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L’histoire pour le plaisir

Raoul II de Fougères

samedi 7 mars 2020, par ljallamion

Raoul II de Fougères (mort en 1194)

Baron de Fougères

La Bretagne en 1180Resté célèbre par son opposition au roi Henri II d’Angleterre. Raoul II de Fougères est le 4ème enfant mais l’aîné des deux fils de Henri de Fougères et d’Olive de Penthièvre.

Raoul II dispose d’un réseau familial qui fait de lui l’un des grands seigneurs régionaux de son époque. Il est apparenté aux familles ducales de Bretagne et de Normandie. Par son père, il descend de Richard 1er de Normandie. Par sa mère, Olive, de la maison de Rennes qui contrôlait le nord de la Bretagne et d’importants fiefs anglais. Olive était en effet la fille d’Étienne 1er de Penthièvre, qui disposait des grands fiefs du Penthièvre [1] et du Trégor [2]. Les frères et sœurs d’Olive comptent parmi les plus importants personnages du duché de Bretagne [3].

Cette position permet donc à Raoul de jouer un rôle de premier plan dans les débuts du règne de Conan IV. Il aide le duc à lutter contre son beau-père et tuteur, Eudes de Porhoët, qui refusait de rendre à Conan son duché. En capturant Eudes, Raoul permit au jeune duc d’accéder au trône ducal en 1155. Raoul est nommé en récompense par son cousin “Grand forestier” du comté de Rennes [4], ce qui lui permet d’administrer la vaste forêt de Rennes, limitrophe de celle de Fougères. L’union de Raoul II complète ce réseau d’alliance. Il épouse en effet sa cousine, Jeanne de Dol. Du fait de cette alliance, en mourant son beau-frère Jean II de Dol Combourg [5], le nomme tuteur de sa fille unique, Iseult de Dol. Raoul recevait donc la garde les châteaux de l’orphelineː Dol [6] et de Combourg [7].

Raoul II avait hérité du château majeur de Fougères [8] qui existait très certainement depuis la première moitié du 11ème siècle. Il possédait en outre, comme autres châteaux secondaires, la motte féodale de Marcillé [9], citée pour la première fois vers 1204, mais aussi sans doute les châteaux d’Antrain [10] et de Bazouges [11], le château de Landéan [12] ou de La Forestie où Hugues de Lusignan signa un acte en 1183, et peut-être même la motte du Chastel à Chauvigné [13]. Ces forteresses quadrillaient ainsi les terres bretonnes de Raoul de Fougères qui détenait de même d’autres terres en Normandie et en Angleterre. Ces dernières étaient des récompenses reçues pour la participation de Raoul 1er de Fougères aux expéditions militaires de Guillaume le Conquérant.

En Normandie, ces terres se trouvaient autour de Saint-Hilaire-du-Harcouët [14], près du pays de Louvigné [15], soit à Savigny, aux Loges, à Moulines, à Virey, à Romagny et à Appenty. D’autres étaient situés dans la région de Mortain [16]. Au nord de Coutances [17], il possédait les terres de Egouvillet et de Creteville. Il en avait encore à Vattigny et à Verdun et enfin près du Mont Saint-Michel. Bien que ces domaines semblent assez dispersés, il n’en reste pas moins que les plus importants se situaient dans le nord-est de l’évêché de Rennes [18] et au sud des évêchés d’Avranches [19] et de Coutances [20] et formaient une entité territoriale, à cheval entre la Bretagne et la Normandie.

Ces multiples domaines permettaient aux seigneurs de Fougères de contrôler, par les liens de vassalité, rien que dans leur fief de Fougères, un réseau de 45 manoirs à mottes, soit autant de chevaliers.

En Angleterre, l’essentiel des domaines de Raoul se trouvait dans le Devon [21] et en Cornouailles [22] mais il possédait aussi les terres de Bellingtone dans le Somerset [23], de Winchester [24] dans le Hampshire [25], de Kingstown dans le Surrey [26], de Plymouth dans le Devonshire [27], de Thetford dans le Norfolk [28]. Comme pour d’autres grands seigneurs d’Angleterre, ces terres étaient dispersées dans tout le royaume. Guillaume le Conquérant et ses successeurs immédiats s’étaient refusés de créer des entités territoriales trop puissantes et trop dangereuses comme celles qui s’étaient constituées dans le royaume de France. De plus, Raoul II avait reçu de sa mère, Olive, le manoir de Berrington, dans l’honneur de Richmond [29], au Nord de l’Angleterre.

