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Stanislas Leszczynski dit Stanislas le Bienfaisant

jeudi 17 janvier 2019, par lucien jallamion

Stanislas Leszczynski dit Stanislas le Bienfaisant (1677-1766)

Roi de Pologne de 1704 à 1709 puis de 1733 à 1736 sous le nom de Stanislas 1er-Duc de Lorraine et de Bar de 1737 à sa mort

Né à Lwów [1], aristocrate polonais, grand-duc de Lituanie [2] dans le cadre de la république des Deux Nations [3], beau-père de Louis XV .

Issu d’une grande famille originaire du duché de Bohême, installée en Pologne dès le 10ème siècle, Stanislas Leszczyński, héritier du palatinat de Grande-Pologne [4], reçoit une éducation soignée. Formé à la littérature et aux sciences, il parle et écrit le polonais, l’allemand, l’italien, le français et le latin. Il complète sa formation en faisant le tour des grandes capitales européennes (Vienne, Rome, Paris, entre autres).

À vingt et un ans, il épouse Catherine Opalińska , fille d’un magnat [5] polonais.

En 1697, la diète de Pologne [6] élit le prince électeur de Saxe [7] Frédéric-Auguste 1er roi de Pologne sous le nom d’Auguste II. La même année voit l’avènement de Charles XII de Suède, âgé de 15 ans.

Le tsar Pierre 1er de Russie et le roi Auguste II de Pologne déclarent la guerre à la Suède, alors première puissance d’Europe du Nord. Mais Charles XII réagit avec énergie. Montrant son génie militaire, il repousse les Russes et envahit la Pologne. Il fait élire Stanislas le 12 juillet 1704. À la suite de la défaite d’une armée russo-saxonne à Fraustadt [8] en 1706, Auguste est obligé d’abdiquer le trône polonais et de reconnaître Stanislas.

Mais en 1709, Charles XII est battu par Pierre 1er de Russie à Poltava [9]. Avec l’aide des diplomates autrichiens et français, Charles XII de Suède, blessé, peut s’échapper du champ de bataille pour trouver refuge à la cour du sultan ottoman Ahmet III . Stanislas, chassé du trône de Pologne rejoint Charles XII qui persuade Ahmet III d’entrer en guerre contre la Russie en novembre 1710. Le principal affrontement du conflit est la campagne du Prut [10] en 1711.

Les Russes, sont encerclés et battus par les troupes turques du Grand Vizir [11] Baltacı Mehmet Pacha , dans une bataille décisive qui se déroule à Stănileşti [12] le 18 juillet 1711. Le conflit s’achève le 21 juillet par la conclusion du traité du Prout [13] entre la Russie et la Turquie, à la suite de l’intervention de la femme du tsar auprès du Grand Vizir. Charles XII et Stanislas n’ont pas pu participer aux négociations.

En 1714, Charles XII confère à Stanislas la jouissance de sa principauté de Zweibrücken [14], proche de la Lorraine. Stanislas peut y cultiver la musique et les arts, la philosophie et les sciences dans le palais baroque aux allures orientales qu’il fait construire et qu’il baptise Tschifflik [15], en souvenir de son séjour à Bender [16]. Lors de son séjour dans la principauté, il perd sa fille aînée Anne .

À la mort de Charles XII, en 1718, Stanislas et sa famille trouvent refuge auprès du duc Léopold 1er de Lorraine , beau-frère du Régent. En mars 1719, après la médiation du baron Stanislas-Constantin de Meszek , ils sont accueillis sur le territoire français, à Wissembourg [17] en Alsace.

Il loge d’abord au château Saint-Rémi* puis dans un hôtel plus spacieux mis à sa disposition par le bailli de Weber qui le tenait de son beau-père, le receveur de l’ordre teutonique [18] Jaeger. La famille vit de manière modeste, grâce à une pension de 1 000 livres par semaine octroyée par le Régent.

Stanislas y vit entouré d’un cercle de courtisans de plus en plus réduit. Son entourage domestique se partage honneurs et titres de cour, désormais vides de sens, et ne cesse pourtant de se quereller pour des questions de préséances.

En 1725, le mariage surprenant de Louis XV avec la fille de Stanislas, Marie Leszczyńska , sort la famille de son triste exil et propulse de nouveau l’ancien roi sur la scène européenne.

Le 27 mai, à son petit lever, Louis XV fit l’annonce officielle du mariage.

Le 4 juillet, la famille vint s’installer à Strasbourg où, le 15 août, le mariage fut célébré par procuration dans la cathédrale par l e cardinal de Rohan Armand-Gaston-Maximilien , grand aumônier de France [19] et évêque du diocèse [20].

Stanislas et sa femme quittèrent Strasbourg le 22 septembre et arrivèrent le 16 octobre au château de Bourron [21], près de Fontainebleau, où ils retrouvèrent leur fille.

Le lendemain, Louis XV vint leur rendre visite pour la première fois.

