D’origine berbère [1], il fut, selon la tradition catholique, le 14ème évêque de Rome.
C’est avec lui que commence à s’affirmer la volonté des évêques de Rome d’imposer un magister moral sur les autres Églises. Selon le Liber Pontificalis, Victor est d’origine amazigh africaine mais saint Jérôme en fait un authentique Romain. En tout cas, il favorise systématiquement les éléments romains au sein de l’Église. Il succède à Éleuthère vers 189 et gouverne l’Église de Rome jusque vers 198/199. C’est à cette époque que le latin supplante le grec dans la liturgie. Victor est le premier pape de langue latine, mais il faut attendre l’an 230 pour que la messe soit célébrée à Rome en latin et non en grec.
Il réussit à organiser de nombreux synodes qui parviennent à s’entendre sur le jour de Pâques qui est célébré un dimanche dans les Églises d’occident comme à Rome. Seule la province d’Asie refuse de s’aligner sur la pratique romaine et la pape lance en vain l’excommunication contre ces églises d’Asie.
Il agit en évêque assez intransigeant, en particulier avec ceux qui refusent de s’aligner sur les décisions romaines et refuse le moindre manque de soumission à l’autorité. Il combat aussi avec acharnement les gnostiques [2].
C’est un des 3 papes africains du catholicisme.