La tutelle d’Iseult de Dol et la garde des chateaux de Dol et Combourg sont à l’origine d’importantes difficultés pour Raoul II. Le roi d’Angleterre, Henri II Plantagenêt, duc de Normandie, comte d’Anjou [30] et du Maine [31] s’oppose immédiatement à cet accroissement important de son pouvoir. Henri II domine à cette époque la Bretagne en ayant obtenu du duc Conan IV de Bretagne sa renonciation au trône et gouvernait au nom de la jeune fille unique de Conan IV, Constance de Bretagne, fiancée à son fils cadet Geoffroy Plantagenet. Le roi d’Angleterre ne pouvait accepter l’accroissement de pouvoir du seigneur de Fougères, qui, aurait, réuni sous son autorité trois châteaux majeurs : Dol, Combourg et Fougères plus vingtaine de fiefs de chevalerie et plus de 60 châteaux à motte. Henri II prit les devants. Dès la mort de Jean de Dol en 1162, il fait saisir par ses agents le château de Dol. Raoul II ne réagit pas, se contentant, semble-t-il d’admettre la loi du plus fort. Henri II, en profite pour envoyer son connétable [32] de Normandie, Robert du Hommet, prendre possession du château de Combourg. Il semble pour ménager la susceptibilité du seigneur de Fougères de choisir comme gardien du château de Dol le cousin germain de Raoul, Etienne, fils du comte Geoffroy II Boterel et désigne comme gardien de celui de Combourg, Raoul du Hommet, le beau-père de Guillaume de Fougères, fils aîné et héritier de Raoul II.

Afin d’empêcher Henri II et ses agents d’aller plus loin et de protéger ses biens Raoul II pend la Croix en 1163 les biens d’un croisé devenant inviolables pendant toute la durée du pèlerinage. A son retour, en 1166, Raoul II tente une négociation avec le roi d’Angleterre et réside cette époque, dans l’un des châteaux anglais de Conan IV. Toutefois, cette tentative demeure vaine .

Raoul II décide alors de demander l’appui du rival du Plantagenêt, le roi de France. Il entre en conflit avec Henri II et organise la révolte et met en défense son château de Fougères. Malgré ses efforts et vraisemblablement abandonné par le roi de France qui n’intervint pas, Raoul II est vaincu par les forces d’Henri II. Son château de Fougères fut détruit et il doit se soumettre le 14 juillet 1166 pour conserver ses autres biens et renoncer à la garde de sa nièce, Iseult de Dol, qui épouse alors Harsculf de Subligny [33], un fidèle du roi d’Angleterre. En compensation, Raoul obtient de récupérer, en 1167, son domaine anglais de Twyfort.

Néanmoins, la rancœur de Raoul II envers Henri II reste vivace car il participe activement au grand soulèvement de 1173 mené par le propre fils du roi Richard Cœur de Lion, alors duc d’Aquitaine [34] et ses frères. Ce dernier avait constitué contre son père une coalition de grands seigneurs mécontents de la politique du roi d’Angleterre. Si la première armée envoyée par le roi d’Angleterre est mise en déroute dans la région de Fougères, entre Fougères et Saint-James-de-Beuvron, la seconde chevauchée du Plantagenêt est plus efficace. Composée des fameux routiers d’Henri II, elle oblige, le 20 août 1173, Raoul II et 82 autres seigneurs et chevaliers bretons à s’enfermer dans la tour de Dol. Leur reddition, est inévitable et le seigneur de Fougères fait prisonnier. Son château, en cours de reconstruction est pris et rasé à nouveau. La sanction infligée à Raoul II, sans doute du fait de ses origines familiales est assez légère. Pour prix de sa libération, le roi d’Angleterre exige seulement qu’il lui livre comme otages ses deux fils aînés et en 1175, Raoul récupère alors son fief de Fougères

