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L’histoire pour le plaisir

Péroz 1er

vendredi 23 mars 2018, par lucien jallamion

Péroz 1er (mort en 484)

Empereur sassanide de Perse de 457 à 484

Second fils de Yazdgard II. Il se rebelle contre son frère, Hormizd III , qui a succédé à leur père en tant que roi des rois.

En 459, avec l’appui de grands féodaux d’origine parthe [1] comme Raham Mihran , qui bat et exécute Hormizd III, il est couronné à son tour.

Après son accession au trône, Péroz 1er extermine la plupart des membres de sa famille et commence à persécuter les sectes chrétiennes. Il permet cependant la diffusion du nestorianisme [2].

Il essaie de maintenir la paix avec l’Empire byzantin et réussit convenablement dans cette tâche. Il doit faire face en 481 à une révolte des dynastes [3] arméniens menés par Sahak II Bagratouni et confie le soin de l’écraser à un autre membre de la famille Mihran, Chahpouhr Mihran .

En même temps, il essaie aussi de contenir les Hephtalites [4], qui ont commencé à conquérir l’est de l’Iran. Les Romains le soutiennent en lui versant des tributs, mais toutes ses guerres ont un résultat désastreux. Il est même fait prisonnier et doit donner son fils Kavadh comme otage aux Hephtalites pendant 2 ans avant d’être capable de payer une très forte rançon.

Kavadh libéré, Péroz 1er brise son traité avec les Hephtalites et marche avec une forte armée. L’armée se perd dans le désert oriental et est détruite et le roi tué en 484.

Les Hephtalites envahissent et pillent l’est de la Perse pendant 2 ans. Un noble perse d’une autre ancienne famille féodale d’origine parthe, les Karen [5], Sukhra Karin , rétablit l’ordre. Il aide Valash, un des frères de Péroz 1er, à monter sur le trône.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Clément Huart & Louis Delaporte, L’Iran antique : Élam et Perse et la civilisation iranienne, coll. « L’évolution de l’Humanité », Albin Michel, Paris, 1952,

Notes

[1] La Parthie est une région historique située au nord-est du plateau iranien, ancienne satrapie de l’empire des Achéménides et berceau de l’Empire parthe qui domine le plateau iranien et par intermittence la Mésopotamie entre 190 av. jc. et 224 ap. jc. Les frontières de la Parthie sont la chaîne montagneuse du Kopet-Dag au nord (aujourd’hui la frontière entre Iran et Turkménistan) et le désert du Dasht-e Kavir au sud. À l’ouest se trouve la Médie, au nord-ouest l’Hyrcanie, au nord-est la Margiane et au sud-est l’Arie. Cette région est fertile et bien irriguée pendant l’antiquité, et compte aussi de grandes forêts à cette époque.

[2] Le nestorianisme est une doctrine christologique affirmant que deux personnes, l’une divine, l’autre humaine, coexistent en Jésus-Christ. Cette thèse a été à l’origine défendue par Nestorius, patriarche de Constantinople de 428 à 431. Après la condamnation de Nestorius et de son enseignement, le nestorianisme devient une hérésie. Les Nestoriens rejettent les formulations dogmatiques issues du concile d’Éphèse et des conciles suivants. Le nestorianisme est une des formes historiquement les plus influentes du christianisme dans le monde durant toute la fin de l’Antiquité et du Moyen Âge à partir de l’Église d’Orient.

[3] Petit souverain régnant sous la dépendance d’un souverain plus puissant.

[4] Les Huns blancs, sont un peuple nomade, nommé Hephthalites par les Grecs. On les rattache généralement aux autres peuples appelés Huns. Ils ont joué un rôle important dans l’histoire de l’Asie centrale, de la Perse et de l’Inde. Les Chinois les ont mentionnés pour la première fois en 125 comme vivant au sud de la Dzoungarie, sous le nom de Hua. Ils franchirent le Syr-Daria avant 450 et envahirent la Transoxiane (habitée par les Sogdiens), la Bactriane et le Khorasan, au Nord-Est de la Perse. Un historien arménien du 5ème siècle, Elishe Vardapet, a mentionné une bataille entre l’empereur sassanide Yazdgard II et les Hephthalites en 442. Plus tard, vers l’an 500, ils prirent possession des oasis du bassin du Tarim, qui était pourtant beaucoup plus proche que la Transoxiane de leur territoire d’origine.

[5] Les Karen-Pahlav ou Maison de Kāren sont une des sept familles nobles (ou clan) de l’époque parthe et sassanide.