Stanislas rendit cette visite le 17 à Fontainebleau [22] et, le 19, il partit pour Chambord où il avait été décidé qu’il s’établirait, plutôt qu’à Saint-Germain-en-Laye. Il y résida jusqu’en 1733, venant incognito, chaque automne rendre visite à sa fille. Il s’y adonne à la chasse tout en méditant des projets de bibliothèque d’étude et d’académie qu’il mettra en application une fois devenu duc de Lorraine. Il eut aussi à son service le compositeur parisien Louis Homet alors en place à Orléans [23].

Les relations de Stanislas avec Louis XV furent généralement assez froides. En présence de son beau-père, Louis XV ressentait probablement assez durement qu’il n’avait pas épousé la fille d’une des premières familles d’Europe. Néanmoins, Stanislas était cultivé et spirituel, et s’intéressait aux sciences et aux techniques, ce qui fournissait un sujet d’intérêt commun.

La mort d’Auguste II, roi de Pologne, survenue le 1er février 1733, ouvrit une crise de succession.

L’empereur romain germanique Charles VI et la tsarine Anne se prononcèrent en faveur de l’électeur de Saxe, Auguste III , fils du roi défunt, tandis qu’en France, mais aussi en Pologne, un important parti militait pour la restauration de Stanislas. Le cardinal Fleury , qui n’avait guère de sympathie pour cet hôte coûteux qui ne rapportait rien au trésor, le laissa partir secrètement pour la Pologne pendant qu’un sosie prenait ostensiblement la mer à Brest sur un navire français. Le 8 septembre 1733, Stanislas arriva à Varsovie et fut reconnu roi de Pologne et grand-duc de Lituanie par la diète dès le 12 septembre.

Dès son élection, la Russie envoya des troupes et, dès le 22 septembre, Stanislas dut se réfugier dans Dantzig [24] pour y attendre de l’aide, pendant que le 5 octobre, Auguste III était proclamé roi à Varsovie sous la protection des armées russes.

Le 10 octobre, Louis XV, ne pouvant s’en prendre à la Russie, difficile à atteindre, déclara la guerre à son allié, l’Empereur Charles VI, marquant le début de la Guerre de Succession de Pologne [25].

Pour éviter de s’aliéner les puissances neutres, le cardinal de Fleury se garda bien d’envoyer des renforts à Stanislas, assiégé à Dantzig par les troupes russes à partir de février 1734 et soumis à un incessant pilonnage d’artillerie. Pour sauver les apparences, il se borna à dépêcher quelques bateaux portant environ 2 000 hommes qui se firent tailler en pièces au large de Dantzig à la fin mai. Stanislas, dont la tête avait été mise à prix, dut s’évader sous un déguisement le 27 juin aidé par un espion de Louis XV, Jean-Philippe de Béla dit le chevalier de Béla , et, après diverses aventures, trouva refuge, le 3 juillet, en Prusse, où Frédéric-Guillaume 1er l’accueillit au château de Königsberg [26]. Il s’y lia d’amitié avec le prince héritier Frédéric, qui deviendra Frédéric II de Prusse en 1740, avec lequel il entretint une abondante correspondance.

Charles VI se trouvant dans une situation militaire délicate offrit à Louis XV de négocier un traité de paix. Le cardinal de Fleury y vit l’opportunité de mettre enfin la main sur les duchés de Lorraine et de Bar qui, quoique pris en tenaille par les possessions françaises [27], gênaient les communications entre Paris et l’Alsace, le duc de Lorraine et de Bar étant ouvertement favorable à l’Empereur dont il devait épouser la fille aînée et héritière, Marie-Thérèse d’Autriche .

Après des négociations difficiles, le duc de Lorraine refusant d’abandonner ses sujets et son patrimoine, il fut convenu le 3 octobre 1735, dans un accord appelé les Préliminaires de Vienne [28], que Stanislas recevrait en viager les duchés de Lorraine et de Bar qui reviendraient à la France à sa mort, le duc de Lorraine François III (futur Empereur François 1er) recevant à titre de compensation le grand-duché de Toscane [29] au décès du grand-duc régnant. François III, réticent mais contraint par l’Empereur, signa le 24 septembre 1736 l’acte de cession du duché de Bar mais attendit jusqu’au 13 février 1737 pour renoncer au duché de Lorraine.

Entre-temps, le 5 mai 1736, Stanislas avait quitté Königsberg pour s’installer le 4 juin au château de Meudon [30].

Après avoir abdiqué officiellement le trône de Pologne, le 30 septembre, il fut contraint par les ministres de Louis XV, de signer une déclaration secrète, appelée déclaration de Meudon, par laquelle il déclarait ne pas vouloir se charger des embarras des arrangements qui regardent l’administration des finances et revenus des duchés de Bar et de Lorraine, Stanislas s’en remettait au roi de France, qui entrait en possession des duchés dès maintenant et pour toujours.