De 1175 à 1181 Henri II n’intervient plus directement en Bretagne il laisse le soin à son fils Geoffroy II de Bretagne devenu majeur, de prendre en mains le gouvernement du duché de son épouse. Geoffroy II n’hésite pas de s’appuyer sur des grands seigneurs bretons anciens adversaires de son père comme Rolland de Dinan . Devenu officiellement duc lors de son mariage en 1181, il s’attache Raoul II de Fougères en lui confiant la haute charge du duché, de Sénéchal [35] de Bretagne en 1184. Le seigneur de Fougères devient alors l’un des principaux soutiens de Geoffroy II Plantagenêt.

Le décès accidentel de ce dernier n’interrompt pas son activité en 1187 il est encore sénéchal de Bretagne et dès 1189 il soutient les prétentions du fils posthume de Geoffroy, Arthur de Bretagne, contre Richard Cœur de Lion, devenu roi d’Angleterre. Raoul II avait reconstitué sa puissance car il fait réédifier son château de Fougères en le dotant d’un puissant donjon de pierre.

Malgré la fonction prestigieuse qu’il occupe à la fin de sa vie, Raoul II ne sort pas indemne de sa participation aux grandes révoltes contre Henri II. Il perd à partir de 1166 son influence sur le Vendelais [36]), au profit du seigneur de Vitré André II de Viré beaucoup plus conciliant vis à vis du roi d’Angleterre et qui fait construire le château de Châtillon-en-Vendelais [37]. Plusieurs vassaux de Raoul II comme les Combourtillé, font hommage aux seigneurs de Vitré. Grâce à Henri II qui leur concède des fractions du Domaine ducal dans le comté de Rennes, les seigneurs de Vitré deviennent plus puissants que les seigneurs de Fougères et le nombre de sites fortifiés qu’ils contrôlent passe de 24 à 55 faisant d’eux les plus importants seigneurs du comté de Rennes, juste après le duc de Bretagne. Après être retourné en Terre Sainte pour participer à la troisième croisade avec Raoul d’Aubigné frère cadet du seigneur d’Aubigné , Raoul II meurt le 16 mai 1194, à l’abbaye de Savigny [38] qu’il avait comblé de bien où il avait pris l’habit monastique.

Son fils et héritier Guillaume étant décédé en 1187, c’est son petit-fils, Geoffroy , mineur qui lui succède, placé sous la tutelle de son grand-oncle, Guillaume l’Angevin, frère de Raoul II, seul mâle survivant du lignage en âge de gouverner. Geoffroy eut beaucoup de mal à se dégager de la tutelle de Guillaume. Afin de pouvoir s’émanciper et de se marier avec une riche héritière, fille aînée du vicomte de Eudon III de Porhoët, Geoffroy doit céder à son grand-oncle une partie de ses domaines. En 1204, en effet, Guillaume obtient un tiers de la terre de Fougères en usufruit avec faculté d’en disposer en toute propriété ainsi que les biens familiaux situés en Angleterre.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Michel Brand’Honneur Manoirs et châteaux dans le comté de Rennes (XIe-XIIe siècles) PUR Rennes (2001) (ISBN 2 86847 5612)

Notes

[1] Le Penthièvre est un pays traditionnel de la Bretagne, situé à l’est et au sud de Saint-Brieuc dans l’Est des Côtes-d’Armor actuelles. Il composait, avec le Goëlo, un des deux archidiaconés du diocèse de Saint-Brieuc et son titulaire était appelé « le Grand Archidiacre ».

