Prince vandale [1] de la dynastie hasding, il est le fils du roi Hunéric et le petit-fils du grand roi Genséric. Sa mère est la princesse romaine et catholique Eudocia, fille de Valentinien III, empereur romain d’Occident.
Promise à Hunéric lors d’un traité entre Genséric et Valentinien III , Eudocia (ou Eudoxie), âgée d’environ 16 ans, est enlevée lors du pillage de Rome par les troupes vandales dans la première moitié de juin 455, et ramenée à Carthage, alors la capitale vandale où elle est gardée en otage sept ans par Genséric, avec sa mère et sa sœur aînée.
Ce dernier la donne en mariage à son fils aîné, Hunéric, et Hildéric naît de cette union forcée, entre 456 et 462. Descendant de la dynastie impériale théodosienne, il vécut près de quarante ans à la cour de Constantinople.
À la mort de son père en 484, Hildéric est écarté du trône selon la coutume vandale, le trône allant à l’homme le plus âgé de la famille royale, pour éviter le règne d’un enfant.
En 523, devenu un vieillard, il peut enfin succéder à Thrasamund , étant devenu le patriarche de la famille royale. De caractère doux et d’abord facile, Hildéric laisse les affaires militaires à son cousin Hoamer et entretient des rapports apaisés avec les catholiques, quoiqu’il soit lui-même chrétien arien. En 525, il rétablit la tolérance avec les catholiques par un édit.
Le royaume, très affaibli, est alors en état de décomposition et de division avec une noblesse de plus en plus prompte à se rebeller contre l’autorité royale. La domination vandale ne s’exerce que sur une partie de l’ancienne Afrique romaine, et se rétrécit face aux attaques des principautés berbères.
L’emprisonnement sous prétexte de complot de Amalafrida , veuve de son prédécesseur Thrasamund et fille de Théodoric le Grand, et le massacre de sa garde gothique rompent les bonnes relations avec le royaume ostrogoth [2] d’Italie. Le roi ostrogoth ne peut toutefois se venger, faute d’une flotte suffisante pour envoyer une expédition de représailles.
En revanche Hildéric entretient de bonnes relations avec Justinien, empereur d’Orient, marquées par des échanges diplomatiques de cadeaux.
Des montagnards berbères conduits par leur chef Antalas battent sévèrement l’armée vandale dans le sud de la Byzacène [3] et l’armée ne soutient plus son roi.
En 530, un coup d’État a lieu, dirigé par son cousin Gélimer et ses partisans, hostile aux catholiques et aux byzantins. Le vieux roi est déposé, destitué et emprisonné avec ses proches, dont Hoamer.
Cet évènement entraînera l’intervention byzantine trois ans plus tard. En 533, tandis que l’armée de Bélisaire approche, Hildéric est finalement exécuté sur l’ordre de Gélimer.
En 534, le général Bélisaire célèbre à Constantinople un triomphe sur les Vandales où figure Gélimer. Ce dernier reçoit ensuite un domaine en Cilicie [4]. Les enfants de Hilderic furent aussi ramenés à Constantinople et dotés de revenus considérables par Justinien et Théodora, car ils étaient les derniers descendants de l’empereur Valentinien III.