Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 17ème siècle > L’Angleterre au 17ème siècle

L’Angleterre au 17ème siècle

lundi 7 janvier 2013

L’Angleterre au 17ème siècle

En 1567 à l’âge de 1 an Jacques 1er devient roi d’Ecosse et deviendra roi d’Angleterre en 1603. Il se montra aussitôt désireux d’unir les 2couronnes.

Partisan convaincu de l’absolutisme de droit divin, il en a lui-même établi la justification dans des ouvrages publiés avant son accession au trône d’Angleterre comme le “The true Lawe of free monarchies” en 1599. A Londres, Jacques 1er veut renforcer son pouvoir en prenant appui sur la religion anglicane, qui fait du roi le chef de l’Église nationale. Il en vient à persécuter les catholiques et les puritains et ces derniers commencèrent à émigrer en masse vers le Nouveau Monde.

En 1604, il proclama la fermeture des séminaires, le bannissement de tous les prêtres et missionnaires hors du royaume et bien entendu pour les jésuites l’interdiction d’enseigner. Les catholiques durent faire instruire leurs enfants dans des écoles étrangères. L’année suivante fut marquée par la conspiration des poudres.

La Conspiration des Poudres

Le 5 novembre 1605 fut découvert à Londres la Conspiration dite des Poudres. D’anciens officiers catholiques dont Guy Fawkes, Robert Catesby et Thomas Wintour en relation avec les gouvernants espagnols et peut-être les jésuites, envisagèrent de faire sauter le Parlement de Westminster le jour même de la séance inaugurale, en présence du roi et de ses ministres. C’est en mai 1604, que Thomas Wintour enrôla un mercenaire du Yorkshire appelé Guy Fawkes qui s’était distingué sur le continent dans l’armée espagnole. Les domestiques de Robert Wintour, de Christopher Wright, de Thomas Percy, de John Grant, d’Ambrose Rokewood, de Robert Keyes, de Everard Digby, de Francis Tresham et de Catesby furent à leur tour enrôlés.

À l’origine Catesby loua une maison près du palais de Westminster et le groupe commença à creuser un tunnel sous le Parlement. Mais le projet fut abandonné et le domestique de Percy, John Johnson loua une cave située sous le parlement. Fawkes pu remplir l’entrepôt souterrain d’environ 36 barils de poudre cachés sous le charbon et le bois. Le 5 novembre, 10 jours avant l’ouverture du Parlement, Monteagle, un catholique apparemment reformé, reçu à son domicile une lettre lui conseillant de se retirer dans son pays, où il pourrait attendre l’événement en toute sûreté. Mais, celui-ci montra immédiatement la lettre à Robert Cecil, le comte de Salisbury et secrétaire d’état.

Guy Fawkes fut arrêté alors qu’il s’apprêtait à mettre le feu aux 36 barils de poudre. Les conjurés reprochaient au roi son intolérance à leur égard comme envers les puritains. Ils furent contraints à la fuite ou exécutés sitôt découverte leur conspiration. Robert Catesby et Thomas Wintour se sauvèrent aux Midlands où ils retrouvèrent d’autres conjurés, mais échouèrent dans leur souhait d’avoir leurs appuis. Ils parvinrent à trouver refuges auprès d’amis et de sympathisants pendant 3 jours avant finalement d’être capturé après une escarmouche sanglante à Holbeche. Catesby, Percy et les 2 frères Wright furent tués, alors que Thomas Wintour blessé et Ambrose Rokewood étaient emmené à Londres. D’autres furent capturés quelques jours plus tard. Tous les conspirateurs, à l’exception de Tresham qui mourut à la tour de Londres, furent exécutés.

Dans les dernières années de son règne, jusqu’à sa mort qui survient le 27 mars 1625, Jacques 1er accroît les haines contre sa personne en accordant sa confiance à un favori méprisable, le beau George Villiers, futur duc de Buckhingham.

Lors de l’accession au trône de Charles 1er en 1625, un temps meilleurs commença pour les catholiques anglais. Cette politique suivie par le roi fut l’une des causes de la rupture entre le roi et le parlement. En effet, durant son règne, le nombre de clergé catholique en Angleterre fut en forte augmentation notamment en ce qui concernait les jésuites. Lorsque le conflit éclata entre le parlement et le roi, les catholiques soutinrent Charles 1er. Malheureusement les opposants au roi l’emporteront grâce au talent militaire de leur chef Olivier Cromwell. Né en 1599 dans une famille de gentilshommes campagnards, celui-ci s’illustra d’abord en organisant un régiment de cavalerie remarquable par son fanatisme autant que par sa combativité, les Ironsides. Grâce à son régiment, il battit les royalistes à Marston Moor le 2 juillet 1643. Chargé par le Parlement de diriger l’armée, il remporta une nouvelle victoire à Naseby le 14 juin 1645.

