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L’histoire pour le plaisir

Hervé 1er de Léon

dimanche 20 septembre 2020, par ljallamion

Hervé 1er de Léon (mort en 1203)

Seigneur de Léon

Fondateur de la branche de la famille de Léon à l’origine de la seigneurie de Léon [1], qui succède à la Vicomté de Léon [2].

Fils cadet de Guyomarch IV de Léon, vicomte de Léon et de son épouse Nobilis ou Nobile.

À la mort de son père le 27 septembre 1179, le duc Geoffroy II de Bretagne, s’empare de la châtellenie de Lanmeur [3]-Morlaix [4] et l’intègre dans le domaine ducal.

Puis, afin d’affaiblir la maison de Léon, il décide de scinder ses domaines et il attribue à Hervé second fils de Guyomarch IV de Léon : Daoudour et Landerneau [5], ainsi qu’un fief enlevé à la châtellenie de Saint-Renan [6] dit ensuite vicomté de Coat-Méal [7] ; en outre il accorde au cadet les fiefs de la maison de Léon en Cornouaille [8].

Hervé et ses successeurs prirent alors le titre de seigneur de Léon étant vassal de la branche aînée des vicomtes de Léon.

Hervé 1er meurt le 21 juillet 1203.

Hervé 1er épouse Margilie, alias Marguerite, fille d’ Alain III de Rohan , vicomte de Rohan [9], et de Constance de Penthièvre , sœur du duc de Bretagne Conan IV.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Patrick Kernévez et Frédéric Morvan Généalogie des Hervé de Léon (vers 1180-1363). Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 2002

Notes

[1] La seigneurie de Léon puis principauté de Léon est un ancien fief breton situé dans le pays de Léon dans le nord-ouest de la Bretagne (sur le territoire de l’actuel département du Finistère). Cette seigneurie est un démembrement de l’ancien comté de Léon survenu à la fin du 12ème siècle. La seigneurie de Léon est un vaste fief qui comprenait une soixantaine de paroisses et de trèves. Les terres de la seigneurie sont situées autour de la vallée de l’Élorn, de Landerneau, son chef-lieu, et du château de La Roche-Maurice. À l’origine, la seigneurie est détenue par la branche cadette des vicomtes de Léon dont le fondateur fut Hervé 1er. À la suite de la mort sans héritier d’Hervé VIII de Léon, le fief passa dans les mains des vicomtes de Rohan. Au milieu du 16ème siècle, le fief prit le nom de « principauté de Léon ».

[2] La vicomté de Léon, dans le nord-ouest de la Bretagne, a existé depuis au moins le milieu du 11ème siècle et a disparu à la fin du 13ème siècle. Son territoire correspondait peu ou prou avec celui de l’évêché de Léon et à la majeure partie de l’ancien pays de Léon, dénommé alors comté de Léon avant la partition de 1176 qui donne naissance à la vicomté de Léon et, au profit d’une branche cadette, à la seigneurie de Léon

[3] La châtellenie de Lanmeur, qui avait appartenu au comté du Tréguer, apanage de la maison de Penthièvre, puis entre 1035 et 1179 aux comtes du Léon, dépendit ensuite directement du domaine ducal de Bretagne

[4] La ville devient très convoitée entre les seigneurs du Léon et les ducs de Bretagne. En 1179, le duc de Bretagne Geoffroy prononce le rattachement de Morlaix au domaine ducal. Le vicomte du Léon Guyomarch provoque un soulèvement dans la ville et la récupère en 1186. L’année suivante, Henri II Plantagenêt met le siège devant la ville et s’en empare. Le duc Jean 1er le Roux met fin à ces querelles en attribuant une rente de 80 livres par an à Hervé IV de Léon.

[5] Landerneau est une commune du département du Finistère. Le nom de Landerneau apparaît en 1206, soit à une période où l’agglomération est en plein développement. L’établissement est alors la principale ville de la seigneurie de Léon, un fief né du démembrement de la vicomté du même nom. Il compte deux sanctuaires : l’église Saint-Houardon, et Saint-Thomas, un prieuré de l’abbaye de Daoulas érigé avant 1218 sous le patronage de Thomas Beckett canonisé. En 1336, un hôpital, dédié à saint Julien, est bâti près du pont

[6] Saint-Renan est une commune du département du Finistère. En 1276, la ville est vendue par le vicomte Hervé IV de Léon au duc de Bretagne Jean Le Roux, lequel y établit une cour de justice sous la dénomination de barre ducale de Saint-Renan et Brest ; les justices seigneuriales de Coat-Méal, du Chastel, de Keruzas (en Plouzané) et de l’abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre dépendent de cette juridiction

[7] Coat-Méal est une commune du département du Finistère. Coat-Méal était une vicomté et un des trois membres de la principauté de Léon ; elle avait une juridiction dont les plaids se tenaient, dès 1488, au manoir de Locmajean, en Plouguin. Coat-Méal aurait été un prieuré donné par Guyomarch IV de Léon à l’abbaye Notre-Dame de Daoulas, puis le siège d’une vicomté qui fut érigée en 1572 en principauté sous le nom de Léon, pour la Maison de Rohan

[8] c’est-à- dire les seigneuries de Daoulas, de Crozon, de Porzai et de Plouié

[9] La maison de Rohan est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Bretagne, où elle tient son nom de la terre de Rohan, dans le Morbihan. Elle est issue en ligne agnatique des vicomtes de Porhoët, dont la filiation suivie remonte à 1028. Elle fut au Moyen Âge l’une des familles les plus puissantes du duché de Bretagne. Elle a formé plusieurs branches dont seule subsiste la branche de Rohan-Rochefort, ducs de Montbazon, ducs de Bouillon et princes autrichiens de Rohan, établie au début du 19ème siècle en Autriche.