En 1698, il se mit à la tête d’une troupe itinérante en Italie. Comme auteur, il rédigea alors des tragi-comédies à l’espagnole pour son répertoire. Il traduisit aussi “Britannicus et Andromaque” de Racine.
En 1716, appelé à Paris par le Régent, Philippe d’Orléans, pour renouveler la troupe royale italienne fermée par Louis XIV en 1697, il installa sa troupe dans l’ancien théâtre de l’Hôtel de Bourgogne [1].
Au début, il tenta sans succès d’y faire jouer ses adaptations en italien du grand répertoire, mais il revint rapidement à la “commedia all’improviso”, dite communément [2]. Rapidement, il renonça à cette pratique au profit de comédies totalement rédigées en français, mais dont les rôles étaient interprétés par les “types préservés”, dont l’inévitable Arlequin, qui menait le plus souvent le jeu dramatique. Marivaux fut l’un des nombreux auteurs qui participèrent à ce renouveau de la scène italienne à Paris.
À la demande du duc Antoine Farnèse , il se rendit à Parme [3] à la fin de 1730, où il devint "contrôleur général des menus plaisirs et inspecteur des théâtres", mais, rapidement, la mort de son protecteur, jointe à des scrupules religieux que l’on verra se développer dans son livre “De la Réformation du Théâtre”, le déterminèrent à revenir à Paris en septembre 1731 et à renoncer à l’art dramatique.
Il continua cependant à écrire sur l’art de la scène, dont il critiquait maintenant le manque de sens moral et il polémiqua sur sa conception de l’art dramatique avec le marquis Scipione Maffei reçu par lui à Paris en 1736 et auteur à succès de la tragédie “Merope”.
Il eut de sa femme Elena Balletti , actrice sous le genre de Flaminia, et femme de lettres, un fils lui aussi comédien, Antoine-François Riccoboni , qui épousa, en 1735, Marie-Jeanne Laboras de Mézières, célèbre romancière connue sous le nom de Mme Riccoboni.