Natif du Wessex [1], en Angleterre, saint Willibald fut le frère de saint Winebaud ou Winibald et de sainte Walburge et cousin de saint Boniface. À l’âge de 5 ans, il fut placé comme futur moine à l’abbaye de Waltham [2]. En 722, il se rendit en pèlerinage à Rome avec son père, saint Richard, qui mourut en route, et son frère.
Il poursuivit son pèlerinage jusqu’en Terre sainte avant de revenir en Italie via Constantinople. Son récit, recueilli bien des années plus tard par une religieuse, est le premier livre de voyage écrit par un Anglais.
Willibald est d’abord un pèlerin et il ne faut pas s’attendre à trouver dans son récit les notes d’un observateur scientifique. Quoiqu’il soit peu disert, Willibald livre de précieux renseignements sur les Lieux saints. C’est le seul récit connu à ce jour d’un pèlerinage vers la Terre sainte au 8ème siècle, formant ainsi un pont entre les travaux d’ Arculfe en 670 et de Bernard le Sage en 870.
Après Constantinople, où il s’attarda 2 années, sur le chemin du retour il se fixa au monastère bénédictin du Mont-Cassin [3] où il assura les charges de sacristain et de doyen, puis contribua à la restauration monastique sous saint Pétronax .
Lors d’une visite à Rome, il fut envoyé à Rome par le pape pour aider son parent saint Boniface dans son travail missionnaire. En 742, il fut sacré évêque d’Eichstätt [4]. Avec Winebaud, il fonda la double abbaye de Heidenheim [5], où il installa sa sœur Walburge comme abbesse. Il mourut en 786 très âgé et fut canonisé en 935 par Léon VII. Ses reliques se trouvent dans la cathédrale d’Eichstätt [6].