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L’histoire pour le plaisir

Bataille de Castiglionne

mercredi 22 octobre 2014, par lucien jallamion

Bataille de Castiglionne, Augereau et Bonaparte balayent les autrichiens le 5 Août 1796

Bataille de Castiglione, le 16 Thermidor an IV, gravure de Dupessi-Bertaux d'après Vernet. Bibliothèque Nationale (Paris)Deux jours avant la bataille qui doit l’opposer au général autrichien Wurmser, par le plus grand des hasards, Bonaparte, qui vient chercher le renfort indispensable de 1 200 hommes à Lonato, découvre que ceux-ci sont encerclés par 4 000 Autrichiens. Le parlementaire qui vient leur demander de se rendre est surpris de voir en face de lui Bonaparte lui lancer un ultimatum et lui donner 8 minutes pour déposer les armes. Le coup d’esbroufe réussit. 4 000 hommes se rendent.

L’Autriche, profitant de notre inaction sur le Rhin, retira 30000 hommes de son armée d’Allemagne et les dirigea sur le Tyrol pour les joindre à l’armée de Beaulieu qui avait dû subir plusieurs revers dans le courant d’avril au cours des batailles de Montenotte, Millesimo, Dego et Mondovi.

Wurmser reçu le commandement de cette nouvelle armée de 60000 hommes avec mission de débloquer Mantoue et de rejeter les français sur les Alpes. Wurmser sépare alors son armée en 3 colonnes. La première sous Quasdanovith se fera bousculée au combat de Lonato et sera rejeté sur Salo et Riva le 31 Juillet.

Bonaparte attend l’attaque de l’arrière garde de Wurmser par Sérurier et lance ses grenadiers sur la redoute de Médolano, s’en empare pendant qu’Augereau et Masséna s’élancent sur l’aile droite affaiblie des Autrichiens qui, menacés de front, de flanc et par-derrière, battent en retraite au-delà du Mincio, et de là dans le Tyrol. Cette campagne de quelques jours nous rend la ligne de l’Adige.

Certain que Quasdanowich, repoussé dans les montagnes du Tyrol, était neutralisé, et ne redoutant pas que Wumser, après le premier échec de Castiglione, tentât un mouvement sur le pô, l’ordre fut donné au général Fiorella, commandant par intérim de la division Sérurier, de revenir vers le Mincio, afin de prendre part à la bataille. Après une marche de nuit, Fiorella se trouverait déjà près de Guirdizzolo à 6 heures du matin.

Augereau, dès la pointe du jour, s’était formé sur 2 lignes en avant de Castiglione, ayant Masséna sur sa gauche, et la réserve de Kilmaine sur sa droite.

L’armée de Wumser, formée aussi sur deux lignes, était à portée de canon en avant de Solferino, village au-delà duquel s’étendait un peu sa droite.

Une redoute avait été construite au mamelon de Medolano, où s’appuyait sa gauche.

Bonaparte, afin de détourner l’attention de l’ennemi de la marche de Fiorella, et de donner à ce dernier le temps de se mettre en ligne, commença à faire opérer sur le front des ennemis une fausse attaque.

Ceux-ci la repoussèrent aisément. Ils manœuvrèrent en même temps par leur droite et pour déborder la gauche de Masséna, dans l’espoir de rétablir, par les bords du lac de Garda, leurs communications avec Quasdanowitch, dont ils ignoraient la retraite.

Cette manœuvre servait les desseins de Bonaparte, dont le principal effort devait se porter sur la gauche de Wumser. Dès qu’il vit Fiorella aux prises avec la gauche de l’ennemi, il ordonna à l’adjudant général Verdière de se porter sur la redoute de Medolano avec 3 bataillons de grenadiers et un régiment de chasseurs à cheval. Cette attaque fut soutenue par le chef de bataillon Marmont, son aide de camp, qui se porta sur le même point de la plaine de Medolano, avec 12 pièces d’artillerie, Verdière, à la faveur de cette batterie qui prenait l’ennemi en écharpe, s’avança sur la redoute et s’en rendit maître.

La cavalerie du général Beaumont dirigea aussi sur ce point son principal effort, et ne tarda pas à opérer sa jonction avec Fiorella. Pendant ces mouvements, la droite et le centre autrichien étaient vivement pressés par Masséna et Augereau.

Le général autrichien, tout à coup enveloppé, manqua même d’être pris par le 7ème régiment de hussards. Il ne fut sauvé que par une charge désespérée des dragons autrichiens, qui lui donna le temps de monter à cheval et de se sauver.

Une partie de la cavalerie et la seconde ligne de l’infanterie autrichienne, qui s’étaient portées sur Cavriana, contre Fiorella, se trouvaient vivement ramenées sur le centre. Les hauteurs et la tour de Solferino, opiniâtrement défendues, furent enlevées par les 4ème et 5ème demi-brigades, conduites par l’adjudant général Leclerc.

Wumser, ainsi pressé, était menacé d’être jeté dans le lac de Garda, vers Peschiera. Il ne pouvait trouver de salut que dans une prompte retraite. Il s’y résigna, et quoique vivement harcelé par la cavalerie de Beaumont, et la division de Fiorella, il se hâta de mettre entre lui et son habile adversaire la barrière du Mincio, dont il coupa les ponts.

P.-S.

Source : Monique Hermite Historia mensuel - 01/01/2006 - N° 709, Hérodote, Dictionnaire le Petit mourre, encyclopédie Imago Mundi, Wikipédia, Louis XV de François Bluche, La révolution française tome 1 à 5 de Michel Vovelle Edition Messidor/livre club Diderot. H. Léonardon....