Il est connu pour ses compilations en lien avec le calcul du temps [1], mais surtout pour ses apports historiographiques attestés par les manuscrits de "l’Historia Brittonum" [2].
Son texte, très semblable avec celui de son prédécesseur Gildas le Sage , a poussé certains chercheurs à s’interroger sur son existence réelle. Le récit historique de Nennius s’étend jusqu’au 8ème siècle.
En réalité, il s’avère n’être qu’un des multiples compilateurs brittons du texte manuscrit de l’Historia Brittonum. Dans la Préface, il se déclare disciple du moine Elbodug/Elbodugus. Il fut donc probablement lui-même moine. Cependant, ce Prologue/Préface n’est probablement pas authentique et serait une réécriture du 11ème siècle.
Elbodug/Elbodugus est souvent identifié avec l’évêque de Bangor Elfoddw de Gwynedd . Ce dernier est surtout connu pour avoir favorisé en 768 le ralliement des Brittons/Gallois du Pays de Galles au calcul de la date de Pâques tel que le faisaient les autres chrétiens de l’île. La mort d’Elbodug est attestée en 809 selon les Annales Cambriae [3].
Il fait partie des compilateurs cambro-latins du Haut Moyen Age gallois.
Nennius est reconnu comme l’auteur de l’Historia Brittonum dans un groupe de manuscrit de l’œuvre. Cependant David Dumville montre que ces sources datent elles-mêmes du 11ème siècle, soit plus de 200 ans après la mort de Nennius, d’où l’emploi par certains historiens de l’expression de “pseudo-Nennius”.
Il existe dans la bibliothèque cottonienne [4] du muséum britannique un manuscrit latin de cet ouvrage, dont quelques parties ont été imprimées.