En compensation, Stanislas recevait une rente annuelle de 1 500 000 livres, qui serait portée à 2 millions au décès du grand-duc de Toscane. Stanislas s’engageait à nommer un intendant de justice, police et finances … ou autre personne sous tel titre et dénomination qu’il sera jugé à propos, lequel sera choisi de concert avec S.M. Très-Chrétienne. Ledit intendant ou autre exercera en notre nom le même pouvoir et les mêmes fonctions que les intendants de province exercent en France. Stanislas agréa, avec le titre de chancelier, le 18 janvier 1737, le beau-frère du contrôleur général [31] Philibert Orry , Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière , qui avait été proposé par le cardinal de Fleury. Celui-ci prit possession au nom de Stanislas, le 8 février 1737 du duché de Bar [32] et le 21 mars de celui de Lorraine [33].

Stanislas fut fraîchement accueilli par la population lorraine, très attachée à la famille ducale, et son intendant Chaumont de la Galaizière fut unanimement haï et demeure un personnage à l’image noire dans la mémoire des Lorrains.

Le 30 mars à Versailles, Stanislas et sa femme prirent congé de Louis XV, et le roi vint leur rendre visite le lendemain.

Le 1er avril, Stanislas partit pour la Lorraine et arriva dès le 3 avril à Lunéville [34] que la duchesse douairière sœur du défunt régent et ses filles, venaient de quitter pour Commercy [35] dont elle recevait la souveraineté en viager.

Stanislas dut loger chez le prince de Craon [36], puisque François III était parti avec l’ameublement de ses châteaux et que Louis XV n’avait pas pris soin de pourvoir ce beau-père qu’il méprisait.

La reine Catherine le rejoignit le 13.

Le 25 mai et le 1er juin, Stanislas promulgua les édits créant son Conseil d’État et son Conseil des Finances et Commerce, sur des bases étroitement dérivées du système en vigueur en France. Il s’agissait, surtout, d’accoutumer, non sans brutalité, les Lorrains à devenir français.

Stanislas n’avait donc aucun réel pouvoir politique, mais néanmoins il n’est pas resté inactif en Lorraine, en ce qui concerne notamment la fondation de la Bibliothèque Royale de Nancy, de la Société Royale des Sciences et Belles-lettres ou encore de la Mission royale, monuments…

Chaque automne, Stanislas et sa femme rendaient visite à leur fille à Versailles. Trianon était mis à leur disposition pendant la durée de leur séjour, mais ils ne faisaient qu’y dormir et passaient le plus clair de leur temps au château.

À Nancy, Stanislas n’avait guère de pouvoir, mais il jouissait de revenus confortables. Il voulut chercher à marquer l’histoire en entretenant une cour brillante et en protégeant artistes et gens de lettres. Il créa la Bibliothèque royale de Nancy, publique en 1750, et la Société Royale des Sciences et Belles-lettres, qui prit bientôt le nom d’Académie de Nancy. Cette dernière devait à la fois diffuser les connaissances, promouvoir la langue française ainsi que la tolérance religieuse et politique du siècle des Lumières.

Favorable à la liberté et à la séparation des pouvoirs, Stanislas, quoique profondément croyant, se tint à l’écart des excès de tous les fanatismes, religieux ou athées comme le montre son essai philosophique : L’Incrédulité combattue par le simple bon sens en 1760.

Dans ses États, il mit en place des initiatives sociales en avance sur son temps : écoles, hôpitaux, bibliothèques publiques, greniers collectifs, secours aux plus démunis, etc. Il jeta même les bases d’une cité idéale inspirée de ses propres réalisations dans l’Entretien d’un Européen avec un insulaire du royaume de Dumocala en 1752. Il signa le Philosophe bienfaisant une série d’essais philosophiques bien dans l’esprit des Lumières, comme Le combat de la volonté et de la raison en 1749.

Il dota sa capitale, Nancy, du magnifique ensemble édifié autour de l’actuelle place Stanislas par l’architecte Emmanuel Héré . Elle communiquait avec la place Royale [37], créée en l’honneur de son gendre Louis XV. Inaugurée en novembre 1757.

Par donation de 100 000 francs pris sur sa cassette personnelle, il participa à la reconstruction de la ville de Saint-Dié [38] partiellement détruite par un incendie en 1757.

Stanislas installa plusieurs résidences royales [39] et fit transformer le château de Lunéville surnommé le Versailles lorrain. Le parc fut entièrement réaménagé par l’architecte Emmanuel Héré. Passionné par l’art sous toutes ses formes, le roi gastronome aurait inventé le baba au rhum à Lunéville.

Stanislas devient le parrain de son arrière-petit-fils, le comte de Provence ( futur Louis XVIII) , le 18 octobre 1761. Il est toujours vivant à la naissance de son arrière-arrière-petite-fille, Marie-Thérèse d’Autriche, fille du futur Joseph II du Saint Empire.

