Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 4ème siècle > Vahram IV ou Bahram IV Kermanshah

Vahram IV ou Bahram IV Kermanshah

mercredi 16 septembre 2015, par lucien jallamion

Vahram IV ou Bahram IV Kermanshah

Empereur sassanide de Perse de 389 à 399

Pièce du règne de Vahram IV Empereur sassanide de Perse de 389 à 399Fils et successeur de Shapur III . Avant d’accéder au trône, Vahrām était gouverneur de Kerman [1], et portait le titre de Kermān Shah.

Durant son règne de dix ans et 18 jours, la Perse demeure en paix avec l’Empire romain. Au commencement de son règne vers 390, le traité de partage de l’Arménie est confirmé avec Rome.

L’empereur Théodose 1er accepte que la frontière des deux empires reste fixée à l’est d’Théodosiopolis [2] et de Martyropolis [3]. Cette ligne de partage ne laisse sous l’obédience romaine que les provinces les plus occidentales du royaume, à savoir la Derzène, la Keltzène, l’Acilisène avec la capitale Erzindjan [4], la Khorzène, la Daranalis, la Bélatitène, l’Asthianène, la Sophène et la Sophanène. Le reste du royaume, soit les 4/5 du territoire arménien, constitue la future Persarménie [5] sous suzeraineté sassanide.

Le roi profite du calme à l’ouest de son empire pour faire face aux difficultés sur ses frontières septentrionale et orientale avec les Huns Hephtalites [6]. Ces derniers mettent à profit le fait que Vahram IV pourchasse hors de Syrie et de Mésopotamie des bandes de barbares qui ont réussi à forcer le passage du Caucase, pour attaquer le dernier roi de Kouchan [7], Varahran, et piller et détruire en 399 Begram [8]. Ils n’entrent toutefois pas en Iran.

Vahram IV meurt lors d’une émeute de ses propres troupes qui l’encerclent et le tuent à coups de flèches. Il est parfois considéré comme le père de son successeur Yazdgard 1er .

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de René Grousset, Histoire de l’Arménie des origines à 1071, Paris, Payot,‎ 1947 (réimpr. 1973, 1984, 1995, 2008),

Notes

[1] une ville de l’ouest de l’Iran actuel

[2] Erzurum ou Erzéroum est une ville d’Anatolie orientale (ancienne Arménie occidentale), en Turquie. Forteresse importante du limes oriental, fortifiée sous Justinien, elle est prise par les Arabes, détruite par Constantin V en 751-752, reconstruite par les Arabes, puis reconquise par les Byzantins au 10ème siècle, et enfin mise à sac par les Seldjoukides en 1048.

[3] Maiyâfâriqîn

[4] Erzincan est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom bâtie sur le fleuve Euphrate. Parfois considérée comme le principal foyer des Arméniens, Erzincan est l’ancienne « Erza », connue dans l’Antiquité pour avoir été le sanctuaire principal de la déesse Anahit dans l’ancien royaume d’Arménie.

[5] L’Arménie perse désigne l’Arménie sous la domination perse, de 428 à 646 puis de 1639 à 1828. Cette partie de l’Arménie historique est divisée en 1747 entre khanat d’Erevan, khanat de Nakhitchevan et khanat du Karabagh. Elle disparaît définitivement avec le traité de Turkmanchai, qui l’annexe à la Russie.

[6] Les Huns blancs, nommé par les indiens en sanskrit : Shvetahuna, sont un peuple nomade, nommé Hephthalites par les Grecs. On les rattache généralement aux autres peuples appelés Huns. Ils ont joué un rôle important dans l’histoire de l’Asie centrale, de la Perse et de l’Inde.

[7] L’Empire kouchan fut un État qui, à son apogée, vers 105/250, s’étendait du Tadjikistan à la mer Caspienne et à l’Afghanistan et, vers le sud, à la vallée du Gange. L’empire a été créé par les Kouchan, une tribu des Yuezhi, un peuple de l’actuel Xinjiang en Chine, possiblement apparenté aux Tokhariens. Ils ont eu des contacts diplomatiques avec Rome, l’Empire perse des Sassanides et la Chine et, pendant plusieurs siècles, furent au centre des échanges entre Orient et Occident.

[8] Begrâm est une localité d’Afghanistan située à 60 km au nord de Kaboul, voisine de la cité de Charikar. Construite au confluent des vallées du Ghorband et du Panjshir, elle devint un point de passage obligé pour l’Inde sur la route de la soie, vers Kaboul et Bamiyan fameuse pour ses Bouddhas géants.