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Nectaire de Constantinople

lundi 7 décembre 2020, par ljallamion

Nectaire de Constantinople

Patriarche de Constantinople de juin 381 au 27 septembre 397

Né à Tarse [1], sénateur et préteur [2], il se trouvait dans la capitale byzantine quand l’empereur Théodose 1er le proposa aux évêques rassemblés au 1er concile œcuménique de Constantinople en 381 [3] comme successeur de Grégoire de Nazianze, démissionnaire.

Il n’était pourtant pas encore baptisé. La formule de foi qu’il prononça lors de son baptême devint, croit-on, le symbole de Nicée-Constantinople. Il fut le premier à siéger à Constantinople [4] comme patriarche, à la suite du canon du concile qui le déclare comme évêque de premier rang après l’évêque de Rome, devant les autres patriarches d’Orient [5].

Les écrits qui subsistent de Nectaire concernent les décisions trinitaires du concile de Constantinople condamnant ariens [6], apollinaristes [7] et pneumatomaques [8].

Il avait par contre pour ami un novatien [9], l’évêque Aggélios, qui lui conseilla d’inviter Sisinios Ier de Constantinople pour débattre contre le parti arien convoqué par l’empereur en 383.

À la suite de ce débat, Théodose 1er interdit tous les mouvements sectaires excepté le novatianisme [10] de célébrer la liturgie, publier leurs doctrines ou ordonner des clercs sous peine de sévères mesures de rétorsion.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Nectaire de Constantinople/ Portail du christianisme/ Catégories : Patriarche de Constantinople

Notes

[1] Cilicie

[2] Le préteur est un magistrat de la Rome antique. Il était de rang sénatorial, pouvait s’asseoir sur la chaise curule, et porter la toge prétexte. Il était assisté par 2 licteurs à l’intérieur de Rome, et 6 hors du pomerium de l’Urbs. Il était élu pour une durée de 1 an par les comices centuriates. La fonction de préteur fut créée vers 366 av. jc pour alléger la charge des consuls, en particulier dans le domaine de la justice. Le premier préteur élu fut le patricien Spurius Furius, le fils de Marcus Furius Camillu. Égal en pouvoir au consul, auquel il n’a pas de compte à rendre, le préteur prêtait le même serment, le même jour, et détenait le même pouvoir. À l’origine, il n’y en avait qu’un seul, le préteur urbain, auquel s’est ajouté vers 242 av. jc le préteur pérégrin qui était chargé de rendre la justice dans les affaires impliquant les étrangers. Cette figure permit le développement du ius gentium, véritable droit commercial, par contraste avec le ius civile applicable uniquement aux litiges entre citoyens romain. Pour recruter, pour former ou pour mener des armées au combat ; sur le terrain, le préteur n’est soumis à personne. Les préteurs ont aussi un rôle religieux, et doivent mener des occasions religieuses telles que sacrifices et des jeux. Ils remplissent d’autres fonctions diverses, comme l’investigation sur les subversions, la désignation de commissionnaires, et la distribution d’aides. Lors de la vacance du consulat, les préteurs, avant la création des consuls suffects, pouvaient remplacer les consuls : on parle alors de préteurs consulaires.

[3] Le premier concile de Constantinople, convoqué de mai à juillet 381, par l’empereur Théodose 1er, responsable de l’Orient, est le deuxième concile œcuménique de l’histoire du christianisme, après celui de Nicée. Théodose n’ayant pas invité les évêques d’Occident dont les juridictions dépendaient de son collègue Gratien, le concile réunit 150 évêques, tous orientaux. Il est présidé par Mélèce 1er d’Antioche, puis, à sa mort, par Grégoire de Nazianze. Ce concile poursuit la réflexion dogmatique du premier concile de Nicée en proclamant la divinité du Saint-Esprit. Il établit un symbole de foi désigné sous le nom de symbole de Nicée-Constantinople qui complète le symbole de foi proclamé à Nicée. Il affirme aussi que « l’évêque de Constantinople tient le premier rang après l’évêque de Rome parce que Constantinople est la nouvelle Rome », ce qui donne ensuite son impulsion à la doctrine de la pentarchie.

[4] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[5] Alexandrie et Antioche

[6] L’arianisme est un courant de pensée théologique des débuts du christianisme, due à Arius, théologien alexandrin au début du 4ème siècle, et dont le point central concerne les positions respectives des concepts de « Dieu le père » et « son fils Jésus ». La pensée de l’arianisme affirme que si Dieu est divin, son Fils, lui, est d’abord humain, mais un humain disposant d’une part de divinité. Le premier concile de Nicée, convoqué par Constantin en 325, rejeta l’arianisme. Il fut dès lors qualifié d’hérésie par les chrétiens trinitaires, mais les controverses sur la double nature, divine et humaine, du Christ (Dieu fait homme), se prolongèrent pendant plus d’un demi-siècle. Les empereurs succédant à Constantin revinrent à l’arianisme et c’est à cette foi que se convertirent la plupart des peuples germaniques qui rejoignirent l’empire en tant que peuples fédérés. Les wisigoths d’Hispanie restèrent ariens jusqu’à la fin du 6ème siècle et les Lombards jusqu’à la moitié du 7ème siècle.

[7] L’apollinarisme est une doctrine christologique due à Apollinaire de Laodicée. Alors que la doctrine chrétienne orthodoxe attribue au Christ deux natures, l’une divine et l’autre humaine, dans une même personne (ou hypostase), l’apollinarisme nie l’existence d’une âme humaine chez le Christ et conçoit ce dernier comme étant le seul Verbe incarné dans un corps humain.

[8] Le macédonianisme dont les adeptes sont appelés pneumatomaques est le nom traditionnel d’une doctrine chrétienne défendue dans la seconde moitié du 4ème siècle et au début du 5ème siècle, qui refuse l’idée de la divinité du Saint-Esprit.

[9] Novatien est une personnalité chrétienne du 3ème siècle. Selon l’histoire catholique, il aurait été le 2ème antipape de l’histoire de l’Église romaine, bien que la notion d’antipape soit un contresens pour l’historien dans la mesure où, à l’époque considérée, l’église de Rome ne connaissait pas encore d’épiscopat monarchique, tel que le pratiquaient les églises orientales

[10] L’Église novatianiste, proche d’autres mouvements postérieurs comme le donatisme et le mélécisme, qui, au 4ème siècle, s’interrogent sur l’attitude à avoir face aux repentis.Elle perdure pendant 2 siècles, avec son propre clergé, se confondant à partir du milieu du 4ème siècle avec le donatisme.