[2] Le Trégor est une ancienne division administrative et religieuse constituant l’une des neuf provinces de Bretagne. Situé au nord-ouest de la Bretagne, il comprend la partie nord-ouest du département des Côtes-d’Armor et une petite partie du nord-est du Finistère, jusqu’à la rivière de Morlaix. Les villes principales sont Lannion, Morlaix, Perros-Guirec, Guingamp et Tréguier qui en est la capitale historique

[3] Le Duché de Bretagne est un duché féodal qui a existé de 939 à 1547. Son territoire, partie de celui de l’ancienne Armorique, correspond à la région Bretagne actuelle avec une grande partie du département de la Loire-Atlantique où se trouvent la ville de Nantes et l’ancien pays de Retz. Le duché s’est trouvé, au fil des siècles, dans les zones d’influence du duché de Normandie, du royaume de France et du royaume d’Angleterre. À plusieurs reprises, les ducs ont essayé de se détacher de ces influences. Succédant au royaume de Bretagne, le duché naît en 936, en plein cœur de l’occupation de la Bretagne par les troupes viking du chef Incon. Alain Barbetorte, petit-fils du dernier roi de Bretagne Alain 1er Le Grand, libère le pays du joug normand et devint alors le premier duc de Bretagne. Pendant près de trois siècles, du 10ème siècle au 12ème siècle, les grandes maisons comtales bretonnes (Nantes, Rennes, Cornouaille) se disputent ardemment le pays breton et finissent par posséder le duché les unes après les autres.

[4] Les comtes de Rennes étant devenus ducs de Bretagne avec Conan 1er. Le comté disparut quand il fut intégré au duché de Bretagne sous Pierre Mauclerc duc consort de 1213 à 1221.

[5] La seigneurie de Combourg fut créée par Junguené archevêque de Dol mort vers 1040 qui détacha du régaire, c’est-à-dire du domaine temporel de l’archevêché de Dol, une quinzaine de paroisses au profit de son frère Riwallon de Dol. Ce dernier reçut le fief avec le titre de « signifer Sancti Samsonis » (porte-enseigne de Saint Samson) c’est-à-dire de chef militaire du régaire de Dol. Il avait la garde de la place de Dol et le commandement de son château dit la Tour de Dol.

[6] Dol-de-Bretagne est une commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine, en Région Bretagne.

[7] Combourg est une commune française, chef-lieu du canton homonyme, située dans le département d’Ille-et-Vilaine

[8] Au tournant de l’An Mil, le premier château de Fougères est construit pour assurer la défense de la partie nord-est de la zone frontière du Duché de Bretagne, les Marches de Bretagnes. Cette forteresse primitive, installée au carrefour d’importantes routes commerciales, a pour objectif principal de surveiller les puissants voisins et d’empêcher leurs incursions en terres bretonnes. Au nord, la Normandie appartient aux rois d’Angleterre, avides d’expansions continentales. A l’est, l’Anjou et le Maine sont sous la coupe des rois de France qui entendent affirmer leur domination sur le tout le royaume. Fougères est donc l’une des pièces essentielles du système de défense de la frontière du Duché. Durant 5 siècles, le château est au cœur des luttes entre les puissances. Au gré des batailles et des seigneurs qui se succèdent, la place forte est sans cesse améliorée : les différentes campagnes de travaux en font un véritable vaisseau de guerre, paré pour les sièges et construit selon les meilleurs techniques de chaque époque.

[9] Marcillé-Raoul est une commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine

[10] Antrain (officieusement Antrain-sur-Couesnon) est une ancienne commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine

[11] Bazouges-la-Pérouse est une commune française, située dans le département d’Ille-et-Vilaine. Après avoir appartenu à Maffroy de Bazouges en 1090 puis au 12ème siècle à Raoul 1er de Fougères, la châtellenie reste jusqu’en 1789 aux barons de Fougères. Le château de la Ballue en était la maison seigneuriale.

[12] Landéan est une commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine.

[13] Chauvigné est une commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine

[14] Saint-Hilaire-du-Harcouët est une commune française, située dans le département de la Manche en région Basse-Normandie. En 911, en cédant aux envahisseurs vikings les terres occidentales de son royaume pour arrêter les pillages et les violences, Charles le Simple fait entrer Saint-Hilaire (qui était déjà un petit village chrétien à l’époque dans l’histoire du duché de Normandie. Sa situation de carrefour (Normandie, Bretagne et Maine) prédestine le village comme place forte.

