Originaire de la province romaine d’Afrique [1], d’origine modeste. Il fait partie de l’entourage de Julien et est gouverneur de Pannonie seconde [2].
Il est toutefois destitué par Valens et Valentinien 1er. Il réapparaît en 389 à la charge importante de praefectus Urbi [3].
On lui a attribué un ensemble ordinairement désigné “Corpus tripertitum”, narrant l’histoire de Rome depuis la légende de Saturne jusqu’à l’empereur Constance II, et comprenant trois œuvres [4] suite de 86 biographies des grandes figures de la monarchie et de la République romaine, et un “Liber de Caesaribus”. Seule cette dernière œuvre est effectivement de lui, les autres sont anonymes.
Son Liber de Caesaribus est une série de 42 biographies impériales d’Auguste à Constance II rédigée vers 360 et qui s’inspire, par le souci moralisant, de Salluste, Tacite et Suétone. De carrière exclusivement civile, Aurélius Victor emploie volontiers un discours critique envers l’armée et les personnages de cursus militaire. Son originalité par rapport aux abréviateurs Eutrope et Florus est d’avoir voulu faire un traité de morale et de politique destiné aux hommes de pouvoir.
Il est imité par un continuateur anonyme qui compose après 395 un ouvrage connu sous le nom d’“Épitomé de Caesaribus”.