Hugues III d’Oisy (1145-1189)
Seigneur d’Oisy et de Crèvecœur-Châtelain de Cambrai-Vicomte de Meaux
Fils de Simon d’Oisy et de Ade de Vermandois [1]. En 1170, Hugues III d’Oisy hérite de l’ensemble des titres et biens de son père.
Il se marie en 1163 avec Gertrude de Lorraine . Hugues d’Oisy fut sur le point de devenir comte de Flandre [2] par sa première femme. En 1183, il se remarie avec Marguerite de Blois, comtesse du Dunois, fille de Thibaut V de Blois de la dynastie de Champagne [3] et d’Alix de France de la dynastie capétienne.
Le 29 août 1189, décès de Hugues III d’Oisy qui reposait au prieuré du Reuil [4]. Il na pas eu de descendance et laissa à l’abandon son fief dans la maison de Montmirail par le biais de sa sœur Hildiarde d’Oisy.
Considéré comme l’un des premiers poètes du Moyen Âge, il eut pour disciple Quènes ou Conon de Béthune .
Il s’occupa à rimer des chansons dans lesquelles on remarque une hardiesse et un mordant satirique qui dénotent tout l’aplomb que pouvait donner à l’époque la richesse et la puissance.
Notes
[1] Le pagus Viromandensis du haut Moyen Âge correspondait à la plus grande partie de l’évêché du même nom, sauf un petit secteur autour de Noyon, appelé pagus noviomensis ou Noyonnais. Il était l’héritier de la civitas Viromanduorum, le territoire des Viromanduens (en latin Viromandui), du nom du peuple gaulois qui occupait la région. Durant le haut Moyen Âge, sa capitale a probablement été Vermand ; à partir du 9ème siècle, c’est Saint-Quentin, fréquemment appelée dans les textes médiévaux, Saint Quentin en Vermandois. Le Vermandois est érigé en comté par Louis 1er, fils de Charlemagne, en faveur du fils illégitime de son aîné Pépin, roi d’Italie, dont la famille, dite des Herbertiens, le possédera jusqu’au milieu du 11ème siècle. Herbert IV, huitième descendant de Pépin, étant mort, Eudes, son fils, fut dépouillé par les barons de son comté, qui fut donné à Hugues de France dit ensuite Hugues 1er de Vermandois, frère du roi capétien Philippe de France, Hugues étant l’époux d’Adèle, fille d’Herbert IV. Le Vermandois passe à Raoul de Crépy. Il est le fils d’Hugues de France, comte de Valois et de Vermandois du chef de sa mère, Adèle. Il est de 1102 à 1152 le second comte de Vermandois et de Valois.
[2] Le comté, régné par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).
[3] Le comté de Champagne et de Brie est issu de la réunion des terres de la dynastie des Thibaldiens, c’est-à-dire la branche issue de Thibaut « le Tricheur » (Thibaud 1er de Blois) : comté de Meaux, comté de Troyes. Le comté de Champagne est rattaché au domaine royal par le mariage de Jeanne de Navarre, comtesse de Champagne, et du dauphin Philippe le Bel en 1284. Le rattachement est rendu définitif par leur fils Louis X le Hutin.
[4] Reuil-en-Brie est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne. Le Prieuré bénédictin Saint-Pierre-Saint-Paul dépendant de l’abbaye de Cluny y fut fondé au 12ème siècle, Hugues III d’Oizy qui était vicomte de Meaux y avait sa sépulture