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Jean Briçonnet l’aîné dit le Père des pauvres

samedi 13 juin 2020, par ljallamion

Jean Briçonnet l’aîné dit le Père des pauvres (vers 1420-1493)

Magistrat français-Premier maire de Tours en 1462

Hôtel (dit) de Jean Briçonnet, 13 rue de Châteauneuf à ToursSecrétaire du roi Charles VII, il est commis à la régis de la régale de l’archevêché de Tours [1] en 1443.

Élu par le roi sur le fait des aides et commis à la recette des condamnations et amendes, il est chargé, en 1457, de la liquidation des biens de Jacques Cœur.

Tours sollicite auprès de Louis XI, installé en Touraine [2], le privilège de Noblesse accordé pour le maire annuel, les 25 échevins perpétuels et les 75 pairs à vie qui compose le corps municipal. L’envoi des lettres patentes, qui nécessita le paiement onéreux de 500 écus d’or, furent envoyées à Saint-Jean-d’Angély [3] en février 1462. Et le 8 octobre suivant, Jean Briçonnet est élu maire de Tours.

Il fait rebâtir l’église de Saint-Clément à Tours [4] qu’il dote richement comme donateur et non en qualité de maire, où se trouvaient les armoiries des familles Briçonnet [5] et Gallocheau.

Il est chargé du paiement des ouvrages et bâtiments du château de Langeais [6] en 1465 et 1467, et devient receveur général des finances de Languedoïl [7], à la place de Pierre Jobert, par lettres datées d’Orléans le 14 décembre 1466. Il est également commis, par lettre du 8 mai 1473, au paiement de la construction, par les maçons de Tours Jean Pépin et Pierre Bertaut, d’une muraille clôturant le Plessis du Parc-lès-Tours [8].

En 1474, il effectue un paiement au sculpteur Michel Colombe pour avoir taillé en pierre un petit patron pour le projet de sépulture du roi.

Louis XI lui confirme son anoblissement par lettres, données à Rouen en juin 1475.

Il passe les dernières années de sa vie à Tours, où il est de nouveau élu sur le fait des aides. En outre, il participe activement à l’administration municipale de la ville.

Il meurt le 30 octobre 1493 et est enterré dans l’église de Sainte-Croix de Tours [9], avec ses père et mère, comme il l’avait ordonné dans ses testaments de 1471 et 1491. On peut encore apercevoir des vestiges de Sainte-Croix sur la maison située à gauche de l’hôtel dit de Jean Briçonnet rue de Châteauneuf [10].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jean Briçonnet/ Portail de Tours /Catégories : Maire de Tours

Notes

[1] Le diocèse de Tours a été érigé dès le 3ème siècle. Celui-ci correspondait à la province romaine Lugdunensis Tertia (Lyonnaise III), province créée apparemment sous Maxime (Clemens Maximus augustus), vers 385, par subdivision de la province dioclétienne de Rotomagus / Rouen (Lyonnaise IIe). Il a été élevé au rang d’archidiocèse au 5ème siècle. Au 4ème siècle, le diocèse a été marqué par la figure emblématique de Saint Martin de Tours qui le dirige entre 371 et 397.

[2] La Touraine est une des anciennes provinces de France héritière de la civitas turonensis ou cité des Turones, dont elle tire son nom. Les comtes d’Anjou et de Blois, maîtres politiques de la Touraine, sont longtemps plus puissants que les rois capétiens, mais la généralisation de la seigneurie franco-flamande et son besoin de garantie de paix réhabilitent le pouvoir central longtemps oublié. Au terme d’une reprise capétienne séculaire, Philippe Auguste s’impose face à la prestigieuse dynastie Plantagenêt après 1216. Toute la Touraine (et pas seulement la portion de la ville de Saint Martin de Tours) et quelques places fortes est sous l’égide de la maison royale de France.

[3] Saint-Jean-d’Angély est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime, chef-lieu de l’un des cinq arrondissements du département. Entre le 12ème siècle et le 15ème siècle, la ville est tantôt anglaise tantôt française. Des libertés communales sont octroyées à la ville par Aliénor d’Aquitaine et son fils Jean sans Terre en 1199 puis par Philippe Auguste en 1204. Elle est assiégée par les troupes de Jean II le Bon en 1351.

[4] ou se trouvent aujourd’hui les Halles de Tours

[5] La famille Briçonnet, originaire de Touraine, s’est distinguée depuis les règnes de Charles V et Charles VI. Cette famille s’est éteinte au 18ème siècle.

[6] Le château de Langeais, reconstruit par Louis XI en 1465, se dresse dans la commune du même nom dans le département d’Indre-et-Loire. Il a remplacé un premier château fort édifié à la fin du 10ème siècle par Foulques Nerra.

[7] Dans le système politique du royaume de France, les états généraux du royaume (ou États-Généraux) étaient une assemblée réunissant les trois ordres (les états) de la société : la noblesse, le clergé et le tiers état. Ils étaient convoqués par ordre du roi dans des conditions exceptionnelles (crise politique ou financière, guerre ou question diplomatique majeure). Cette assemblée était, entre autres, seule habilitée à réformer la fiscalité générale ou, dans une moindre mesure, à statuer sur des problèmes dynastiques, en vue de traiter la crise rencontrée. L’institution est créée en 1302 par le roi Philippe le Bel pour donner une apparente légitimité à ses décisions en réaction contre la bulle Ausculta fili. Ils réunissaient au début le clergé, la noblesse et la bourgeoisie des bonnes villes, qui prendra par la suite le titre de troisième état puis de tiers état. Jusqu’en 1484 ils étaient réunis de manière distincte par région de langue d’oïl ou de langue d’oc.

[8] La seigneurie de Montils-lèz-Tours, qui prendra plus tard le nom de Plessis, devient à partir de 1444 une résidence royale, où le roi Charles VII séjourne à plusieurs reprises. Puis, la demeure est achetée le 15 février 1463 par Louis XI, fils et héritier de Charles VII, pour la somme de 5300 écus, afin d’y bâtir une nouvelle demeure. Précédemment, une forteresse du 11ème siècle y fut érigée, embellie par des travaux voulus notamment par Charles VII. L’aménagement des nouveaux bâtiments et des cachots voulus par Louis XI se déroulera jusqu’en 1470.

[9] supprimée en 1781/1782

[10] L’hôtel aurait été construit au 15ème siècle pour la famille Berthelot. Il passa à Jean Briçonnet à la suite de son mariage avec Jeanne Berthelot. Il est remanier par Jean Briçonnet (le corps de logis nord conserve les armoiries de Jean Briconnet, mort en 1493), puis au 17ème siècle. Vers 1885, il est coupé en deux et à moitié détruit par le percement et l’alignement de la rue Chateauneuf.