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Michel Le Tellier Jésuite

dimanche 30 décembre 2012

Michel Le Tellier (1643-1719)

Jésuite

Michel Le Tellier Jésuite

Né à l’Énauderie, hameau du Vast, fils d’un vigneron normand, il fit ses études à Caen au collège des jésuites. Il fut élevé au sacerdoce en 1674, admis à la profession solennelle des 4 vœux, le 2 février 1677, à Rennes.

Après avoir régenté avec succès la philosophie et les humanités, ses supérieurs parurent le destiner uniquement aux lettres et il fut chargé de travailler sur une édition ad usum Delphini de l’Histoire d’Alexandre le Grand de Quinte-Curce. L’édition qu’il en donna en 1678 fut estimé et le fit choisir avec quelques autres pères, distingués par de semblables travaux, pour établir à Paris, au collège de Clermont, une société de savants, qui succédât à Sirmond et à Pétau. Mais le projet, fût arrêté et Le Tellier se consacra bientôt à un genre d’écrits tout différent, qui le conduisit par degrés aux premiers emplois de sa compagnie. Ayant acquis en théologie des connaissances assez profondes et une érudition assez étendue, il y fut successivement réviseur, recteur, provincial de sa compagnie. Il fut un des principaux adversaires de la version du Nouveau-Testament, dite de Mons qu’il attaqua dans 3 ouvrages différents, en 1672-75 et 1684. Il prit ensuite beaucoup de part à la controverse sur les cérémonies chinoises. Sa Défense des nouveaux chrétiens, et des missionnaires de la Chine, du Japon et des Indes, point de départ d’une polémique aussi productive qu’ardente qui parut en 1687, fut vivement attaquée par Arnauld et du Vaucel, et déférée à Rome, où elle ne fut pas condamnée. Il contribua, avec Besnier, à la traduction du Nouveau-Testament à partir de la Vulgate de Bouhours, qui parut en 1697 et en 1703.

Ayant été choisi pour continuer les Dogmes théologiques de Pétau, il s’attacha au traité de la pénitence, qu’il acheva, mais qui n’a pas été imprimé. Dans la querelle faite aux Jésuites sur ce qu’on appelait le péché philosophique, il publia quelques petits écrits, en 1691, pour la justification de ses confrères. Il fut un des premiers collaborateurs des Mémoires de Trévoux. Le Tellier est encore auteur de quelques ouvrages contre les jansénistes. Confesseur de Louis XIV en février 1709, après la mort du Père La Chaise et fut à l’origine de la destruction de Port-Royal en 1709. Il obtint du pape la bulle Unigenitus en 1713. Après la mort du roi, il se trouva en butte à toute la haine du parti triomphant. il se retira auprès de l’évêque d’Amiens. Même l’exil d’Amiens, où sa vie était des plus retirées, parut trop près de la cour, et, malgré son grand âge, les supérieurs durent à la demande du Régent, l’envoyer au collège jésuite de la Flèche, où il mourut à l’âge de 76 ans.

Il était, à sa mort, membre honoraire de l’Académie des inscriptions et belles-lettres depuis 10 ans.