Âgé de 88 ans, il meurt à Lunéville le 23 février 1766.

Son décès permettait l’annexion de la Lorraine par le royaume de France par la création du Grand-gouvernement de Lorraine-et-Barrois [40].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de André Rossinot, Stanislas : Le roi philosophe. - La Flèche : Michel Lafon, 1999. (ISBN 2-84098-486-5)

Notes

[1] actuelle Lviv, en Ukraine

[2] L’État de Lituanie se forme en 1230, quand les tribus baltes menacées dans le Nord par les chevaliers Porte-Glaive et à l’ouest par les chevaliers teutoniques se réunissent sous la direction de Mindaugas. Après que le Grand-Duc Ladislas II Jagellon devient également roi de Pologne en 1386, les deux États se rassemblent en 1440 sous l’autorité d’un souverain unique. En 1569, l’union de Lublin est signée et une nouvelle entité, l’union de Pologne-Lituanie, émerge pour faire place en 1569 à la république des Deux Nations.

[3] La république des Deux Nations, était une république fédérale aristocratique formée en 1569 à partir du royaume de Pologne et du grand-duché de Lituanie. Elle a duré jusqu’à la troisième partition de la Pologne en 1795. Cet État couvrait non seulement les territoires des actuelles Pologne et Lituanie, mais aussi le territoire de la Biélorussie (alors partie du grand-duché de Lituanie), une grande partie de l’Ukraine, de la Lettonie, et l’extrémité ouest de l’actuelle Russie (oblast de Smolensk). À l’origine, les langues officielles de la fédération étaient le polonais, le latin, le lituanien et le ruthène/ukrainien. Plus tard, le polonais devint seule langue officielle avec le latin.

[4] La Grande-Pologne est une région historique de la Pologne, située dans le centre-ouest du pays, comportant une grande partie du secteur irrigué par la rivière Warta et ses affluents, ainsi que la rivière Noteć. Son chef-lieu est Poznań. Les frontières de la Grande-Pologne ont varié au cours de l’histoire : depuis le Moyen Âge, le territoire au sens strict incluait les voïvodies de Poznań et de Kalisz. Au sens large, la région comprenait aussi les voïvodies de Sieradz, Łęczyca, Brześć Kujawski et Inowrocław. Suite aux partages de la Pologne (1772, 1793, 1795), la Grande-Pologne a souvent été associée au grand-duché de Posen. La région proprement dite coïncide approximativement avec l’actuelle voïvodie de Grande-Pologne.

[5] Magnat (était la dénomination, ou plutôt le titre de courtoisie, donné aux membres de la grande noblesse en Pologne et Lituanie, en Hongrie, en Angleterre. Le titre est apparu dans le haut Moyen Âge. Un magnat était un grand propriétaire terrien, qui possédait des châteaux, des manoirs, des villes et des villages. Il avait aussi une grande influence sur les affaires du pays. Le titre était héréditaire. On peut le considérer comme l’équivalent de pair héréditaire. Il y avait en Pologne 200 à 300 familles de magnats (18ème siècle). Le magnat était un seigneur qui se distinguait de la petite noblesse (appelée szlachta en Pologne) par sa puissance économique et politique.

[6] La Diète du royaume de Pologne est issue de plusieurs assemblées temporaires de la noblesse polonaise ayant existé entre le 9ème et le 14ème siècle mais son organisation n’est connue qu’à partir du 15ème siècle. Une institution similaire, la Diète du grand-duché de Lituanie, est fondée en 1445. Elles fusionnent lors de l’union de Lublin en 1569 pour constituer la Diète de la République polono-lituanienne. Dans la République des Deux Nations (1569-1795), la Diète comprend deux corps : la Chambre des nonces (députés), qui rassemble les représentants de la petite noblesse, et le Sénat, comprenant les hauts dignitaires religieux, magnats, châtelains et palatins (voïvodes), sous la présidence du roi élu par la Diète électorale. La Diète n’est réunie que sur l’invitation du souverain et pour lui donner son avis sur les mesures à prendre. Ses décisions devant être prises à l’unanimité, son fonctionnement concret conduit le plus souvent à la paralysie et à l’incapacité de prendre la moindre décision : après des débuts prometteurs au 16ème siècle, la « Liberté dorée » passera à la postérité comme une caricature désastreuse de la représentation politique.

