Il est connu pour être à l’initiative d’une tentative d’usurpation assez brève de 308-309 à 310. Très haut fonctionnaire en poste à Carthage [1], il a voulu jouer sa carte dans une crise impériale extrêmement complexe.
Suite à l’abdication de Dioclétien qui révèle le mauvais fonctionnement de la tétrarchie et en particulier du système successoral, la tentative d’usurpation se déroule dans un climat de dérèglement des institutions et d’affaiblissement du pouvoir central. Au moment où en Italie percent les ambitions de Maxence et en Gaule de Constantin, Domitius a à sa portée un excellent moyen de pression : le contrôle de l’approvisionnement en blé, l’annone. Il peut ainsi menacer Rome de famine.
Maxence ordonne à Domitius Alexander d’envoyer son fils à Rome comme gage de loyauté. Domitius refuse et se fait proclamer empereur par son armée. Maxence lève des troupes qu’il place sous le commandement de Rufius Volusianus , préfet du prétoire [2], et les expédie en Afrique. Aux côtés de Volusianus, un certain Zénas est apparemment chargé de la partie diplomatique. Les troupes de Domitius Alexander doivent rapidement battre en retraite. La révolte est liquidée au printemps 310 par les troupes de Maxence.
Il est capturé et étranglé. Des opportunistes se saisissent de l’occasion pour compromettre les grandes fortunes d’Afrique en les dénonçant comme anciens amis de Domitius. Les personnages mis en cause sont exécutés ou dépossédés de tous leurs biens.