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L’histoire pour le plaisir

Michel Pignolet de Montéclair

lundi 19 octobre 2020, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 21 décembre 2012).

Michel Pignolet de Montéclair 1667-1737

Compositeur

Façade de la cathédrale Saint-Mammès de Langres

Né à Andelot [1], un petit village en France du nord-ouest, fils d’un tisserand.

Son entrée à l’école des enfants de chœur de la cathédrale de Langres [2] sous la direction de Jean-Baptiste Moreau le 27 janvier 1676 à l’âge de 9 ans lui permis d’échapper à la pauvreté de la vie d’un tisserand.

En 1687, il part pour Paris où il rejoint l’orchestre de l’opéra où il joua de la double basse autour de 1699 Il ajoute à son nom celui de Montéclair, qui est le nom d’une forteresse célèbre à Andelot dès son arrivée à Paris. À un certain point entre 1687 et les premières années du nouveau siècle, il doit avoir été maître de musique du prince de Vaudémont et le suivi en Italie. A partir de 1699, il tint la partie de basse de violon à L’Académie Royale de Musique [3], où il fut même nommé "symphoniste du petit chœur".

Parmi ses élèves il eu les filles de son collègue Couperin. En tant que compositeur, il exerça une certaine influence sur Jean-Philippe Rameau . Il édite des livres d’enseignement sur la musique et ouvre une boutique de musique en 1721 avant de se retirer de l’enseignement en 1735. Il renonça à sa position dans l’orchestre d’opéra en 1737. A partir du 1er juillet 1737, il reçut une pension du Roi.

Il décède le 22 septembre 1737, sur l’Ile de la Cité [4].

Il est reconnu comme un des compositeurs les plus importants de la génération de Lully. Compositeur non prolifique, il est considéré avec André Campra comme un des musiciens qui influença le plus Rameau. Il contribua également, à une place d’honneur, au développement de la cantate [5] française en composant 3 recueils de cantates françaises et italiennes, ainsi que plusieurs œuvres de musique sacrée, dont des motets [6] joués au Concert Spirituel, aujourd’hui perdus.

Michel Pignolet de Montéclair, Cantate Le Triomphe de la Constance

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Toutes les musiques du monde/ La musique/Les compositeurs

Notes

[1] Andelot-Blancheville est une commune française, située dans le département de la Haute-Marne en région Champagne-Ardenne.

[2] La cathédrale Saint-Mammès est une cathédrale catholique romaine située à Langres, dans le département champenois de la Haute-Marne, en France. Elle est édifiée entre 1150 et 1196 au centre du quartier canonial. Elle est dédiée à saint Mammès, martyr de Cappadoce au 3ème siècle. Son style conjugue harmonieusement les volumes romans bourguignons et gothiques avec ses voûtes d’ogives, sa façade occidentale reconstruite au 18ème siècle se distinguant par son style classique.

[3] L’académie royale de musique désigne en France, l’académie royale de musique, ancêtre de l’Opéra de Paris.

[4] L’île de la Cité est une île située sur la Seine, en plein cœur de Paris. Elle est considérée comme l’antique berceau de la ville de Paris, autrefois Lutèce. Elle appartient aux 1er et 4e arrondissements. Le chroniqueur Gui de Bazoches l’évoquait en 1190 comme étant « la tête, le cœur et la moelle de Paris ». La superficie de l’île de la Cité est d’environ 22,5 ha.

[5] Une cantate est une composition vocale et instrumentale qui comporte plusieurs morceaux. Elle porte généralement sur un thème qui peut être profane (cantata da camera) ou sacré (cantata da chiesa), mais à la différence de l’opéra, elle ne comporte aucun aspect théâtral ni dramatique.

[6] Un motet est une composition musicale apparue au 13ème siècle, à une ou plusieurs voix, avec ou sans accompagnement musical, courte et écrite à partir d’un texte religieux ou profane. Ce genre musical à deux voix atteignit son apogée à la fin du 12ème siècle, avec l’école de Notre Dame de Paris et ses maîtres, Léonin et Pérotin. Le motet a remplacé le conduit. Au début du 16ème siècle, le motet s’enrichit grâce à Josquin Desprez et atteint son apogée avec Palestrina. Le nombre des voix était le plus souvent de quatre, mais pouvait atteindre six, huit, et même douze. À l’extrême, le motet Spem in alium de Thomas Tallis ne compte pas moins de 40 voix indépendantes. En France, le motet fut illustré, notamment, par Henry Du Mont et Pierre Robert, sous-maîtres de la Chapelle de Louis XIV ; sous l’égide de Louis XIV, Lully, puis Delalande, inaugurèrent le « grand motet » ou « motet à grand chœur », équiva