Fils de Catherine de Rohan et de Jean 1er d’Albret . Petit-fils et héritier de Charles II d’Albret , il devint chef de la maison d’Albret en 1471.
En 1477, alors qu’il était tout à la fois seigneur d’Avesnes et connétable de France [1], il mit le siège devant sa propre ville pour le compte du roi Louis XI. Avesnes-sur-Helpe [2] avait alors le sentiment d’appartenance aux Pays-Bas bourguignons.
Il épousa en 1470 Françoise de Blois-Bretagne comtesse de Périgord, et vicomtesse de Limoges [3]. Fille de Guillaume de Blois , dit de Bretagne, et d’Isabelle de La Tour d’Auvergne. Son épouse lui apporta l’héritage du comté de Périgord, de la vicomté de Limoges et quelques prétentions au duché de Bretagne.
Malgré son âge, Alain d’Albret prétendit à la main d’Anne de Bretagne, encore enfant, et par là à l’héritage du duc de Bretagne François II. Il s’allia à celui-ci contre l’autorité royale.
Ses intrigues n’aboutirent pas et il fut vaincu sans pouvoir apporter son soutien au duc de Bretagne en 1487.
L’année suivante, il apporta ses renforts en Bretagne par la mer, mais fut battu avec François II et le futur Louis XII par l’armée de Charles VIII à Saint-Aubin-du-Cormier [4].
Il continua cependant d’espérer régner en Bretagne, mais dépité par le mariage de la duchesse Anne avec Maximilien d’Autriche, il trouva plus avantageux d’abandonner aux troupes royales la ville de Nantes dont on lui avait confié la garde.
Il gagna ainsi d’être nommé, brièvement, gouverneur de Bretagne pour Charles VIII.
Alain d’Albret mourut en 1522 et fut enterré dans le chœur du couvent des Cordeliers de Casteljaloux [5] qui servait de nécropole familiale. Le 6 septembre 1568, alors que la ville est occupée par les troupes protestantes de Jeanne d’Albret, le couvent est saccagé et les tombes des sires et dames d’Albret, y compris celle d’Alain et de ses enfants, sont profanées.