien est une commune française située dans le département de la Mayenne. La commune fait partie de la province historique de l’Anjou (Haut-Anjou).

[4] L’Anjou est une région historique et culturelle française, correspondant à l’ancienne province du même nom et dont la capitale est Angers. Bien que le duché ait disparu, le terme « Anjou » est toujours utilisé pour définir le territoire de Maine-et-Loire

[5] Le grand fauconnier de France, dont la charge remonte à 1205 et le titre à 1406, était un grand officier de la Maison du roi de France chargé, entre le milieu du Moyen Âge et la Révolution française, de la fauconnerie du roi et de l’organisation des chasses au faucon.

[6] La famille Gouffier (ou Goufier) est une maison de la haute noblesse française, originaire du Poitou. Remontant peut-être au temps des Croisades (12ème siècle, avec Hubert Gaiffer, sénéchal de Poitou en 1127, et son fils Thibault Gaiffer croisé en 1146, mais son rôle n’est d’abord que local ou régional, avant la montée en puissance fulgurante dans la seconde moitié du 15ème et au début du 16ème siècle

[7] Le titre de duc de Roannais (on rencontre aussi « Roannez »), pair de France, a été créé en 1519 au profit de Artus Gouffier de Boissy (1475-1519), comte d’Étampes et de Caravas, grand maître de France.

[8] Le titre de dauphin était attribué à sa naissance au fils aîné du roi de France régnant. En cas de mort du Dauphin, son frère cadet recevait à sa place le titre de dauphin. Dauphin fut à l’origine le surnom, puis le titre, des seigneurs du Dauphiné de Viennois, comtes d’Albon-Viennois et, à partir du « transport » du Dauphiné au royaume de France, en 1349, le titre porté par le fils aîné du roi de France.

[9] Naples est une ville d’Italie, chef-lieu de la région de Campanie. L’histoire de Naples s’étend sur plus de 28 siècles. Sous le nom de Parthénope, elle fut fondée durant l’Antiquité par la cité voisine de Cumes. Elle s’étend ensuite rapidement jusqu’à devenir un des principaux centres commerciaux, culturels, philosophiques et politiques de la Grande-Grèce puis de l’Empire romain. Après avoir été brièvement dépendante de l’Empire byzantin, elle devient autonome au sein du duché de Naples. Dès le 13ème siècle et pour ensuite plus de 600 ans, elle devient successivement la capitale du royaume de Naples puis du royaume des Deux-Siciles. Elle reste alors un des principaux centres de développement économiques et technologiques d’Europe jusqu’à son annexion au royaume d’Italie en 1860, date à laquelle elle entame un relatif déclin socio-économique.

[10] Veillane, est une commune de la ville métropolitaine de Turin, dans le Piémont, en Italie.

[11] Suse est une commune italienne de la ville métropolitaine de Turin, dans le Piémont. La ville, en position centrale de la vallée homonyme, s’est développée sur l’un des axes majeurs reliant la péninsule italienne à la Gaule. Elle possède un patrimoine important lié à son histoire. Ainsi, durant l’antiquité, elle fut la capitale d’un royaume, dont l’un des rois, Marcus Julius Cottius, deviendra empereur. C’est le point de départ de la voie Domitienne et de la voie des Alpes, mais aussi une halte de l’Itinerarium Burdigalense ou d’une variante de la via Francigena. Vers la fin de la première moitié du 11ème siècle, la cité et la vallée entre en partie dans le giron des comtes de Savoie à la suite du mariage de la margrave Adélaïde de Suse avec l’héritier des Humbertiens. Le château devient l’un des centres du pouvoir de la principauté. Suse devient le siège d’un évêché établi en 1772.

[12] Le siège de Perpignan eut lieu en 1542 entre une armée assiégeante française commandée par le dauphin Henri et la garnison espagnole. Il se déroula dans le cadre de la Neuvième guerre d’Italie (1542-1546).

[13] Au cours du Moyen Âge, se constitue autour de Turin la principauté de Piémont, gouvernée par une branche de la maison de Savoie, la lignée de Savoie-Achaïe. En 1418, à la mort de Louis de Savoie-Achaïe, la principauté du Piémont revient au duc de Savoie, qui a la faveur de l’empereur en tant que membre du parti gibelin. À partir de 1494, le Piémont est embrasé par les guerres d’Italie : dans la première moitié du 16ème siècle, le pays devient un théâtre d’opérations d’armées étrangères, ce qui bloque la vie culturelle. En 1563, le duc de Savoie et prince de Piémont décide de faire de Turin sa principale capitale, au détriment de Chambéry.

