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Les costumes des femmes au 15ème siècle

dimanche 25 novembre 2012

Les costumes des femmes au 15ème siècle

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Princesse avec ses Dames d’honneur. D’après le livre des Tournois du roi René

La houppelande : Elle fut la pièce fondamentale de la toilette des femmes sous le règne de Charles VI. A la cour, comme à la ville, on vit s’étaler l’ampleur de ce vêtement qui, n’étant pas ouvert sur le devant, comme cela avait lieu pour les hommes, pouvait passer pour une restauration de l’ancien surcot du temps de Philippe le Bel. Il n’y eut guère d’innovation qu’en ce point que la ceinture, qui s’était portée jadis sous le surcot, fut mise par dessus la houppelande.

Ce changement fut accompagné d’un autre. Au lieu d’attacher la ceinture au bas des hanches, comme on l’avait fait par le passé, on la posa sous les seins, à une distance ridicule de la taille. On eut ainsi des corsages écourtés dont l’exagération fut rendue encore plus sensible par le contraste des jupes à queue et des manches traînantes.

La coiffure est la barrette, c’était une toque très légère, faite d’une espèce de tricot de soie, appelée tripe en raison de sa façon. Les bourrelets en forme de couronne ou de coeur, les atours bourrés de filasse dont se moquait le poète Eustache Deschamps, continuèrent à jouir de la plus grande faveur après 1400. Leur première tendance avait été de se développer en étendue ; par suite d’un goût nouveau apporté de Flandre, ils prirent tout d’un coup leur essor en hauteur. Chemin faisant, ils se munirent de cornes et acquirent une ressemblance frappante avec la mitre des grands prêtres hébreux.

Cette mode fit peur à la Sorbonne. « Ignorez-vous, s’écriait l’illustre docteur Nicolas de Clamanges, ignorez-vous que le diable est représenté souvent sous la forme d’une femme cornue ? » C’est peut-être pour diminuer cette ressemblance avec le diable que les femmes ajoutèrent à leur coiffure des appendices en forme d’oreilles. En 1416, la reine Isabelle de Bavière fit rehausser toutes les portes des appartements au château de Vincennes pour permettre la circulation des dames. D’ailleurs, elle même, portait des coiffures d’une hauteur démesurée.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de www.renaissance-amboise.com.