Il accède à la charge abbatiale de Saint-Ouen avant 989, peut-être dès 960. C’est le premier abbé élu par les moines. Son prédécesseur est inconnu, mais il s’agit sans doute de Hugues de Cavalcamp, qui aurait cumulé comme à l’époque franque les charges archiépiscopale et abbatiale.
On ignore les origines familiales et religieuses d’Hildebert. Il est possible qu’il venait lui aussi, tout comme Hugues de Cavalcamp, de Saint-Denis ou d’une abbaye affiliée.
Considéré comme le restaurateur de l’abbaye, l’abbaye suit la règle bénédictine sous son abbatiat. Il est probablement celui qui a demandé une aide au roi d’Angleterre Edgar le Pacifique pour la restauration du monastère.
Il assiste en 989 à la translation des reliques de Saint-Ouen, en présence de Raoul d’Avranches, évêque de Bayeux, Roger, évêque de Lisieux, Gérard, évêque d’Évreux et des abbés Maynard 1er du Mont-Saint-Michel et Fromont de Saint-Taurin d’Évreux [1].
Il est le seul abbé normand présent lors de la dédicace de l’église de la Trinité de Fécamp [2] en 990. Il se fait restituer des domaines dans le comté d’Évreux [3] par Raoul d’Ivry.
Il meurt en 1006, peut-être le 14 avril suivant les nécrologes du Mont-Saint-Michel et de Jumièges [4] dans lesquels il est inscrit un “Heldebertus abbas”.