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Dracon

dimanche 10 mai 2015, par lucien jallamion

Dracon

Législateur athénien du 7ème siècle av. jc

Dracon Législateur athénien du 7ème siècle av. jcIl rédige ses lois en 621, sous l’archontat [1] d’Aristaichmos. Ce sont les premières lois écrites de la cité. Pour que personne ne les ignore, elles sont affichées sur des panneaux de bois, conservés presque 2 siècles, et sur des stèles de forme de bétyles.

Elles apportent au moins deux innovations : le droit est désormais écrit, et donc connaissable par tous ceux qui ont appris à lire, au lieu d’être oral, et connu et interprété par quelques-uns.

La loi sur l’homicide fait la distinction entre le meurtre, volontaire, et l’homicide, involontaire.

Ce corpus de lois se distinguait par sa sévérité : le moindre vol était puni de mort. L’orateur Démade , au 4ème siècle av. jc, remarque ensuite que ces lois paraissaient écrites avec du sang, et non de l’encre. Seuls quelques crimes n’étaient pas passibles de mort. Par exemple, la tentative de modifier ses lois était punie seulement par la privation des droits civiques.

Les lois de Dracon furent abandonnées lorsque Solon rédigea les siennes, en 594 av.jc, sauf celle sur le meurtre, qui fut utilisée jusqu’à l’époque de Démosthène.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Constitution d’Athènes, traduction de M.Sève, Le livre de poche, 2006.

Notes

[1] L’Archontat est la période pendant laquelle un archonte était en fonction. À Athènes, l’archontat fut d’abord une transformation de la royauté, entourée de détails légendaires. En 683 avant jc, est institué un collège annuel de neuf archontes, dont les trois premiers se partageaient les anciennes prérogatives de la royauté. L’archonte éponyme (donnant son nom à l’année) était le protecteur des veuves et des orphelins, le gardien des droits des familles. L’archonte roi, chargé des fonctions religieuses, jugeait les crimes d’impiété et d’homicide. Le polémarque commandait l’armée, et jugeait entre les citoyens et les étrangers. Les six derniers, les thesmothètes, s’occupaient de toutes les autres causes.