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Paul de Callinicum

mardi 27 mars 2018

Paul de Callinicum

Évêque de Callinicum en Syrie jusqu’à sa déposition en 518

Tenant du parti monophysite [1] de Sévère d’Antioche.

Après sa déposition, comme celle de Sévère, à l’avènement de l’empereur Justin 1er, il se retira à Édesse [2], où il se livra, jusqu’en avril 528, à la traduction en syriaque de très nombreux écrits de Sévère, rédigés originellement en grec.

Ce travail est très important historiquement, car la version originale grecque de l’œuvre de Sévère est presque entièrement perdue, tandis que les traductions de Paul sont toutes conservées.

Même si certains textes comme les Homélies cathédrales ont eu d’autres traducteurs en syriaque notamment Jacques d’Édesse , une grande partie de l’œuvre ne nous est parvenue que dans la version de Paul notamment de nombreuses lettres, les traités contre Julien d’Halicarnasse, Jean le Grammairien de Césarée ou Jean de Césarée et Serge le Grammairien, et un traité contre les Manichéens [3].

C’est aussi dans ces traductions qu’on trouve ce qui reste des écrits de Julien d’Halicarnasse : à la fois les passages cités par Sévère, et trois lettres traduites intégralement.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Daniel King, « Paul of Callinicum and his Place in Syriac Literature », Le Muséon, vol. 120, no 3-4, 2007,

Notes

[1] Le monophysisme est une doctrine christologique apparue au 5ème siècle dans l’Empire byzantin en réaction au nestorianisme, et ardemment défendue par Eutychès et Dioscore d’Alexandrie.

[2] Şanlıurfa souvent appelée simplement Urfa est une ville du sud-est de la Turquie. Elle fut d’abord nommée Urhai puis Édesse (ou Édessa), puis Urfa et aujourd’hui Şanlıurfa ou Riha en kurde. Le nom antique d’Édesse est Osroé, qui provient peut-être du nom du satrape Osroès qui gouverna la région. Selon la légende, Adam et Ève séjournèrent dans la cité, qui serait la ville natale d’Abraham et qui abriterait la tombe de sa femme Sarah.

[3] Le manichéisme est une religion fondée par le perse Mani au 3ème siècle. C’est un syncrétisme du zoroastrisme, du bouddhisme et du christianisme ; les partisans de ce dernier le combattirent avec véhémence. Par dérivation et simplification du terme, on qualifie aujourd’hui de manichéenne une pensée ou une action sans nuances, voire simpliste, où le bien et le mal sont clairement définis et séparés.