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L’histoire pour le plaisir

Guy d’Anjou

vendredi 24 avril 2015, par lucien jallamion

Guy d’Anjou

Évêque du Puy

La cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation du Puy-en-VelayIl est l’un des principaux inventeurs de la paix de Dieu [1]. Son action, comme celle d’ Étienne II de Clermont aurait été antérieure au concile de Charroux [2].

Fils puîné de Foulque II le Bon, comte d’Anjou et de son épouse Gerberge, il embrasse la carrière monastique. Il fait partie du mouvement réformateur qui tend à restaurer l’autorité morale de l’Église depuis le concile de Trosly [3] de 909 et dont les abbayes de Cluny*, Brogne [4] ou Gorze [5] sont les fers de lance. Il réforme l’abbaye de Cormery [6].

Devenu évêque du Puy [7], il dirige les plaids [8] de Laprade [9] vers 975/980 et de Saint-Paulien dit du Puy vers 993/994.

Guy d’Anjou a les moyens militaires nécessaires pour imposer par la force aux milites présents à Laprade de prêter serment de rendre les biens spoliés et de les garantir en livrant des otages.

Guy d’Anjou décède en 996, il avait auparavant résigné en faveur de son neveu Étienne de Gévaudan .

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Guy d’Anjou/ Portail de l’Auvergne/ Évêque du Puy-en-Velay

Notes

[1] La Paix de Dieu est un mouvement spirituel et social des 10ème et 11ème siècles, organisé par l’Église catholique et soutenu par le pouvoir civil. Son but est d’obtenir une pacification du monde chrétien occidental et de maîtriser l’usage de la violence dans la société.

[2] Le concile de Charroux se tint le 1er juin 989 dans ce village de la Vienne, au sud-est de Poitiers, où étaient conservées des reliques de la vraie Croix. Réuni sous le patronage du duc d’Aquitaine et comte de Poitiers Guillaume IV, sous l’autorité de l’archevêque d’Aquitaine Gombaud et en présence des évêques de Périgueux, Saintes, Angoulême et Limoges, il instaura pour la première fois la paix de Dieu : ses canons jetaient l’anathème sur « les violateurs d’églises », « contre les voleurs des biens des pauvres » et « ceux qui brutalisent les clercs ». Il s’agissait de mettre fin aux guerres privées entre seigneurs, affrontements que le duc Guillaume Fier-à-Bras, affaibli, n’était pas en mesure d’empêcher seul. De fait, les évêques et archevêques présents au concile, tenaient leur siège du duc et craignaient une déstabilisation trop brutale de leur position et de l’ordre social après la mort du chorévêque de Limoges.

[3] En juin 909, dans le climat de désordre consécutif aux invasions des Vikings dans la plus grande partie des territoires de l’ancien Empire carolingien, se réunit un concile à Trosly, près de Coucy le Château. En effet, depuis des dizaines d’années, les Vikings, avec leurs embarcations à fond plat, remontaient le long des fleuves et pillaient la plupart des monastères dont, entre autres l’abbaye de Fleury (qui prit plus tard le nom de Saint-Benoît-sur-Loire), et l’abbaye Saint-Pierre de Moissac. Ils obligeaient les moines à fuir et à emporter avec eux les reliques des saints. Outre les déprédations faites par l’envahisseur, ce concile constate le dérèglement des mœurs des moines, et note la désolation dans laquelle se trouvent beaucoup de monastères. Il décide de la création de l’ordre de Cluny, avec une règle empruntée à saint Benoît (règle de saint Benoît). Sous la présidence d’Hervé, archevêque de Reims, les évêques réunis lors du concile proposèrent d’octroyer un territoire aux Vikings. Ceci fut officiellement fait en 911, avec la signature du traité de Saint-Clair-sur-Epte par Charles III.

[4] L’ancienne abbaye Saint-Gérard de Brogne était un monastère de moines bénédictin sis à Saint-Gérard (commune de Mettet) dans la province de Namur, en Belgique. Fondé par Saint Gérard de Brogne en 919, il fut supprimé en 1795.

[5] L’abbaye de Gorze est une abbaye bénédictine fondée près de Metz vers 747. À partir de 933, elle est à l’origine d’une réforme de la règle bénédictine qui va se diffuser à tout le Saint Empire.

[6] En 791, un établissement religieux y est fondé par Ithier, abbé de Saint-Martin de Tours et pro chancelier de Charlemagne. Il s’agit de créer un lieu de recueillement et de prière plus respectueux de la règle de Saint Benoît. Ithier vient y faire retraite, loin du monde et de ses agitations. Il ne s’agit d’abord que d’un modeste prieuré appelé la Celle Saint-Paul. Alcuin qui succède à Ithier donne à Cormery un formidable essor spirituel et, sur le plan matériel, transforme le prieuré en abbaye importante en le dotant d’importants domaines. Cela permet à son successeur, Fridugise, de réaliser de grands travaux.

[7] Le diocèse du Puy-en-Velay est un diocèse de l’Église catholique en France. Il est le diocèse historique du Velay. Le diocèse du Puy est érigé dès le 4ème siècle. Le siège épiscopal du Puy est maintenu par la Constitution civile du clergé.

[8] Aux époques mérovingienne et carolingienne, un plaid est une cour publique ou une assemblée, où un souverain ou un comte le représentant, prend conseil de ses barons ou vassaux sur les affaires de son état ou de son domaine. Le plaid organisé par le roi ou l’empereur disparaît après Charles II le Chauve, mais le terme continue d’être employé à la fin du Moyen Âge et à l’époque moderne.

[9] Saint-Germain-Laprade est une commune française située dans le département de la Haute-Loire