Il rédige ses lois en 621, sous l’archontat [1] d’Aristaichmos. Ce sont les premières lois écrites de la cité. Pour que personne ne les ignore, elles sont affichées sur des panneaux de bois, conservés presque 2 siècles, et sur des stèles de forme de bétyles.
Elles apportent au moins deux innovations : le droit est désormais écrit, et donc connaissable par tous ceux qui ont appris à lire, au lieu d’être oral, et connu et interprété par quelques-uns.
La loi sur l’homicide fait la distinction entre le meurtre, volontaire, et l’homicide, involontaire.
Ce corpus de lois se distinguait par sa sévérité : le moindre vol était puni de mort. L’orateur Démade , au 4ème siècle av. jc, remarque ensuite que ces lois paraissaient écrites avec du sang, et non de l’encre. Seuls quelques crimes n’étaient pas passibles de mort. Par exemple, la tentative de modifier ses lois était punie seulement par la privation des droits civiques.
Les lois de Dracon furent abandonnées lorsque Solon rédigea les siennes, en 594 av.jc, sauf celle sur le meurtre, qui fut utilisée jusqu’à l’époque de Démosthène.