Orateur, il est la cible des poètes comiques tels Eupolis ou Cratinos . Appartenant à l’entourage d’Anytos, il était d’après l’historienne Claude Mossé sans doute chargé avec d’autres de soutenir ses intérêts dans les assemblées ou les procès.
Des trois accusateurs dans le Procès de Socrate [1], Lycon est le moins connu ; son identification historique a parfois prêté à controverses. Son fils, Autolycos, pugiliste [2] vainqueur de l’épreuve des Grandes Panathénées [3] fut l’une des victimes condamnées à mort du régime des Trente [4].
Lors du Procès de Socrate, Lycon lance avec l’orateur Anytos et le poète Mélétos l’accusation contre le philosophe : il s’occupe de mener les premières procédures. En avril 399 av. jc, Socrate se voit accuser par Mélétos, ainsi que deux de ses amis Lycon et Anytos, de 2 crimes, découpés en 3 chefs d’accusation.
Anytos prétend également que le philosophe est le maître à penser de Critias, l’un des Trente Tyrans.
Selon Xénophon, Socrate avait publiquement reproché à Anytos de vouloir que son fils lui succède aux affaires, et de l’avoir éduqué à cette fin. C’est donc par rancœur personnelle qu’Anytos aurait accusé Socrate.
Socrate est reconnu coupable, puis condamné à boire la ciguë. Après la mort du philosophe, la foule se tourne contre ses accusateurs et Anytos est contraint de fuir Athènes.