Son appartenance à la branche des Claudii Marcelli, ses liens avec Cicéron et Caton d’Utique et ses choix politiques avant et durant la première guerre civile romaine [1] le relient au parti des Optimates [2].
Durant cette guerre pour le pouvoir entre Pompée et César, Claudius Marcellus choisit le camp de Pompée et suit ce dernier en Orient.
Après la défaite de Pompée à Pharsale [3], il se tiendra en retrait de la vie politique, s’exilant sur l’île de Lesbos [4], à Mytilène [5].
Marcus eut un frère, Caius Claudius Marcellus , qui fut consul en 49 av. jc et un cousin portant le même prénom de Caius et qui fut consul pour l’année 50 av. jc .
Marcus Claudius est questeur [6] urbain pour l’année 64 av. jc, charge qu’il partage avec Caton le Jeune. Alors que Cicéron assume le consulat pour l’année 63 av. jc, il se rend, dans la nuit du 19 au 20 octobre, au domicile du consul accompagné de Crassus et de Metellus Scipion. Ils remettent alors à Cicéron les lettres dénonçant la tentative de coup d’État de Catilina [7].
L’année 56 av. jc le voit édile curule [8] aux côtés de Publius Clodius Pulcher. Durant cette édilité, son collègue Clodius, à la tête de bandes armées semant la terreur dans Rome pour le compte de César, s’en prend à Milon. Marcus Claudius prête alors main forte à Cicéron pour mettre fin à ces violences et protéger Milon.
Il est préteur en 54 av. jc. Cette même année, il prononce un discours pour Marcus Aemilius Scaurus , fils du consul de 115 av. jc du même nom.
À la fin de l’année 52 av. jc, il est désigné consul pour l’année 51 av. jc, avec Servius Sulpicius Rufus . Il fut le premier, dès le début de son consulat, à proposer au Sénat de trouver un successeur à César pour le gouvernement des Gaules. Pompée préférera cependant attendre la date légale d’expiration du proconsulat de César, fixée au 1er mars de 50 av. jc. Il prit ensuite parti pour Pompée dans la guerre civile.
César, vainqueur à Pharsale en août 48 av. jc, l’exila à Mytilène, mais finit par le rappeler à la demande du Sénat et sur l’insistance de Cicéron, qui s’attacha également à convaincre Marcus Claudius d’accepter la défaite et de faire allégeance au vainqueur.
Il est pardonné par César en 46 av. jc. C’est à cette occasion que Cicéron prononce son discours de remerciements Pro Marcello. Mais au mois de mai 45 av. jc, Marcus Claudius Marcellus fut tué par un esclave alors qu’il s’apprêtait à s’embarquer pour rejoindre Rome par mer.
Servius Sulpicius Rufus, alors gouverneur de la province d’Achaïe [9], prendra en charge ses funérailles célébrées à Athènes.