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Hormizd III

lundi 24 février 2020, par ljallamion

Hormizd III

Roi sassanide d’Iran ayant régné de 457 à 459

Khakim-at-Termezi. ville historique de la province de Sourkhan-Daria, en OuzbékistanFils aîné d’Yazdgard II, gouverneur et roi de Sacastène [1] avant son avènement. Il est obligé de lutter contre son jeune frère Péroz qui n’hésite pas à demander le concours des Huns Hephtalites [2] contre la cession des deux villes de Bactriane [3] Tâleqân [4] et Tirmidh [5].

Pendant la guerre civile, la régence est exercée à Ctésiphon [6] par la mère des deux princes, Dînak (Denagh), avec le titre de Reine des reines. Péroz est préféré par le clergé zoroastrien [7] et bénéficie du soutien des grands féodaux.

Hormizd III est attaqué près de Revy [8], puis finalement battu et fait prisonnier par Péroz. Il est exécuté.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de A. Shapur Shahbazi, « Hormizd III [archive] », dans Encyclopædia Iranica en ligne.

Notes

[1] Sagân Shâh

[2] Les Huns blancs, sont un peuple nomade, nommé Hephthalites par les Grecs. On les rattache généralement aux autres peuples appelés Huns. Ils ont joué un rôle important dans l’histoire de l’Asie centrale, de la Perse et de l’Inde. Les Chinois les ont mentionnés pour la première fois en 125 comme vivant au sud de la Dzoungarie, sous le nom de Hua. Ils franchirent le Syr-Daria avant 450 et envahirent la Transoxiane (habitée par les Sogdiens), la Bactriane et le Khorasan, au Nord-Est de la Perse. Un historien arménien du 5ème siècle, Elishe Vardapet, a mentionné une bataille entre l’empereur sassanide Yazdgard II et les Hephthalites en 442. Plus tard, vers l’an 500, ils prirent possession des oasis du bassin du Tarim, qui était pourtant beaucoup plus proche que la Transoxiane de leur territoire d’origine.

[3] La Bactriane ou Bactrie est une région à cheval sur les États actuels d’Afghanistan, du Pakistan, de la Chine, du Tadjikistan, de l’Ouzbékistan et aussi un peu du Turkménistan, située entre les montagnes de l’Hindū-Kūsh et la rivière Amou-Daria. Elle était beaucoup plus grande autrefois. Elle avait pour bornes : au sud les Paropamisades et l’Inde ; au nord, la Sogdiane ; à l’est, la Scythie extra Imaum ; à l’ouest, l’Hyrcanie, et contenait, entre autres contrées, la Margiane, la Guriane, la Bubacène, le pays des Tochares et des Marucéens.

[4] Tâloqân est une ville située au nord-est de l’Afghanistan, dans la province de Takhar. En 1272, Marco Polo y a trouvé un castel où le blé est très bon marché et c’est une très belle terre ; les montagnes au sud sont toutes de sel.

[5] Termez est une ville historique de la province de Sourkhan-Daria, en Ouzbékistan. Ville la plus méridionale du pays, elle est située à 487 km (661 km par la route) au sud-ouest de Tachkent, à la frontière de l’Afghanistan. La fondation de Termez date de 2 500 ans. Elle faisait jadis partie de la Bactriane dont la capitale était Bactres, aujourd’hui en Afghanistan. Elle lui fait face sur l’autre rive de l’Amou-Daria. C’est dans les alentours de Termez qu’Alexandre le Grand aurait traversé au 4ème siècle av. jc l’Oxus (nom à l’époque de l’Amou-Daria) et y établit son campement. Le roi gréco-bactrien Démétrios y fait construire une citadelle au 2ème siècle av. jc. Elle devient une étape importante de la route de la soie. La ville qui s’étendait sur 2 hectares était une synthèse des architectures grecque, persane et indienne. De nombreux temples bouddhiques se construisent, dont on peut encore voir les ruines de certains autour de Termez. Au milieu du 3ème siècle, les troupes de la Perse sassanide s’emparent de la ville qui fait désormais partie de l’Empire. Au 5ème siècle, c’est au tour des Huns hepthalites de la prendre, mais essentiellement nomades, ils campent autour de la ville et la rançonnent.

[6] Ctésiphon est une ancienne ville parthe, située face à Séleucie du Tigre, sur la rive gauche du Tigre, à 30 km au sud-est de la ville actuelle de Bagdad, en Irak. La ville s’étendait sur 30 km².

[7] Le zoroastrisme est une religion monothéiste de l’Iran ancien. Elle est une adaptation du mazdéisme et tire son nom de son « prophète » ou fondateur Zarathoustra, dont le nom a été transcrit en Zoroastre par les Grecs. Cette réforme est intervenue au cours du 1er millénaire av. jc. Le zoroastrisme a fait fonction de religion officielle de l’empire perse à trois reprises (sous le roi Hystaspès, sous les Achéménides, et sous les Sassanides jusqu’en 651, date de l’assassinat du dernier roi zoroastrien). Malgré l’arrivée de l’islam et les persécutions qui en découlèrent, il a réussi à se maintenir dans le patrimoine culturel iranien, afghan et d’Asie centrale. En effet, les Iraniens, les Kurdes et les Afghans, indépendamment de leur religion, accordent beaucoup d’importance aux fêtes zoroastriennes, en particulier celle de Nowruz, le nouvel an zoroastrien, célébré le 21 mars

[8] Rayy, Ray ou Rey actuellement Chahr-e-Rey, autrefois Ragâ dans l’Avesta, Ragès dans la Bible, Rhagès sous Alexandre le Grand puis Europos pour les Séleucides et nommée ensuite Arsacia par les Parthes arsacides. Ville de la province de Téhéran, située à 10 km au sud de la ville de Téhéran dans le district de Shahrak-e Rah-Ahan du district. Zoroastre Zarathushtra y serait né en 626 av. jc. La ville est peuplée à partir du 5ème siècle par les Daylamites, Aryens scythes venus du nord de la Caspienne. Fortement imprégnés de zoroastrisme, ils s’opposent à la conquête arabe. La ville est une première fois détruite par les Arabes en 640. Elle devient ensuite un foyer de contestation imprégnée d’idées anti-absolutistes avec des conseils de type démocratique. Ray est la deuxième ville de l’Empire abbasside après Bagdad. Le futur calife al-Mahdî y fut nommé gouverneur. Il rebâtit la ville et la renomma al-Muhammadiya. Hârûn ar-Rachid y naquit en 766.