[7] L’Électorat de Saxe était un État du Saint Empire romain germanique de 1356 à 1806 dont le souverain était investi d’une fonction élective au trône impérial. Il succéda au duché de Saxe-Wittemberg (1296–1356) et fut remplacé par le royaume de Saxe (1806–1918). À la mort de Frédéric II, ses fils divisèrent son héritage entre eux. L’aîné, Ernest, devint électeur et hérita de la Misnie septentrionale, de la Thuringe méridionale, du Wittenberg, ainsi que du titre électoral. Albert, le cadet, devint duc et reçu la Thuringe septentrionale, et la Misnie méridionale. En 1547, à la suite de la victoire de l’empereur Charles V à la bataille de Muehlberg, le Wittenberg et la dignité électorale passèrent à la branche albertine. La ligne ernestine continua de régner sur la Thuringe méridionale, mais leurs territoires se divisèrent en de nombreux micro-duchés ernestins, appelés duchés saxons, parmi lesquels ceux de Saxe-Weimar-Eisenach, Saxe-Coburg-Gotha, Saxe-Meiningen, et Saxe-Altenbourg qui durèrent jusqu’en 1918.

[8] La bataille de Fraustadt fut livrée le 13 février 1706 entre la Suède d’un côté et le duché de Saxe et la Russie de l’autre. Elle se conclut par l’une des plus grandes victoires suédoises de la grande guerre du Nord.

[9] La bataille de Poltava (ou Pultawa) eut lieu le 8 juillet 1709 entre l’armée de Pierre 1er de Russie et les troupes de Charles XII de Suède avec l’appui des cosaques d’Ukraine du hetman Ivan Mazepa dans le cadre de la Grande guerre du Nord. La victoire russe décisive a fait perdre à la Suède son rang de grande puissance militaire.

[10] La guerre russo-turque de 1710-1711 survient après que les Russes ont défait les Suédois à la bataille de Poltava. Avec l’aide des diplomates autrichiens et français, Charles XII de Suède, blessé, peut s’échapper du champ de bataille pour trouver refuge à la cour du sultan ottoman Ahmet III, qu’il persuade d’entrer en guerre contre la Russie le 20 novembre 1710. Le principal affrontement du conflit est la campagne mal préparée du Prut en 1711, au cours de laquelle les troupes russes sous la direction de Boris Cheremetiev entrent en Moldavie, jusque-là vassale des Ottomans, mais dont le souverain moldave Démètre Cantemir, souhaitait s’émanciper. Mais, 18 juillet 1711, les troupes russes et moldaves sont encerclées et battues par les armées turques du Grand Vizir Baltacı Mehmet Pacha, à la Bataille de Stănilești. L’armée russe a souffert du manque d’informations et d’intendance, tandis que la Porte a su mobiliser une armée bien plus importante et mieux équipée en artillerie.

[11] Le grand vizir est le titre du chef du gouvernement de l’Empire ottoman ainsi que des souverains marocains et tunisiens. Dans l’empire Ottoman il est mandaté par le sultan ottoman pour gérer toutes les affaires de l’État, il n’était révocable que par le sultan lui-même. Gardien du sceau impérial, il peut convoquer les autres vizirs en conseil appelé « vizirs du dôme » (Kubbealtı vezirler), en référence à l’architecture de la salle du palais où ils se réunissaient. À l’origine de l’Empire ottoman, seul le titre de vizir est utilisé. Le premier des vizirs ottomans à porter le titre de grand vizir est Çandarlı Halil Hayreddin Pacha, en poste de 1439 à 1453, afin de le distinguer des autres vizirs qui le secondaient. Le titre originel de vezir-i âzam est progressivement remplacé par sadrazam, signifiant tous les deux grand vizir. De 1656 à 1703, l’empire est gouverné par une suite de grands vizirs puissants de la famille Köprülü. La fonction perd par la suite de sa toute-puissance en raison de la faiblesse des sultans et de la diffusion du pouvoir aux échelons inférieurs.

[12] Stănilești est une commune du comté de Vaslui, en Roumanie. Elle est composé de sept villages : Bogdana-Voloseni, Budu Cantemir, Chersăcosu, Gura Văii, Pogăneşti, Săratu et Stănileşti. Stănilești fut le site de la bataille de Stănilești en 1711 entre les armées russo-moldave et ottomane

[13] Le traité de Fălciu, aussi connu dans les sources comme traité du Pruth (Prut ou Prout) fut signé le 23 juillet 1711 entre la Russie et l’Empire ottoman, mettant fin à la quatrième guerre russo-turque. Il prévoit la restitution par la Russie aux Ottomans d’Azov et des territoires de Crimée. Il porte le nom du chef-lieu du comté moldave où il fut signé, près de la rivière Prut. Il a été renouvelé le 24 juin 1713 à Andrinople par le traité d’Andrinople.

[14] Deux-Ponts

[15] maison de plaisance en turc

[16] Bender, sont les noms turc et russe de la ville moldave de Tighina. Les deux noms ont été officiels à tour de rôle ou simultanément. Bien que située sur la rive droite du Dniestr, en Bessarabie, et ne faisant pas partie de la « région autonome » russophone internationalement reconnue sur la rive gauche du fleuve, elle est contrôlée par la Transnistrie, république autoproclamée non reconnue par l’ONU, pour laquelle seul le nom de Bender est officiel. En 1538, le sultan ottoman Soliman le Magnifique conquiert la forteresse. Au 18ème siècle, la forteresse est agrandie, le port approfondi par le prince de Moldavie Antioch Cantemir, vassal des Ottomans. En 1713, la forteresse accueille Charles XII, roi de Suède réfugié après l’échec de son attaque contre la Russie.

