Gnaeus Claudius Severus (consul en 167)
Sénateur romain et philosophe du 2ème siècle
Fils du sénateur romain et philosophe Gnaeus Claudius Severus Arabianus et d’une mère inconnue. Il est né et a grandi à Pompeiopolis [1], une ville dans la province romaine de Galatie [2]. Son grand-père paternel Gaius Claudius Severus était consul et le premier gouverneur romain de l’Arabie Pétrée [3] sous le règne de l’empereur Trajan.
Comme son père, il était un adepte de la philosophie péripatéticienne [4]. Bien qu’il n’ai tenu aucune influence politique majeure, il était considéré comme une figure influente dans les cercles intellectuels et philosophique de Rome. Comme son père, il était un ami et eu une grande influence sur l’empereur Marc Aurèle.
Il servi comme consul ordinaire en 167 et 173. Dans l’année de son second consulat, il devint un patron et fut fait citoyen d’honneur de Pompeiopolis.
En 173, une inscription honorifique lui fut consacrée dans sa ville de naissance.
Après 159, il épousa en seconde noce la princesse romaine Annia Aurelia Galeria Faustina , la première fille de Marc-Aurèle et de Faustine la Jeune. Elle était la sœur aînée de Commode.
Notes
[1] Soles, Soli, puis Pompéiopolis, aujourd’hui Mezitli, en Turquie, est une cité grecque de Cilicie. Les ruines sont situées sur la côte Méditerranéenne à 11 km à l’ouest de Mersin.
[2] Les Galates sont des peuples celtes qui, dans l’Antiquité, ont migré dans le centre de l’Asie Mineure. De Gaule cisalpine, des troupes celtes ont pris la route des Balkans, ils ont traversé la Macédoine et gagné la Grèce, pillant au passage le temple de Delphes, lors de la Grande expédition. À ce moment ils se divisent, certains d’entre eux retournant en Gaule dans les Cévennes et autour de Toulouse où ils sont désormais désignés comme Volques Tectosages. Les autres, ayant franchi l’Hellespont, les Galates, commandés par Lutérios et Léonorios, arrivent dans ce pays vers 278 av. jc à l’invitation du roi Nicomède 1er de Bithynie afin de combattre Antiochos 1er, roi séleucide. Leur appui lui assura le trône, et il leur donna en récompense des terres situées au sud de son royaume, sur les bords du Sangarius. Avant de s’y établir, les Gaulois dévastèrent toute la partie de l’Asie Mineure baignée par la mer Egée, depuis la Troade jusqu’à la Carie. Vaincus par Antiochos 1er, roi de Syrie en 277 et par Attale 1er, roi de Pergame en 241, ils se concentrèrent dans la partie nord de la Grande Phrygie, lui donnèrent le nom de Galatie, et reçurent eux-mêmes le nom de Gallo-Grecs, parce qu’ils se mêlèrent à la population grecque et phrygienne du pays.
Géographiquement, leur implantation est délimitée par le royaume du Pont et la Paphlagonie au nord, la Cappadoce à l’est, le royaume de Pergame au sud et la Bithynie à l’ouest.
[3] la provincia Arabia La province romaine d’Arabie ou Arabie pétrée est créée en 106 par la conquête du royaume Nabatéen dont la capitale est Pétra qui fut un des derniers royaumes du Moyen-Orient sous protectorat romain. Débouché des caravanes venues du Sud arabique ou du golfe Persique, il occupait une région importante pour les liaisons stratégiques des Romains entre l’Égypte d’une part, la Judée et la Syrie d’autre part. La province d’Arabie malgré sa création tardive fut bien intégrée à l’empire et sa région a gardé des traces archéologiques importantes de la présence romaine.
[4] L’école péripatétique, ou école péripatéticienne, est l’école philosophique fondée par Aristote en 335 av. jc au Lycée d’Athènes. Elle désigne également par extension ses sectateurs, tant juifs que musulmans. Elle tire son nom du terme grec peripatein, « se promener » : la légende dit qu’Aristote enseignait au Lycée d’Athènes en se promenant.