Charles 1er est chassé de Londres

Le roi Charles 1er fut chassé de Londres le 10 janvier 1642. Ce fut le début d’une guerre civile qui mènera à la décapitation du roi et à la dictature de Cromwell avant de se conclure par l’avènement d’une solide monarchie parlementaire, la première du genre.

Après le règne prestigieux de la reine Elizabeth 1ère, le roi Jacques 1er Stuart avait atteint des sommets d’impopularité du fait de son intolérance à l’égard des minorités religieuses.

A son avènement en 1625 âgé de 25 ans, son fils Charles 1er était apprécié pour sa réserve et ses bonnes manières. Mais son goût pour le pouvoir personnel et son mariage avec Henriette de France, sœur de Louis XIII et bonne catholique, le rendirent à son tour impopulaire. de plus, l’homme le plus influent du royaume est le beau Georges Villiers, 1er duc de Buckingham. Il introduisit à la Cour des mœurs dissolues et une mode exubérante, avec cheveux longs et dentelles, qui scandalisèrent la bourgeoisie puritaine. Par ses intrigues, celui-ci entraîna l’Angleterre dans des conflits avec l’Espagne comme avec la France avant d’être assassiné en 1628. Après l’assassinat du favori, Charles 1er dissout le Parlement. Dans les 11 années qui suivirent, le roi gouverna seul sans convoquer de nouveau Parlement. N’ayant pas le droit de lever de nouveaux impôts sans l’accord de l’assemblée des Communes, il utilisa tous les stratagèmes possibles pour couvrir tant bien que mal les dépenses du royaume. La situation se dégrada brutalement lorsqu’il tenta d’imposer une liturgie d’inspiration anglicane aux Écossais de confession presbytérienne. Ceux-ci se soulèvent.

Faute de disposer d’une armée permanente, le roi chercha en toute hâte des subsides pour soumettre les Écossais. Il se vit alors contraint de convoquer un Parlement. Les représentants des Communes en profitèrent pour contester l’autorité royale. Charles 1er répliqua et dissout le nouveau Parlement 18 jours à peine après son entrée en fonction. La dissolution de ce “Court Parlement” ne résout pas les problèmes financiers et, devant l’offensive des Écossais, le roi fut bien obligé de convoquer un nouveau Parlement. Celui-là restera en fonction jusqu’en 1660, ce qui lui vaudra l’appellation de “Long Parlement”. L’opposition parlementaire n’hésita pas à s’en prendre au principal conseiller du roi, le loyal Strafford. Il fut exécuté en mai 1641 au terme d’un procès inique, sans que son maître ait pu le sauver. Charles 1er se résigna à faire bonne figure et renonça à son droit de dissolution. Mais à la fin, il eu la maladresse de vouloir en finir avec ses ennemis. Le 4 janvier 1642, il se présenta lui-même aux Communes et s’installa à la place du Speaker avec l’intention d’exiger l’arrestation des 5 chefs de l’opposition parlementaire, dont le populaire Pym. Ceux-ci prirent les devants et se réfugièrent à la Cité de Londres, sous la protection de la milice bourgeoise. Défait, le roi se retira du Parlement sous les huées. Il jugea plus sage de quitter la capitale. En mai 1647, Cromwell ira chercher le roi en Écosse où il s’était réfugié. De retour à Londres, il fait épurer le Parlement de ses éléments récalcitrants et obtint de ce « Parlement croupion », expurgé et réduit à une centaine de membres la condamnation à mort du souverain. Charles 1er fut décapité à Whitehall, près de Westminster, le 30 janvier 1649, selon le calendrier julien en vigueur en Angleterre à cette époque. Pendant tout son règne, le roi avait combattu les parlementaires et les puritains anglicans. Ceux-ci lui reprochaient de gouverner en monarque absolu. A son corps défendant, il restaura la ferveur monarchiste et prépara la restauration.

Après la mort du roi, Oliver Cromwell, commandant en chef des Têtes rondes devint le maître tout-puissant du pays. Avec une froide détermination, il sévit d’abord contre les catholiques Irlandais, en rébellion contre le Parlement. Cet homme d’une grande piété organisa le massacre de la garnison de Drogheda, près de Dublin, le 10 septembre 1649, et mata les Irlandais par une répression d’une extrême violence. Il s’en prend aussi aux Écossais, défaits à Worcester le 3 septembre 1651. Rassuré du côté des peuples allogènes, il se retourna contre son Parlement croupion, trop mou à son gré, et le remplaça par une assemblée de 140 membres désignés par l’armée. Le 16 décembre 1653, il prend le titre officiel de Lord Protector of the Commonwealth*. C’est ainsi que naît la seule République qu’ait connue l’Angleterre. Cromwell livra encore une guerre contre les Provinces-Unies. Il meurt le 3 septembre 1658 et laisse le pouvoir à son fils.