[17] Wissembourg est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin en région Alsace. Wissembourg est située au nord de l’Alsace, à la pointe nord-est de la France. Elle est à la frontière avec l’Allemagne, plus précisément l’État de Rhénanie-Palatinat. La commune est traversée par la Lauter, affluent gauche du Rhin, qui prend sa source en Allemagne.

[18] La maison de l’hôpital des Allemands de Sainte-Marie-de-Jérusalem ((la) Domus hospitalis Sancte Marie Theutonicorum Hierosolomitani) et plus tard, l’ordre de la Maison de Sainte-Marie-des-Teutoniques ((la) Ordo Domus Sanctæ Mariæ Teutonicorum), plus connu sous le nom d’ordre des Chevaliers teutoniquesa ((de) Deutscher Ritterorden ou Deutschritter-Orden), d’ordre Teutonique ou de maison des chevaliers de l’hôpital de Sainte-Marie-des-Teutoniques à Jérusalem ( Haus der Ritter des Hospitals Sankt Marien der Deutschen zu Jerusalem), est un ordre militaire chrétien apparu au Moyen Âge. Les armes de l’ordre sont constituées d’une croix de sable, chargée d’une croix potencée au champ d’argent. Saint Louis permit d’y adjoindre quatre fleurs de lys d’or

[19] Le grand aumônier de France était un officier de la monarchie française de l’ancien Régime. Il avait la charge de la maison ecclésiastique du roi (la Chapelle). Le titre de grand aumônier a été créé par François 1er. Il n’est pas reconnu comme l’un des grands offices de la couronne dans la déclaration de Henri III de 1582 qui les énumère, mais quelques théoriciens de la monarchie l’ont toutefois considéré comme l’un de ces grands offices. Le grand aumônier avait surtout un rôle symbolique comme l’ecclésiastique le plus important de la cour. Souvent de rang épiscopal, plus rarement cardinalice, il bénéficie de privilèges importants, comme la juridiction sur les établissements hospitaliers de Paris ou le bénéfice de l’argenterie de la chapelle du roi à la mort de ce dernier. Qui plus est, le grand aumônier avait rang de duc à la Cour. De ce fait, l’office a souvent été accaparé par de grandes familles aristocratiques, comme la maison de Rohan. Dans sa direction de la maison ecclésiastique du roi, il est secondé par un premier aumônier. Le grand aumônier faisait communier le roi, célébrait les baptêmes et les mariages des princes.

[20] Les évêques de Strasbourg occupent le siège dit « de Saint-Arbogast ». Jusqu’à la fin du 18ème, ils étaient princes de l’Empire. Strasbourg, jusqu’alors évêché, fut élevé au rang d’archevêché en octobre 1988 lors de la visite du pape Jean-Paul II. L’archevêque de Strasbourg a la particularité d’être l’un des deux seuls évêques catholiques au monde à ne pas être formellement nommés par le Pape, mais par un pouvoir temporel, en l’occurrence le Président de la République française (l’autre étant l’évêque de Metz ; cf. Concordat en Alsace-Moselle pour plus de détails). Il est aussi à noter que l’archevêque de Strasbourg n’est théoriquement qu’évêque, en effet, l’ordonnance soumise au premier ministre de la République Française changeant le statut de l’évêché de Strasbourg n’a jamais été signée.

[21] Le château de Bourron est situé sur la commune de Bourron-Marlotte en Seine-et-Marne, au sud de Paris et à 7 km de Fontainebleau. Le château actuel a été construit au début du 17ème siècle à l’emplacement de l’ancienne forteresse féodale. En octobre 1725 il accueille Stanislas Leczinski, l’ex-roi de Pologne. C’est en 1878 qu’il est acquis par les Montesquiou-Fezensac

[22] Le château royal de Fontainebleau est un château de styles principalement Renaissance et classique, jouxtant le centre-ville de Fontainebleau (Seine-et-Marne), à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Paris, en France. Les premières traces d’un château à Fontainebleau remontent au 12ème siècle.

[23] ville située à une quarantaine de kilomètres de Chambord

[24] Gdańsk

[25] La guerre de Succession de Pologne eut lieu de 1733 à 1738. À la mort d’Auguste II en 1733, son fils, Auguste III, et Stanislas 1er, ancien roi de Pologne déchu en 1709, beau-père de Louis XV, se disputent le trône.

