Avant son accession au patriarcat, il était prêtre de l’église Notre-Dame des Blachernes [1]. Il eut avec l’empereur Justinien II des rapports conflictuels.
Le souverain s’était lancé dans des travaux d’embellissement du Palais impérial, et il voulut aménager une cour d’honneur pour des cérémonies à l’emplacement d’une église située à proximité ; malgré l’opposition du patriarche, il fit démolir l’église et en reconstruire une autre ailleurs.
Ce n’était apparemment pas le seul contentieux, car Callinique participa activement au renversement de Justinien en 695 : le prétendant au trône Léonce était assisté dans son complot par deux moines Georges de Cappadoce, higoumène [2] du monastère de Florus, sur la rive européenne du Bosphore [3], et Paul, moine du monastère de Callistrate et astrologue, et la nuit de la prise de contrôle de la ville, il se présenta avec eux chez le patriarche ; le plan comportait un appel à la population à se rassembler le lendemain matin à Sainte-Sophie [4], où Callinique prit la parole et encouragea le soulèvement.
Quand Justinien II reprit le pouvoir, en 705, il déposa Callinique, le fit aveugler et l’exila à Rome.