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Le 19ème siècle du 9 février 1801 au 12 avril 1803

lundi 8 novembre 2021, par ljallamion (Date de rédaction antérieure : 22 juin 2020).

Le 19ème siècle du 9 février 1801 au 12 avril 1803

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Gains territoriaux de la France confirmés à Lunéville en 1801.

L’année 1801

Le 9 février 1801 à lieux la Paix de Lunéville [1].

Un an plus tard, les Britanniques doivent signer la paix d’Amiens en mars 1802 [2]. Cette paix, signée entre la France et l’Autriche, confirme le traité de Campoformio [3]. Par celui-ci, les Autrichiens sont chassés d’Italie à l’exception de la Vénétie [4] et abandonnèrent à la France la rive gauche du Rhin, l’actuelle Belgique, où sont créés 4 départements.

Le 7 novembre 1801 Alessandro Volta fait, devant le général Bonaparte , à l’Institut [5], la démonstration de sa pile électrique. Bonaparte demande à ce qu’une médaille d’or soit décernée à l’inventeur, qui a répondu au général s’inquiétant de la place de Dieu dans l’expérience que Dieu n’avait pas été une hypothèse nécessaire. Il le fait comte et le pensionne. Les volts, unités de tension électrique, tirent leur nom de celui de Volta.


L’année 1802

C’est le 25 mars 1802 qu’est signé le Traité d’Amiens entre la France et l’Angleterre. Cette paix était la première qui soit signée par la France depuis 1792. Elle fut signée par Joseph Bonaparte , frère du Premier Consul, et Cornwallis avec l’Espagne, la Hollande et l’Angleterre. Elle fut accueillie avec enthousiasme.

Par ailleurs le 26 avril 1802 un sénatus-consulte [6] accorde l’amnistie à tous les émigrés inscrits sur la liste à condition qu’ils reviennent en France, avant le 23 septembre, et qu’ils acceptent de jurer fidélité au régime et le 19 mai 1802 un décret est voté par le corps législatif promulguant la Loi instituant la Légion d’Honneur [7].

Le 4 juin 1802 à lieu le mariage de Louis Bonaparte et de Hortense de Beauharnais . Exigé par Bonaparte, ce mariage entre son frère Louis et la fille de Joséphine, sa femme, sera très malheureux. De cette union naîtra Charles Louis Napoléon Bonaparte qui deviendra Napoléon III en 1852.

Napoléon le 18 juin 1802 demande que soit procéder à une épuration du Tribunat [8] et fait éliminer par le Sénat 20 tribuns hostiles au régime. Puis le 2 août 1802 par plébiscite Bonaparte est nommé consul à vie. Sur plus de 3,5 millions de votants lors de ce plébiscite, il n’y a guère que 8 000 non, dont 60 à Paris.

Le 13 septembre 1802 Talleyrand , Joseph et Lucien Bonaparte , furieux d’être espionnés sans cesse par les hommes de la police de Fouché , obtiennent du Premier consul Bonaparte sa disgrâce. L’empereur supprime le ministère de la Police. 

À la suite du Concordat signé avec le Saint-Siège en 1801, les “ articles organiques ” plaçaient l’église catholique sous la dépendance de Bonaparte, un décret assurant un traitement annuel de 500 francs aux prêtres catholiques est promulgué le 26 décembre 1802.


L’année 1803

C’est le 4 avril 1803 que le cardinal Fesch est nommé ambassadeur de France à Rome. Oncle de Napoléon, le cardinal Fesch est chargé de négocier la venue du pape à Paris pour le sacre de l’empereur.

Par un décret du 12 avril 1803, Napoléon 1er Interdit les coalitions ouvrières. Les ouvriers n’ont guère d’autres formes d’associations que le compagnonnage qui ne concerne qu’un petit nombre d’entre eux. Il faudra attendre 1884 pour que la liberté d’association leur soit enfin reconnue.

Il est par ailleurs créé le livret ouvrier par un arrêté qui complète la loi du 22 Germinal An XI [9]. Celui-ci détermine que tout ouvrier doit posséder un livret, qui lui sera délivré par la police ou par la municipalité du lieu où il réside.

Ce livret sera à la disposition du patron chez lequel travaille l’ouvrier et aussi longtemps que celui-ci sera à son service. Tous les emplois successifs devront y être mentionnés. L’ouvrier qui change de résidence doit impérativement être muni de son passeport et de ce livret.

Tout ouvrier dépourvu de ces documents sera considéré comme un vagabond et encourra une peine de 6 mois de prison. Ce livret ne sera aboli qu’en 1890.

P.-S.