[26] Le château de Königsberg (en allemand : Königsberger Schloss) était un château situé à Königsberg, en Prusse-Orientale (en Allemagne et depuis 1946 sur le site de Kaliningrad, en Russie). Détruit après-guerre, il est remplacé pendant les années 1960 par la Maison des Soviets de Kaliningrad. Le château était constitué d’une cathédrale, d’un musée et de bâtiments administratifs. Le château fut érigé au 1er siècle par les Goths près de la rivière Pregel sous le nom de forteresse « Tuwangste ». Après la conquête de la région par les chevaliers teutoniques en 1255, le château de Königsberg connut une période de développement à partir de 1257 avec le grand maître des Chevaliers Teutoniques, Burchard von Hornhausen. Le château fut largement agrandi et reconsolidé en plusieurs étapes au 16ème siècle. Après le bombardement de Königsberg par la Royal Air Force lors de la Seconde Guerre mondiale en 1944, le château fut complètement détruit

[27] trois évêchés : Toul, Verdun, Metz, route d’Alsace

[28] L’Autriche, vaincue, demande la paix, dont les préliminaires sont signés à Vienne en 1735, trois ans avant le traité final (troisième traité de Vienne). S’ensuit alors une sorte de chassé-croisé sur les trônes européens, favorable à la politique de la France. Ces articles préliminaires sont suivis d’une convention franco-autrichienne signée à Vienne le 28 août 1736 relative aux modalités de la cession de la Lorraine, acceptée par une déclaration de François III de Lorraine du 13 décembre 1736. En retour, Louis XV reconnaît enfin la Pragmatique Sanction de l’empereur Charles VI

[29] Le grand-duché de Toscane est un ancien État européen, qui a existé entre 1569 et 1801 puis entre 1815 et 1859 sur un territoire correspondant approximativement à l’actuelle région italienne du même nom. Le grand-duché est fondé en 1569-1570 par le duc de Florence, Côme 1er de Médicis, créé grand-duc de Toscane par le pape Pie V le 27 août 1569 puis couronné par celui-ci le 5 mars 1570.

[30] Le château de Meudon, dit château royal de Meudon, ou palais impérial de Meudon, est un château situé à Meudon dans le département des Hauts-de-Seine. Il fut notamment la résidence de la duchesse d’Étampes, du cardinal de Lorraine, d’Abel Servien, de Louvois ainsi que de Monseigneur, dit le Grand Dauphin, qui lui adjoignit en annexe le château de Chaville. Incendié en 1795 (Château-Vieux) et en 1871 (Château-Neuf), le Château-Neuf, dont la démolition avait été envisagée, est conservé pour sa majeure partie, et transformé à partir de 1878 en observatoire servant de réceptacle à une lunette astronomique, avant d’être rattaché à l’Observatoire de Paris en 1927.

[31] Le contrôleur général des finances était, sous l’Ancien Régime, le responsable ministériel des finances royales en France, après la suppression de la charge de surintendant des finances en 1661, chargé d’administrer les finances de l’État. Jean-Baptiste Colbert fut le contrôleur le plus célèbre, de 1665 à 1683.

[32] Relevant à la fois du Saint Empire romain germanique mais aussi du domaine royal de France (partie du duché située à l’ouest de la Meuse), le comté, puis duché de Bar, fut formé au 10ème siècle par Ferry d’Ardennes, frère de l’évêque de Metz Adalbéron. Il fut annexé par la France en 1766. Ses villes principales étaient Bar-le-Duc, la capitale, Pont-à-Mousson sur la Moselle, au pied du château de Mousson, Briey et Longwy. Ses frontières bordaient le comté de Champagne, la principauté épiscopale de Verdun, le comté puis duché de Luxembourg, la principauté épiscopale de Metz, le duché de Lorraine et la principauté épiscopale de Toul.

[33] Le duché de Lorraine est né du partage de la Lotharingie en 959 par le duc Brunon de Cologne, qui confia la Haute Lotharingie au vice duc Frédéric de Bar. Celui-ci prit le titre de duc de Haute Lotharingie en 977. Au fil du temps, le duché de Haute Lotharingie deviendra le duché de Lorraine, mentionné comme tel en 1067. Les ducs (pour les descendants de Gérard d’Alsace et ceux des Maisons de Vaudémont et d’Anjou jusqu’en 1737) se succédèrent jusqu’en 1766, date de l’annexion par la France où le trône ducal fut occupé par Stanislas Leszczynski, souverain polonais détrôné profitant de la vacance du trône lorrain à la suite du mariage du dernier duc de la maison de Lorraine, François III, avec l’archiduchesse régnante d’Autriche Marie-Thérèse. Ce François III a été élu par la suite roi des Romains et couronné comme Saint Empereur Romain sous le nom de François (premier de ce nom), de sorte qu’on parle de sa femme comme l’Impératrice Marie-Thérèse.

