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Marguerite Hessein dite Mme de La Sablière

dimanche 16 décembre 2012, par lucien jallamion

Marguerite Hessein dite Mme de La Sablière (1636-1693)

Marguerite Hessein dite Mme de La Sablière

Née au sein d’une famille cultivée de financiers protestants, elle est mariée en 1654 à un de ses cousins, Antoine de Rambouillet, seigneur de la Sablière, fils d’un riche financier, financier lui-même et régisseur des domaines du roi, homme d’esprit et ami du plaisir qui composa de jolis madrigaux, publiés en 1680 par son fils. L’union finit très mal. Privée de ses enfants, ayant perdu une partie de son bien, elle se console par l’amitié et par l’érudition. Elle connaissait la physique, l’astronomie, les mathématiques, la musique et parlait plusieurs langues dont le grec ancien.

Elle lit les poètes grecs et latins dans le texte, commente Descartes, apprend la géométrie avec Sauveur. Son salon de la Folie-Rambouillet rassemblait la meilleure société. On y rencontrait Benserade, Brancas, Chapelle, Chaulieu, Conrart, Boileau, le marquis de La Fare, Marie-Madeleine de La Fayette, Fontenelle, Gassendi, Huet, le duc de Lauzun, Ninon de Lenclos, Molière, le duc de Nemours, Pellisson, Perrault, Racine, Tallemant des Réaux, Roberval, Rohault, Sauveur ou Marie de Sévigné. Elle s’est immortalisée par la protection qu’elle accorda au voyageur Bernier qui fit pour elle son Abrégé de Gassendi et par l’hospitalité qu’elle donna en 1672, à la mort de la duchesse d’Orléans et jusqu’à sa propre mort, à La Fontaine et qu’elle appelle son “ fablier ”.

Celui-ci lui voue une véritable adoration, et lui écrira une fable, le discours à Madame de La Sablière. Elle inspira à La Fare une vive passion, qui fut partagée et que le poète a chantée dans ses vers, ils rompirent en 1679.

Convertie au catholicisme elle se retira alors pour s’occuper des malades à l’hôpital des Incurables puis rue Neuve-Saint-Honoré au-dessus du couvent des Feuillants où elle vécut jusqu’à sa mort. Comme elle avait abjuré la religion protestante quelques mois avant la révocation de l’Édit de Nantes, le roi lui accorda une pension de 2 000 livres. Elle meurt le 6 février 1693 d’un cancer du sein.