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Iphigénie

jeudi 28 juillet 2016, par lucien jallamion

Iphigénie

Personnage de la mythologie grecque

Calchas (droite) conduisant Iphigénie au sacrifice, fresque sur plâtre de Pompéi, après 62, Musée archéologique national de Naples. Source : wiki/Calchas/ domaine publicFille d’Agamemnon et de Clytemnestre, et sœur d’ Oreste , d’ Électre et de Chrysothémis . Selon une autre légende, elle serait la fille de Thésée et d’Hélène confiée par sa mère à Clytemnestre pour paraître vierge à son mari, Ménélas .

Agamemnon fut désigné par la coalition des rois grecs pour diriger les troupes grecques contre la ville de Troie. En effet, Ménélas, frère d’Agamemnon, a contraint tous les rois grecs à honorer un serment et donc à l’aider à reprendre son épouse, Hélène enlevée par Pâris, fils du roi de Troie.

Lorsque Agamemnon tente de lancer la flotte grecque réunie à Aulis [1] vers les côtes de Troie, les vents restent défavorables. Calchas le devin révèle alors qu’une offense commise par Agamemnon contre Artémis en est la cause et que seule la mort de sa fille Iphigénie apaisera la colère de la déesse.

Agamemnon refuse d’abord le sacrifice, mais poussé par Ménélas et Ulysse, il s’y résigne.

Agamemnon invente alors un stratagème afin d’attirer Iphigénie à Aulis. On fait dire à Clytemnestre qu’Achille refuserait de partir si on ne lui accordait pas la main d’Iphigénie. Une fois arrivées au camp achéen, Clytemnestre et Iphigénie finissent par apprendre le funeste destin qui lui est réservé.

Consciente, toutefois, de la nécessité du sacrifice vis-à-vis de la Grèce, Iphigénie accepte de mourir. Au moment du sacrifice, Artémis l’aurait, suivant certains écrits, remplacée in extremis par une biche, afin de la préserver de la folie des hommes, et en aurait fait la prêtresse de son temple en Tauride [2].

Clytemnestre, contrairement à sa fille, ne pardonnera pas Agamemnon et se vengera en le tuant au retour de la guerre de Troie. Selon une autre version, Agamemnon fut assassiné par Égisthe, l’amant de sa femme Clytemnestre, avec l’aide de celle-ci. Crime qui sera vengé par Oreste, leur fils, d’après l’oracle d’Apollon. Plus tard, le matricide sera pardonné par les Athéniens.

En Tauride, après son sacrifice manqué, Iphigénie est prêtresse d’Artémis et a pour fonction de sacrifier tous les étrangers qui abordent la région.

Bien des années plus tard, Oreste, frère d’Iphigénie qu’elle croit mort, et son ami Pylade abordent la Tauride. Ils obéissent ainsi à l’oracle de Delphes qui leur a ordonné d’emporter la statue d’Artémis.

Iphigénie les reconnaît et les aide à s’échapper avec la statue. Poursuivis, ils sont aidés par la déesse Athéna et finalement retournent tous les trois en Grèce.

Aujourd’hui on peut voir près de Vravrona [3] le "tombeau" d’Iphigénie (du moins les ruines d’un sanctuaire qui lui était dédié) au nord-est d’Athènes. Elle y aurait fini ses jours en déesse protectrice des jeunes filles.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Nonnos de Panopolis, Dionysiaques / Traduction F. Vian/Éditeur Belles Lettres/Collection : C.U.F. Paris/Pages : 248

Notes

[1] Aulis est une ancienne ville portuaire de Béotie, située sur l’Euripe, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Thèbes, en face de l’Eubée, ayant donné son nom à un ancien dème moderne du nome d’Eubée, appartenant depuis 2010 au dème des Chalcidiens. La région entourant la ville est parfois désignée sous le nom d’Aulide.

[2] La Tauride, Taurique ou Chersonèse Taurique fut le nom jadis donné par les Grecs antiques à la presqu’île de Crimée. Elle fut le siège du royaume du Bosphore, royaume grec antique établi sur les rives du Bosphore Cimmérien (actuel détroit de Kertch entre la mer Noire et la mer d’Azov) et sur la Tauride proprement dite, qui perdura jusqu’au roi Sauromatès VI où il disparut, conquis par les Goths, lors des invasions barbares. Passant entre autres dans les mains de l’Empire byzantin, de la Rus’ de Kiev et de la République de Gênes, elle devient de la seconde moitié du 15ème à la fin du 18ème siècle le centre du khanat de Crimée. Elle est ensuite annexée par l’Empire russe, qui en fait le gouvernement de Tauride.

[3] antique Brauron