[34] Lunéville est une commune française du département de Meurthe-et-Moselle. La ville a d’abord appartenu à plusieurs princes allemands, avant de passer aux mains d’Étienne, évêque de Toul et premier comte de Lunéville. Ses descendants possédèrent la cité jusqu’en 1055. En 1243, le comté fut rattaché au duché de Lorraine. Lunéville ne se développe qu’à partir de 1330 sous le règne du duc Raoul 1er. Le vieux château féodal subsista jusqu’en 1612, date à laquelle Henri II, préférant Lunéville à Nancy, le démolit et en construisit un nouveau. Celui-ci eut une courte vie. Démantelé pendant la guerre de Trente Ans, il fut totalement détruit lorsque le duc Léopold 1er de Lorraine, arrivant à Lunéville en 1702, choisit de bâtir un palais moderne : c’est le château actuel.

[35] Commercy est une commune française située dans le département de la Meuse, dont elle est une des sous-préfectures. En 1544, Charles Quint tente une incursion en France et s’empare de Verdun puis de Commercy après un long siège. En 1653, ce seront les Français qui feront le siège de Commercy, après celui de Saint-Mihiel. En 1650, le cardinal de Retz reçoit en héritage la seigneurie du Château-Haut où il s’installe à partir de 1662. Endetté, il vend en 1665 ses droits de suzeraineté à Anne de Lorraine, princesse de Lillebonne et à son époux le duc de Lillebonne. À partir de 1670, la France, qui a mis la main sur les Trois-Évêchés, revendique la seigneurie de Commercy. Peu après la fin de l’invasion de la Lorraine par la France, en 1697, la princesse de Lillebonne fait don de ses droits sur Commercy à son fils Charles-François, qui, à son tour, les transmet au duc Léopold 1er en 1702. Cette passation, contestée par la France, est confirmée en 1707 par la chambre royale de Metz. Léopold 1er accorde l’usufruit de la seigneurie de Commercy à Charles-Henri de Lorraine-Vaudémont. Ce dernier réalise d’importants travaux qui donnent à la ville son aspect actuel (avenue des Tilleuls, place du Fer-à-Cheval...). Il fait notamment détruire le Château-Haut afin d’en construire un nouveau à sa place. En 1722, le duc de Lorraine Léopold 1er acquiert la seigneurie du Château-Bas au terme d’un échange. Les deux seigneuries de Commercy sont alors finalement réunies. Léopold en cède l’usufruit à Charles-Henri de Lorraine-Vaudémont mais le prince de Vaudémont décède quelques mois plus tard. La seigneurie retourne au duc de Lorraine. La duchesse douairière Élisabeth-Charlotte, après la renonciation de son fils François III, reçoit la principauté de Commercy comme un demi-exil. À sa mort le 23 décembre 1744, le nouveau « duc », Stanislas, beau-père du roi de France Louis XV, ayant déjà reçu les duchés de Lorraine et de Bar, très impatient, prend possession de Commercy pour l’embellir, y créer d’extraordinaires jardins.

[36] La maison de Beauvau est une très ancienne famille originaire de l’Anjou, titulaire pendant plusieurs siècles de la seigneurie de Beauvau (Maine-et-Loire) ; d’extraction chevaleresque, elle fait remonter ses preuves de noblesse jusqu’en 1265. Elle se scinda en deux branches principales, les Beauvau du Rivau et les Beauvau-Craon, qui firent carrière sous les rois de France mais aussi sous les ducs de Lorraine.

[37] aujourd’hui « place Stanislas »)

[38] Saint-Dié-des-Vosges, appelée Saint-Dié jusqu’en 1999, est une commune française, chef-lieu de la Déodatie et d’arrondissement du département des Vosges. C’est à Saint-Dié des Vosges que fut publié en 1507 le Planisphère de Waldseemüller qui contient la première mention du mot « America » (francisé en Amérique), nom donné en l’honneur de l’explorateur Amerigo Vespucci, sur une carte intitulée « Universalis Cosmographia ». Après l’incendie du 27 juillet 1757 au centre-ville, la grand’rue est reconstruite sous Stanislas, duc de Lorraine à titre viager ; un urbanisme français rectiligne promeut artères et ponts, ainsi la rue Stanislas, la rue des Trois-Villes, le Grand Pont… La ville se développe avec la route des autorités françaises. Centre de subdélégation, elle rassemble administrations forestières, justices et surtout évêché érigé en 1777.

[39] châteaux de Commercy, La Malgrange, Jolivet et Einville

[40] En 1766, consécutivement à la mort du roi et duc Stanislas Leszczyński, la Cour souveraine de Lorraine et Barrois créée en 1698 par le duc Léopold de Lorraine est abrogée et transformée en Grand-gouvernement de Lorraine-et-Barrois. Il est à souligner que la province des Trois-Évêchés gardera une certaine indépendance à l’intérieur du grand-gouvernement, conservant ses propres gouverneurs et sa propre capitale, Metz, jusqu’en 1790. En 1790, ce grand-gouvernement correspondant presque à la région Lorraine donne naissance à cinq départements français. En 1793 sont intégrées à ces départements les dernières enclaves non françaises. En 1795, la seigneurie de Lixing est à son tour intégrée à la Moselle.