Source : Monique Hermite Historia mensuel - 01/01/2006 - N° 709, Hérodote, Dictionnaire le Petit mourre, encyclopédie Imago Mundi, Wikipédia, La révolution française tome 1 à 5 de Michel Vovelle Edition Messidor/livre club Diderot. H. Léonardon, Herodote.net,l’Histoire de France, historia,l’Histoire....

Notes

[1] Le traité de Lunéville a été signé à Lunéville le 9 février 1801 (20 pluviôse an IX) entre Joseph Bonaparte, représentant la République française, et le comte Louis de Cobentzel, représentant l’Autriche. Le traité fait suite aux victoires de Napoléon à Marengo le 14 juin 1800 et de Moreau à Hohenlinden le 3 décembre de la même année, d’où s’ensuit l’armistice de Trévise avec les Autrichiens le 15 janvier 1801. Il marque la fin de la Deuxième Coalition. Elle prit fin après la signature des paix de Lunéville en 1801 et d’Amiens en 1802.

[2] La paix d’Amiens est le nom donné à la période de paix qui s’amorce avec le traité d’Amiens, signé le 25 mars 1802 entre le Royaume-Uni d’une part et la France, l’Espagne et la République batave, de l’autre part. La paix ne dure que 13 mois et prend fin le 18 mai 1803. C’est la seule période de paix générale en Europe durant les guerres de Coalitions

[3] Le traité de Campo-Formio, signé le 18 octobre 1797 (26 vendémiaire an VI) entre Napoléon Bonaparte, commandant en chef de l’armée française d’Italie, représentant le gouvernement de la République française, et le comte Louis de Cobentzel, représentant l’empereur François II du Saint-Empire, chef de la maison d’Autriche, il met fin à la guerre franco-autrichienne commencée le 20 avril 1792 par la déclaration de guerre de la France « au roi de Bohême et de Hongrie », prolongée en 1793 par la guerre de la première coalition. Le traité de Campo-Formio laissant le Royaume-Uni seul en guerre contre la France, il marque la fin de cette Première Coalition. Il a aussi pour conséquence la disparition des Pays-Bas autrichiens, annexés par la France, et de la république de Venise, annexée pour l’essentiel par l’Autriche.

[4] La région de la Vénétie est une région du nord-est de l’Italie, Elle a pour capitale Venise. Pendant l’Antiquité, la Venétie fut une des onze régions de l’Italie romaine d’après le découpage administratif de la péninsule prévu par Auguste en l’an 7. Après la fin de l’Empire d’Occident, la Vénétie passa sous l’autorité de l’Empire d’Orient, avant d’acquérir une indépendance de facto. Par la suite, le territoire régional appartint pendant des siècles à la République de Venise. En 1797, après environ un millénaire d’indépendance, la république fut conquise par Napoléon Bonaparte au terme de la campagne d’Italie et cédée à l’Autriche avec le traité de Campo-Formio. Après la défaite autrichienne d’Austerlitz et le traité de Presbourg, la Vénétie devint partie du Royaume napoléonien d’Italie (1805). Elle fut rendue à l’Empire d’Autriche en 1815.

[5] L’Institut de France est une institution française créée en 1795. Il rassemble les élites scientifiques, littéraires et artistiques de la nation afin qu’elles travaillent ensemble à perfectionner les sciences et les arts, à développer une réflexion indépendante et à conseiller les pouvoirs publics.

[6] Un sénatus-consulte ou senatus consultum est un texte émanant du sénat : un simple avis du sénat romain durant l’Antiquité ou ayant force de loi sous le consulat et les deux empires napoléoniens.

[7] L’ordre national de la Légion d’honneur est l’institution qui, sous l’égide du grand chancelier et du grand maître, est chargée de décerner la plus haute décoration honorifique française. Instituée le 19 mai 1802 par Bonaparte, alors Premier consul de la République, elle récompense depuis ses origines les militaires comme les civils ayant rendu des « services éminents » à la Nation.

[8] En France, le Tribunat était l’une des quatre assemblées, avec le Conseil d’État, le Corps législatif et le Sénat conservateur instituées par la Constitution de l’an VIII, loi fondamentale du Consulat. Il a été installé officiellement le 11 nivôse an VIII (1er janvier 1800), en même temps que le Corps législatif. Son premier président fut l’historien Pierre Daunou, que Bonaparte fera écarter en 1802 pour son indépendance d’esprit. Le Tribunat reprend une partie des fonctions du Conseil des Cinq-cents : son rôle ne consiste plus qu’à délibérer sur les projets de loi avant leur adoption par le Corps législatif, l’initiative des lois relevant du seul gouvernement, c’est-à-dire du Premier Consul. Son siège était situé au Palais-Royal. Il est supprimé en 1807.

[9] 12 avril 1803