[14] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).

[15] Bohain-en-Vermandois est un bureau centralisateur de canton du département de l’Aisne, dans l’arrondissement de Saint-Quentin

[16] Le Quesnoy est une commune française, située dans le département du Nord. Au milieu du 13ème siècle, le comte de Hainaut Baudouin IV dit le bâtisseur, entoura la cité du Quesnoy de fossés et de remparts et construisit également en l’an 1150 un important château. Alix de Namur, épouse de Baudouin IV dota le château d’une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste. Le château possédait un parc appelé « Bois du Gard » dans lequel se rencontrait des cerfs, des daims et du gibier sauvage. Désireux de peupler sa nouvelle ville fortifiée du Quesnoy, le comte édicta en 1161 une charte accordant de nombreux privilèges aux habitants : la cité prospéra... on y rencontrait un mayeur, des échevins, des hommes de fiefs (notaires), une hôtellerie, un hôpital et à l’extérieur, une maladrerie pour accueillir les lépreux (la maladie de la lèpre avait été rapportée par les Croisés de l’Orient). Baudouin et son épouse résidaient encore, selon les parchemins, en 1169 au Quesnoy.

[17] Ferrare est une ville italienne de la province de Ferrare en Emilie Romagne. Située dans le delta du Pô sur le bras nommé Pô de Volano, la cité actuelle remonte au xive siècle, alors qu’elle était gouvernée par la famille d’Este.

[18] Landrecies est une commune française située dans le département du Nord. Du 16ème au 20ème siècle, elle fut une place forte de grande importance.

[19] Le Cateau-Cambrésis est une commune française située dans le département du Nord. La célébrité de la cité tient essentiellement aux traités du Cateau-Cambrésis qui y furent signés, en 1559, entre les souverains de France, d’Angleterre et d’Espagne et qui mirent fin à un demi-siècle de guerres

[20] Vitry-en-Perthois est une commune française, située dans le département de la Marne.

[21] Le fourrageur est historiquement le soldat qui allait aux fourrages, aux vivres, et au sens figuré celui qui prend son bien çà et là

[22] Châlons-en-Champagne, anciennement Châlons-sur-Marne, est une commune française, préfecture du département de la Marne

[23] Oye-Plage est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais

[24] Le Boulonnais est une région naturelle maritime et bocagère située sur le littoral de la Manche, dans le département du Pas-de-Calais.

[25] Le grand maître de l’artillerie était l’un des grands officiers de la couronne de France pendant l’Ancien Régime. La charge de grand maître de l’artillerie apparaît au début de l’époque moderne en remplacement de celle de grand maître des arbalétriers. Elle est érigée en grand office de la couronne en 1601 par Henri IV en faveur de Sully. Le grand maître avait juridiction, au début du 17ème siècle, sur tous les officiers de l’artillerie des armées, ainsi que la charge de conduire les travaux des sièges et des campements, la fabrication de la poudre et des canons et la gestion des arsenaux. Dès la fin du siècle, il n’exerce plus qu’un pouvoir symbolique, ses compétences étant passées à des officiers spécialisées, le surintendant des fortifications notamment. La charge de grand maître de l’artillerie est supprimée en 1755.

[26] Le Grand panetier de France était l’un des grands officiers de la cour du roi de France, membre de la Maison du Roi. Il était le chef de la grande paneterie, autrement dit du service de bouche comprenant hâteurs de rôt, potagers, écuyers et enfants de cuisine (appelés galopins). Officier de la maison du roi. Il ne servait ordinairement que dans les grandes cérémonies, le premier de l’an et aux quatre bonnes fêtes de l’année, déléguant ce service aux panetiers lors des offices réguliers, ces derniers mettant la nappe, la nef de table, préparant les tranchoirs de pain et le sel

[27] Depuis la création du titre, en 1185, il y a eu 342 maréchaux de France. L’office de maréchal n’est devenu militaire que depuis le début du 13ème siècle. À son origine, le maréchal de France n’a qu’un rôle d’intendance sur les chevaux du roi. Son office devient militaire au début du 13ème siècle, tout en étant subordonné au connétable. Le premier à porter le titre de maréchal du roi de France avec une fonction militaire était Albéric Clément, seigneur de Mez, désigné par Philippe Auguste, en 1185. Après l’abolition de l’office de connétable par Richelieu en 1624, les maréchaux deviennent les chefs suprêmes de l’armée. Parfois le roi crée une charge de maréchal général des camps et armées du roi, qu’il confie au plus prestigieux de ses maréchaux. Outre leurs fonctions militaires, les maréchaux ont aussi la responsabilité du maintien de l’ordre dans les campagnes, par l’intermédiaire des prévôts des maréchaux, d’où l’appellation de « maréchaussée » donnée à l’ancêtre de la gendarmerie. Jusqu’en 1793, date de l’abolition de cette charge, il y eut 263 maréchaux de France.