Richard Cromwell fut vite débordé et le général Monck pu préparer la Restauration de la monarchie. Ce fut chose faite le 29 mai 1660 avec l’intronisation de Charles II, fils de Charles 1er. Toutefois, les troubles civils ne prendront fin qu’en 1688, avec l’avènement d’une solide monarchie parlementaire. Le nouveau roi, Charles II fut confronté aux malheurs de la peste et au Grand Incendie de Londres en 1666. En matière politique, il Iouvoya entre les libéraux et les partisans de l’absolutisme, ainsi qu’entre les anglicans et les catholiques. Un certain Titus Oates dénonça un prétendu complot jésuite et papiste contre le roi et les anglicans. Il s’ensuivit une vive émotion dans le pays. Le roi dut concéder en 1679 au Parlement à majorité puritaine et anticatholique “l’Habeas corpus”. Ce texte très important exigeait que tout prisonnier fut déféré sans attendre devant un juge. C’en était fini des arrestations arbitraires.

Londres en flammes

Dans la nuit du 2 septembre 1666, un feu se déclencha chez un boulanger londonien. et l’incendie s’étend dans la rue Pudding Lane, près du pont de Londres, où les maisons en bois enduites de poix favorisent sa propagation. La capitale anglaise comptait à cette époque 500.000 habitants. C’était une métropole active et populeuse. Elle se relèvait d’une épidémie de peste qui avait provoqué l’année précédente 70.000 décès.

L’incendie gagna des entrepôts de chanvre et de poix situés au bord de la Tamise. 10 000 maisons et une centaine d’églises furent la proie des flammes. La cathédrale Saint-Paul s’écroula sous le poids de son dôme.

Le roi Charles II se joignit bientôt aux sauveteurs. Des soldats firent sauter les maisons rue par rue pour étouffer le feu. Celui-ci s’éteint enfin au bout de 6 jours. L’incendie n’aura fait que 8 victimes. Mais la plus grande partie de la capitale était à reconstruire et 100.000 personnes étaient sans abri.

L’architecte Sir Christopher Wren proposa une reconstruction ambitieuse avec une refonte complète de l’urbanisme. Mais dans cet état démocratique qu’était déjà devenue l’Angleterre du 17ème siècle, le roi dut tenir compte de la volonté populaire. Il confia à l’architecte le soin de seulement rebâtir Saint-Paul et d’ériger à Pudding Lane une colonne qui commémora l’événement. Les maisons furent rebâties au même endroit, non plus en bois mais en briques et en tuiles. La ville réparera en quelques années les traces du Grand Incendie, s’offrant même le luxe d’accueillir des huguenots français chassés par la révocation de l’Edit de Nantes.

En 1685 Jacques II succéda à Charles II et lorsqu’il monta sur le trône en 1685, il montra moins de souplesse que son frère envers les puritains. Il ne cacha pas son désir d’imposer la religion catholique à l’ensemble de ses sujets et se montra attiré par l’exemple de Louis XIV, qui pourchassait en France les protestants et venait de révoquer l’Édit de Nantes. Il se remaria et a la satisfaction d’avoir un garçon. Avec la naissance de cet héritier, en 1688, les Anglais craignaient un renforcement de la dynastie catholique des Stuart. Ils firent appel au stathouder de Hollande, Guillaume III de Nassau Orange. Celui-ci, qui tenait son nom de la ville d’Orange, en Provence, était le petit-fils de Charles 1er et l’époux de Marie, fille aînée de Jacques II.

Guillaume et Marie étaient de fervents protestants. Ils étaient aussi des ennemis inconditionnels de la France et de Louis XIV. Tandis que les armées de Louis XIV s’occupaient de saccager le Palatinat allemand, Guillaume en profita pour débarquer avec une petite troupe en Angleterre, à Torbay, le 5 novembre 1688 et personne ne retint Jacques II quand il choisit la fuite. C’est ainsi que les Anglais échappèrent à une nouvelle guerre civile. Guillaume et Marie furent élevés de concert à la royauté par le Parlement. Ils ne vont pas se faire prier pour lui accorder un droit de regard sur les affaires publiques par le “Bill of Rights” du 13 février 1689. Cette Déclaration des Droits marque la véritable naissance de la démocratie moderne. Chassé de son pays, Jacques II se réfugia en France et finira sa vie à Saint-Germain-en-Laye. Né avec le titre de duc d’York, il eut l’honneur, sous le règne de son frère, de voir le port nord-américain de la Nouvelle Amsterdam rebaptisé en New York.

Lorsque Guillaume III et Marie montèrent sur le trône laissé libre par Jacques II, ils suivirent une politique plus conforme au désir du parlement.

En effet, suite à la dérive et à la cruauté du règne de Jacques II et malgré leurs engagements pris tant envers l’empereur que le Pape de mener une politique de consiliation, ils durent revenir aux statuts établis sous Charles 1er au sujet des catholiques. La nouvelle déclaration stipulant entre autre qu’aucun héritier au trône, catholique ou ayant épousé un catholique ne pourra accéder à celui-ci et devra de ce fait renoncer à la couronne.

P.-S.

Source : archives ljallamion histoire du 17ème/encyclopédie Imago/mundi/ Herodote/Histoire/Historia ect...