[15] Louvigné est une commune française, située dans l’agglomération de Laval

[16] Mortain est une commune française, située dans le département de la Manche. En 993, Guillaume Longue-Épée prend possession de Mortain, il est le probable fondateur du château (en bois à l’origine). C’est à l’époque de Guillaume Longue-Épée que fut mis en place le comté de Mortain. Le premier comte fut Mauger de Normandie (fils du duc Richard Ier).

[17] Coutances est une commune française, située dans le département de la Manche en Normandie. Elle est notamment connue pour sa cathédrale, son festival Jazz sous les pommiers. Coutances est sous-préfecture, le siège de la Cour d’assises de la Manche et celui de l’évêché de Coutances et Avranches.

[18] L’archidiocèse de Rennes est une église particulière de l’Église catholique en France. Érigé au 3ème siècle, le diocèse de Rennes est un des neuf diocèses historiques de Bretagne. À la veille de la Révolution française, il couvrait le pays de Rennes, un pays traditionnel de Haute Bretagne.

[19] Le diocèse d’Avranches est un ancien diocèse de l’Église catholique en France. Érigé au 5ème siècle, il est un des diocèses historiques de Normandie. Il couvrait l’Avranchin et le Mortainais, deux pays traditionnels de Basse-Normandie. L’abbaye du Mont-Saint-Michel en dépendait. Suffragant de l’archidiocèse métropolitain de Rouen, il relevait de la province ecclésiastique de Rouen. Supprimé en 1801, il n’a pas été rétabli. Depuis 1854, l’évêque de Coutances relève le titre d’évêque d’Avranches.

[20] L’ancien diocèse de Coutances est un ancien diocèse français. Jusqu’en 1569, l’évêque de Coutances exerçait une juridiction ecclésiastique sur les Îles de la Manche (qui formaient un doyenné), portant le titre d’« évêque de Coutances et des Îles ». En 1801, les frontières du diocèse sont remaniées à la suite du Concordat (annexion du territoire ou diocèse d’Avranches). L’évêché de Coutances a été supprimé en 1854, son chef-lieu Coutances est alors devenu par décret apostolique du pape Pie IX en date du 12 juin, le siège d’un nouvel évêché de Coutances et d’Avranches. Il appartenait à la province ecclésiastique de Rouen.

[21] Le Devon est un comté du sud-ouest de l’Angleterre, encadré par les Cornouailles à l’ouest et le Dorset et le Somerset à l’est. C’est le quatrième plus grand comté d’Angleterre.

[22] Les Cornouailles ou la Cornouailles est un comté d’Angleterre et une nation celtique situé à l’extrémité sud-ouest du pays. Sa capitale est Truro. Limité à l’est par le fleuve Tamar, il a une superficie de 3 563 km²

[23] Le comté du Somerset en Angleterre du Sud-ouest est limité au nord par la ville de Bristol et le Gloucestershire, le Wiltshire à l’est, le Dorset au sud-est et le Devon au sud-ouest. Il est en partie délimité au nord et à l’ouest par le canal de Bristol et l’estuaire du Severn. Sa frontière traditionnelle du nord est constituée par la rivière Avon mais la limite administrative a glissé vers le sud avec la création et l’expansion de la ville de Bristol et, plus tard, le comté d’Avon.

[24] Winchester est la ville capitale du comté de Hampshire, au sud de l’Angleterre. Située sur le fleuve Itchen

[25] Le Hampshire, abrégé Hants, est un comté du sud de l’Angleterre.

[26] Le Surrey est un comté du sud-est de l’Angleterre au sud du Grand Londres, qui fait partie des Home Counties et avoisine aussi le Kent, le Sussex de l’Est, le Sussex de l’Ouest, le Hampshire et le Berkshire. Sa capitale traditionnelle est la ville de Guildford, bien que son conseil de comté se trouve à Kingston upon Thames

[27] Le comté du Devon a succédé à l’ancien royaume britton de Domnonée. Après sa conquête par les Anglo-Saxons, la Domnonée fut intégrée partiellement au royaume de Wessex aux 8ème et 9ème siècles. La frontière occidentale avec les Cornouailles a été établie au fleuve Tamar en 936 par le roi anglais Æthelstan.