[28] Chieri est une ville italienne, située dans la ville métropolitaine de Turin, dans la région Piémont, dans le nord-ouest de l’Italie. De cette ville sont originaires la maison de Crillon, dont l’un des représentants vint s’installer au Moyen Âge dans le Comtat Venaissin, de même que la maison de Broglie, immigrée en France au 17ème siècle.

[29] Verceil est une ville italienne, chef-lieu de la province du même nom dans la région du Piémont.

[30] Les Langhe sont une région historique du Piémont, désormais à cheval sur les provinces de Coni et Asti et frontalières avec la Ligurie.

[31] Ivrea (en français : Ivrée) est une ville de la province de Turin dans le Piémont en Italie. Ivrée est située au débouché sud du val d’Aoste et constitue le point d’entrée naturel du Piémont en provenance de la France et du val d’Aoste par le Tunnel du Mont-Blanc.

[32] Le duché de Milan était un État dans le nord de la péninsule italienne de 1395 à 1796. En principe fief du Saint Empire romain germanique, il était initialement de facto indépendant. Il passe cependant sous domination française au début du 16ème siècle puis fait partie des possessions des Habsbourg d’Espagne (1535-1706) puis d’Autriche (1706-1796). Les frontières du duché ont varié au cours des siècles, il couvrait surtout la Lombardie incluant Milan et Pavie, les centres traditionnels du vieux royaume d’Italie. Il se situait au centre de l’Italie du Nord, de chaque côté de la partie médiane de la vallée du Pô, bordé, au nord, par les massifs méridionaux des Alpes, les Alpes lépontines, et, au sud, par les hauteurs occidentales des Apennins, les Alpes apuanes.

[33] Pavie est une ville de la province de même nom en Lombardie (Italie). Pavie est située sur les rives du Tessin, à une dizaine de kilomètres en amont de son confluent avec le Pô. Milan, au nord, est distante de 35 km ; Gênes, au sud, de 90 km ; Turin, à l’ouest, de 110 km.

[34] Casale Monferrato (en français Casal) est une ville italienne, située dans la province d’Alexandrie, dans la région du Piémont, dans l’Italie nord-occidentale.

[35] Santhià (français : Santya) est une commune italienne de la province de Verceil dans la région Piémont en Italie.

[36] Les ducs d’Albe de Tormes, seigneurs d’Alba de Tormes, nobles de Castille depuis 1429 dont le plus célèbre représentant est Ferdinand Alvare de Tolède, gouverneur des Pays-Bas espagnols de 1567 à 1573.

[37] Saint-Quentin est une commune française située dans le département de l’Aisne. Comptant la plus importante population du département, dont elle est une sous-préfecture

[38] Le lieutenant général de province était un personnage, issu souvent de la haute aristocratie, qui représentait le roi dans les provinces du royaume. Son rôle était théoriquement d’assurer la suppléance du gouverneur. En fait, les rois espéraient ainsi que leurs influences se neutraliseraient mutuellement, empêchant ainsi toute tentative de révolte. La charge de lieutenant général devint au 17ème siècle et surtout au 18ème siècle purement honorifique : le titulaire résidait à la Cour et se contentait de toucher les revenus sans effectuer de réel travail. De plus, les rois avaient tendance à nommer les fils successeurs de leur père, ce qui fit que les offices de lieutenant général firent quasiment partie du patrimoine de ces familles aristocratiques. Il ne faut pas confondre l’office de lieutenant général avec celui de « lieutenant de roi ». Le lieutenant de roi était subordonné au lieutenant général et son rôle (par essence le même : représenter le roi dans les provinces) n’était tenu que dans des ressorts beaucoup plus réduits.

[39] La Picardie fut entre 1477 et 1790, une province du royaume de France, en même temps qu’un territoire géographique et culturel, situé au nord-ouest de la France et bordé par la Manche. La province de Picardie n’émergea réellement qu’à la fin du Moyen Âge (fin du 15ème iècle), lorsqu’elle devint la marche frontière entre les Pays-Bas bourguignons et le royaume de France. Un gouvernement de Picardie fut alors créé, qui disparut à la Révolution française.