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Raymond Lordet

lundi 17 juillet 2017

Raymond Lordet (mort en 1293)

Abbé de l’abbaye Saint-Victor de Marseille de 1288 à sa mort

Très certainement né au castrum de Chirac [1], en Gévaudan [2], où sa famille détient le titre de co-seigneur.

À proximité de Chirac a été construit vers 1060, par les seigneurs de Peyre [3], le monastère Saint-Sauveur-de-Chirac [4]. Ce monastère fut placé sous la direction de l’abbaye Saint-Victor de Marseille [5] dès 1062.

En 1288, l’abbé de Saint-Victor, Jean de Comines , devient abbé de Saint-Germain-des-Prés [6].

Raymond Lordet est alors nommé pour lui succéder. Après un mois à la tête de l’abbaye Saint-Victor, il est désigné comme évêque de Marseille, mais il refuse le poste qui revient finalement à Durand de Trésémines.

Il reste 5 ans à la tête de l’abbaye marseillaise sans doute jusqu’à sa mort. Son abbatiat est l’occasion de mettre en place une grande réforme des statuts de l’abbaye.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Raymond Lordet/ Portail de Marseille/ Abbé de Saint-Victor

Notes

[1] Chirac est une ancienne commune française, située dans le département de la Lozère

[2] Le comté du Gévaudan est une ancienne principauté féodale qui couvre l’ancien territoire de la tribu gauloise des Gabales. Le processus de féodalisation et la transmission du comté à des héritiers de plus en plus lointains, finalement le roi d’Aragon, aboutit à la réduction de l’autorité réelle du comte à quelques seigneuries autour de Grèzes (Lozère). Dans le même temps, l’évêque de Mende Aldebert III du Tournel se rend le seul maître de Mende et prête hommage en 1161 au roi de France Louis VII pour l’ensemble du Gévaudan. Lorsque Saint-Louis achète en 1258 au roi d’Aragon Jacques 1er ses droits sur le comté, se pose la question de définir les pouvoirs respectifs du roi de France et de l’évêque de Mende. L’acte de paréage conclu en 1307 entre Philippe Le Bel et Guillaume VI Durand, attribue finalement le titre de comte, à l’évêque mais partage les droits attachés au titre entre l’évêque et le roi, dont les représentants s’établissent à Marvejols. Cet accord assure jusqu’à la révolution au Gévaudan le statut d’une principauté ecclésiastique, comme c’est le cas également pour les comtés voisins du Velay et de Viviers (Vivarais).

[3] La terre de Peyre s’étend aux alentours de Marvejols. La baronnie était la plus puissante de tout le Gévaudan. Le château de Peyre, l’un des plus beaux du Gévaudan fut détruit au 16ème siècle par l’amiral Anne de Joyeuse, en réponse à la conquête du Gévaudan par Matthieu Merle et ses huguenots. Il était situé sur le roc de Peyre, commune de Saint-Sauveur-de-Peyre. Ce promontoire domine entièrement la Margeride et l’Aubrac. Les Peyre étaient les plus puissants des huit barons, et peut-être l’une des plus anciennes familles.

[4] Le monastère Saint Sauveur de Chirac était un monastère bénédictin puis jésuite fondé au 11ème siècle à proximité de Chirac. Il a donné son nom à la localité où il se trouve, Le Monastier, et est situé dans le département de la Lozère, sur la commune du Monastier-Pin-Moriès. Il a été actif jusqu’à la Révolution française.

[5] L’abbaye Saint-Victor de Marseille a été fondée au ve siècle par Jean Cassien, à proximité des tombes de martyrs de Marseille, parmi lesquels saint Victor de Marseille, qui lui donna son nom. L’abbaye prit une importance considérable au tournant du premier millénaire par son rayonnement dans toute la Provence.

[6] L’abbaye Saint-Germain-des-Prés est une ancienne abbaye bénédictine de Paris, située dans l’actuel 6ème arrondissement, fondée au milieu du 6ème siècle par le roi mérovingien Childebert 1er et l’évêque de Paris, saint Germain sous le vocable de Saint-Vincent et Sainte-Croix. C’est une abbaye royale, qui bénéficie donc d’une exemption et est directement soumise au pape. La première église abbatiale est consacrée le 23 avril 558 à la sainte Croix et à saint Vincent de Saragosse. Cette basilique possède des colonnes de marbre, un plafond lambrissé et des fenêtres vitrées. Elle est nécropole royale jusqu’à la création de celle de la basilique Saint-Denis, et les reliques de saint Germain y sont vénérées, mais plus aucune sépulture médiévale ne subsiste à ce jour, et les reliques se sont considérablement amoindries. L’église est rebâtie par l’abbé Morard, à partir de la fin du 10ème siècle. Les quatre premiers niveaux du clocher occidental, la nef et le transept de l’église actuelle remontent à cette époque, et l’on peut notamment y voir d’intéressants chapiteaux d’autour de l’an mil. Le chœur actuel est construit au milieu du 12ème siècle dans le style gothique primitif, et consacré par le pape Alexandre III le 21 avril 1163. C’est l’un des premiers édifices gothiques, qui contribue à la diffusion de ce nouveau style et est de toute première importance sur le plan archéologique. Les bâtiments conventuels sont reconstruits successivement au cours du 13ème siècle, et une chapelle abbatiale inspirée par la Sainte-Chapelle est édifiée par l’architecte Pierre de Montreuil et dédiée à la Vierge ; l’ensemble est malheureusement démoli au début du 19ème siècle. L’instauration de la réforme mauriste en 1630 fait de l’abbaye un centre de l’érudition d’un grand rayonnement. Mais la Révolution impose la suppression de la totalité des abbayes, et pour Saint-Germain-des-Prés, la fin survient le 13 février 1792. L’église devient bientôt une manufacture de salpêtre, et le culte n’y est rétabli que le 29 avril 1803.