[28] Le Norfolk est un comté situé dans l’est de l’Angleterre. Sa ville principale est Norwich. Il compte également plusieurs bourgs comme Thetford, Wymondham, Dereham ou encore Fakenham.

[29] L’honneur de Richmond est le nom d’une possession féodale dont la majorité des terres était située au nord-ouest du Yorkshire, et dont le bénéfice avait été accordé au comte breton Alain le Roux par Guillaume le Conquérant, en 1071, à la suite de la conquête normande de l’Angleterre. Cet honneur, qui ouvrait obligation pour le feudataire de fournir 60 chevaliers pour le service de l’ost, était l’un des fiefs les plus importants de l’Angleterre normande, recouvrant près de 243 seigneuries dans onze comtés anglais.

[30] Le comté d’Anjou émerge au 10ème siècle en conséquence de la dislocation du royaume carolingien. Il devient l’une des plus importantes principautés du royaume de France aux 11ème et 12ème siècles. En 1204, le roi de France Philippe Auguste met la main sur le comté. Celui-ci retrouve une certaine autonomie à partir du règne de Saint Louis en tant qu’apanage. L’Anjou est érigé en duché au début de la guerre de Cent Ans.

[31] Le comté du Maine apparaît au 9ème siècle, à l’époque carolingienne. Il occupe une position stratégique, puisqu’il se trouve sur la frontière de la Bretagne, de la Normandie et de l’Anjou. Il sert donc d’État tampon jusqu’à la fin du Moyen Âge et connaît plusieurs guerres liées aux Capétiens et aux Plantagenêts. Il est rattaché au domaine royal en 1204 puis est disloqué en 1790 lors de la création des départements.

[32] Tirant son nom de son origine de “comte de l’étable”, le connétable a, au Moyen Âge, la charge de l’écurie et de l’organisation des voyages du roi. Au 14ème siècle, sa fonction évolue vers le commandement de l’armée en temps de guerre et le conseil militaire du roi en temps de paix. Du Guesclin, Clisson, Bourbon… font partie des grands connétables de France. Supprimée en 1627, la charge de connétable est rétablie par Napoléon 1er en 1804 pour son frère Louis.

[33] La famille de Subligny est une famille de la noblesse normande, originaire de Subligny, dans l’Avranchin. Elle disparut de Normandie en 1202, mais se perpétua en Bretagne jusqu’au 14ème siècle, ainsi qu’en Angleterre.

[34] Le duché d’Aquitaine est constitué en 675, à la mort de Childéric II. Il se reconstitue au 9ème siècle, comme héritier du royaume d’Aquitaine attribué à Pépin 1er d’Aquitaine (mort en 838). Il fut ensuite l’objet de luttes entre les comtes d’Auvergne, de Toulouse et de Poitiers. Le duc d’Aquitaine était l’un des six pairs laïcs primitifs. L’Aquitaine a regroupé au fil des temps différents territoires. Pendant le règne d’Aliénor d’Aquitaine, Poitiers était la résidence habituelle des ducs.

[35] Un sénéchal est un officier au service d’un roi, d’un prince ou d’un seigneur temporel.

[36] région située au sud de Fougères

[37] Châtillon-en-Vendelais, est une commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine. Un château fortifié y fut construit en 1040 et pris le nom de Plessis-Innoguen. Il fut donné au deuxième seigneur de Vitré, Tristan qui épousa Innoguen, la sœur de Main, seigneur de Fougères. En 1270, la seigneurie de Châtillon appartenait à Guy VIII de Laval, sire de Laval, Vitré et Châtillon. En 1430, Michel de Malnoë était capitaine du château de Châtillon. Ce château supporta plusieurs sièges : en 1488, Louis II de la Trémoïlle y passa avec son armée.

[38] L’abbaye de Savigny est une abbaye fondée en 1112-1113 par Raoul de Fougères et sa femme Amicia pour l’ermite Vital de Mortain dans la commune de Savigny-le-Vieux. Spirituellement proche des cisterciens, l’abbaye de Savigny (avec tout l’ordre savignacien) se donne à l’ordre de Cîteaux en 1147.