Pendant son règne, l’Empire Sassanide [1] vit un second âge d’or après celui qui avait eu lieu pendant le règne de Shapur 1er.
Quand le roi Hormizd II mourut, les dirigeants persans tuèrent son fils aîné Adhur-Narseh, aveuglèrent le 2ème et emprisonnèrent le 3ème Hormizd, qui s’est ensuite enfuit à Byzance.
Le trône fut réservé pour le fils pas encore né d’une des femmes de Hormizd II, qui s’appellera Shapour. Le gouvernement fut exercé par sa mère et d’autres personnages haut placés de l’Empire. Quand il atteint l’âge de gouverner, il se révéla être un des plus grands rois de la dynastie. Il épousa une noble persane du nom de Sithil-Horak
En 337, juste avant la mort de l’Empereur Constantin 1er, il brisa le traité de paix conclu en 297 entre Narseh et l’Empereur Dioclétien, qui avait été respecté pendant 40 ans. Un conflit d’une durée de 26 ans commença alors en 2 séries de guerres, la 1ère ayant lieu de 337 à 350.
Il tenta alors de conquérir, avec des succès variés, les grandes forteresses de la Mésopotamie romaine, Singara [2], Nisibis [3] et Amida [4].
L’empereur romain Constance II était toujours vaincu sur le champ de bataille. Néanmoins, Shapur II ne faisait presque aucun progrès.
Le pouvoir militaire de son royaume n’était pas suffisant pour une occupation durable des territoires conquis. En même temps, il était attaqué à l’est par des tribus nomades, parmi lesquelles sont cités les Chionites [5]. Après une lutte prolongée de 353 à 358, ils furent forcés de conclure un traité de paix, et leur roi, Grumbates, accompagna Shapur II dans sa guerre contre les romains.
En 358, il fut prêt pour entamer la 2ème série des guerres contre Rome, qui connurent un succès plus grand. En 359, il conquit Amida après un siège de 73 jours, et il prit Singara et d’autres forteresses l’année suivante en 360.
En 363, l’empereur Julien, à la tête d’une forte armée, s’avança jusqu’à la capitale de Shapur, Ctésiphon [6] et bat une armée sassanide supérieure à la bataille de Ctésiphon, mais fut mortellement blessé au cours de sa retraite. Son successeur Jovien conclut une paix, par laquelle les districts du Tigre et Nisibis étaient donnés aux Perses, et les romains promirent de ne plus interférer en Arménie.
Il envahit alors l’Arménie, où il fit prisonnier le Roi Arshak II, fidèle allié des Romains, pour trahison et le fait ensuite mettre à mort. Il essaya ensuite d’introduire le zoroastrisme [7] en Arménie. Les nobles arméniens lui résistèrent avec succès, supportèrent secrètement les Romains, qui envoyèrent le roi Pap, fils d’Arshak II, en Arménie.
La guerre avec Rome menaçait d’éclater de nouveau, mais Valens sacrifia Pap, s’arrangeant pour le faire assassiner à Tarsus [8] où il avait trouvé refuge en 374. Shapur II avait amené des captifs en nombre depuis les territoires romains sous sa domination, dont la plupart s’installèrent en Susiane [9]. Il reconstruit Suse après avoir tué ses habitants rebelles.
À sa mort en 379, l’Empire Perse était plus fort qu’avant, considérablement plus grand qu’au moment où il accéda au trône, les ennemis orientaux étaient pacifiés et la Perse avait pris le contrôle de l’Arménie.
Il eut comme successeur son frère Ardachîr II vraisemblablement très âgé qui ne régnera que 4 ans avant de disparaître à son tour