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Mathieu de Grailly dit Mathieu de Foix-Comminges

jeudi 4 février 2021, par ljallamion

Mathieu de Grailly dit Mathieu de Foix-Comminges (mort en 1453) Comte de Comminges de 1419 à 1443

Fils d’ Archambaud de Grailly , captal de Buch [1] et d’ Isabelle de Foix-Castelbon , comtesse de Foix [2], co-princesse d’Andorre [3], vicomtesse de Béarn [4], de Marsan [5] et de Castelbon [6].   Probablement élevé à la cour de France comme son frère aîné Jean 1er de Foix , il est armé chevalier en 1413 et se rapproche de l’entourage de Jean sans Peur, duc de Bourgogne [7]. En récompense de sa fidélité, le roi Charles VI, allié à Philippe III le Bon, duc de Bourgogne, lui donne la vicomté de Narbonne [8], détenue par le vicomte Guillaume II, un partisan du dauphin Charles, dont il ne peut cependant pas prendre possession, car la ville soutient celui-ci, alors ennemi du roi et du duc de Bourgogne.   Il épouse à cette époque Marguerite de Comminges , une femme de 20 ans plus âgée que lui, d’un tempérament autoritaire et qui aurait fait tuer son second mari en prison. Craignant un sort identique, il la fait enfermer quelques mois plus tard dans le château de Bramevaque [9] et gouverne seul le comté. À la suite de son frère, il abandonne le camp bourguignon pour Charles VII qui lui donne des lettres de rémission le 6 janvier 1425 et est nommé gouverneur du Dauphiné [10] de 1426 à 1428.   Après la mort de son frère Jean 1er, il assure la tutelle de son neveu Gaston IV et achète en 1439 le départ de Rodrigue de Villandrando et de ses routiers [11] qui avaient envahi le comté de Foix.   Mécontents, ses sujets de Comminges [12] réclament le retour de la comtesse et en appellent au roi Charles VII, lequel ordonne sa libération. Mathieu refuse et transfère sa femme à Foix.   En 1440 il devient Chevalier de l’ordre de la Toison d’or [13]. Charles VII fait mettre le comté de Comminges sous séquestre par Jean IV d’Armagnac et en 1441 la guerre éclate entre les comtés de Foix et d’Armagnac [14], seulement interrompue par une campagne contre les Anglais en 1442.   Après cette campagne, Charles VII ordonne de nouveau la libération de Marguerite le 17 janvier 1443 et Mathieu doit se soumettre le 9 mars suivant. Marguerite meurt peu après, en léguant la Comminges à la Couronne.   En 1449, Mathieu accompagne Gaston IV au siège de Mauléon. Il meurt 4 ans plus tard.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Mathieu de Foix-Comminges /Portail de l’Occitanie/ Catégories : Maison de Foix-Grailly/ Comte de Comminges

Notes

[1] Le titre de captal de Buch désigne les seigneurs qui régnaient du Moyen Âge jusqu’à la Révolution française sur le captalat de Buch. Le captalat se résume alors à une partie (au sud) du pays de Buch couvrant un territoire comprenant les paroisses de La Teste, de Gujan et de Cazaux, correspondant aujourd’hui à celui des communes d’Arcachon, de La Teste-de-Buch et de Gujan-Mestras.

[2] Le comté de Foix est à l’origine un territoire du comté de Carcassonne détaché par le comte Roger Ier le Vieux en faveur de son fils cadet Bernard-Roger.

[3] L’Andorre ou principauté d’Andorre, est un État d’Europe du Sud. Bordée par l’Espagne et la France et située dans le massif des Pyrénées, elle est principalement constituée de montagnes élevées. Il s’agit d’un des plus petits États souverains d’Europe, avec une superficie de 468 km². Établie à 1 023 mètres au-dessus du niveau de la mer, Andorre-la-Vieille, sa capitale, est la plus haute d’Europe. La langue officielle est le catalan. La principauté, dont la création remonte à 780 sous le règne de Charlemagne, est régie par un système unique, le paréage de 1278 et 1288. Ce contrat de droit féodal concède le trône andorran à deux coprinces, l’évêque catalan d’Urgell et le chef d’État français.

[4] Le Béarn, situé au nord-ouest des Pyrénées, est une ancienne principauté souveraine puis une ancienne province française à la suite de son annexion au royaume de France en 1620. Depuis 1790, le Béarn fait partie du département des Pyrénées-Atlantiques. L’introduction de la Réforme protestante par Marguerite de Navarre est un élément marquant du 16ème siècle, sa fille Jeanne d’Albret faisant du Béarn une principauté protestante. Ayant déjà récupérés la couronne de Navarre, par François Fébus en 1472, les princes béarnais assurent la réunion avec la couronne de France grâce à Henri IV en 1589. Attachés à leurs fors et coutumes, les Béarnais restent malgré tout indépendants du royaume de France après cet épisode. Il faut attendre le 20 octobre 1620 pour voir Louis XIII mener une expédition militaire en Béarn, à la fois pour son annexion et pour le rétablissement du culte catholique. À partir de cette date, le Béarn perd sa souveraineté mais conserve une large autonomie en tant que province française, avec la constitution d’un Parlement, le maintien de ses fors ainsi que du béarnais comme langue institutionnelle.

[5] Le Pays de Marsan (en gascon : Marsan) est un « pays » du département français des Landes, constitutif des Petites-Landes. Sa capitale historique est Mont-de-Marsan. L’actuel pays de Marsan correspond à l’ancienne vicomté de Marsan en Gascogne, établie à la fin du 10ème siècle. Situé sur le bassin de la Douze et du Midou, il comprend le bassin supérieur de la Midouze et est délimité au sud par l’Adour et la Chalosse, au sud-est par le Tursan, à l’est par le Bas-Armagnac, au nord par la Haute Lande, à l’ouest par l’Aguais.

[6] Le titre de vicomte de Castelbon est vieux de plus de mille ans. Il trouve son origine dans la vallée de Castellbò, au sud d’Andorre. Avec l’alliance des maisons de Castelbon et de Foix disparaît la dynastie des vicomtes de Castelbon issue de Miron

[7] Le duché de Bourgogne est fondé en 880 à partir du royaume de Bourgogne, par les rois carolingiens Louis III et Carloman II et les membres princiers de leur famille qui se partagent l’Empire carolingien de Charlemagne dont ils ont hérité. Ils féodalisent tous les royaumes carolingiens de France en duchés et comtés vassaux des rois de France. Richard II de Bourgogne (dit Richard le Justicier) est nommé marquis puis premier duc de Bourgogne et un des six pairs laïcs primitifs de France par son suzerain le roi Louis III.

[8] Narbonne est une commune française située dans le département de l’Aude. Jusqu’à la fin du Moyen Âge, Narbonne fut gouvernée par deux seigneurs : l’archevêque et le vicomte. De 1515 à 1523, le cardinal Jules de Médicis fut archevêque de Narbonne. Il quitta l’archevêché lorsqu’il devint pape sous le nom de Clément VII (1523-1534).

[9] Le château des comtes de Comminges est un château français implanté sur la commune de Bramevaque dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Le château a été bâti aux 12 et 13ème siècles

[10] Le Dauphiné est une entité historique et culturelle. Elle occupe l’ancienne province Viennoise située dans le quart sud-est de la France actuelle. Le Dauphiné de Viennois fut un État, sous l’autorité des comtes d’Albon, qui prirent le titre de dauphins, ce dernier terme ayant donné au Dauphiné son nom. Cette entité apparaît dans l’ancienne Provence, et était une subdivision du Saint Empire romain germanique, de ses origines admises au 11ème siècle, jusqu’à son rattachement en 1349 au royaume de France. Le Dauphiné de Viennois devient alors la province du Dauphiné, et conserve une certaine autonomie jusqu’en 1457.

[11] Les compagnies de mercenaires recrutées du 12ème siècle au 14ème siècle, privées d’employeurs pendant les périodes de paix, se regroupaient en bandes appelées grandes compagnies, et vivaient au détriment des populations. Ces mercenaires étaient alors désignés comme « routiers » car appartenant à une route (troupe en français de l’époque).

[12] Le Comté de Comminges est une ancienne principauté féodale située sur le versant nord des Pyrénées, de part et d’autre du haut cours de la Garonne. Il a existé du début du 10ème siècle jusqu’en 1454.

[13] L’ordre de la Toison d’or, dit aussi la Toison d’or ou la Toison, est l’ordre de chevalerie le plus élevé et prestigieux de l’Espagne, fondé à Bruges (ville de l’État bourguignon) le 10 janvier 1430 par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, à l’occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal. Son premier chapitre se tient à Lille l’année suivante, en 1431, le port du collier devenant obligatoire le 3 décembre 1431. Le nom de l’ordre est inspiré du mythe grec de la Toison d’or, complété par l’histoire biblique de Gédéon (en référence à sa force spirituelle, comme indiqué sur la somptueuse tapisserie qui ornait les lieux de réunion des chapitres à partir de 1456). Dès lors l’ordre de la Toison d’or sera placé sous le patronage des deux personnages.

[14] Le comté d’Armagnac est un ancien comté français compris avec le comté de Fezensac dans le duché de Gascogne et avait pour capitale Lectoure. Le comté date de 960, quand les fils de Guillaume Garcès, comte de Fézensac, se partagent ses terres : le cadet, Bernard le Louche, reçoit l’Armagnac. On voit les comtes d’Armagnac faire hommage, à la fin du 12ème siècle aux comtes de Toulouse, puis directement aux rois d’Angleterre. Après avoir réuni le Fézensac à l’Armagnac par le mariage de Géraud III d’Armagnac et d’Anicelle de Fézensac, la première maison d’Armagnac s’éteint en 1215 avec Géraud IV. Son cousin Géraud de Lomagne, vicomte de Fézensaguet, lui succède et fonde la seconde maison d’Armagnac.